Tout d'abord, lors d'une compétition sportive, l'échec peut exister et il faut l'accepter sportivement. La défaite, tout comme la victoire, fait partie du sport. Certes, une défaite ne fait jamais plaisir. Mais il faut l'accepter sportivement et reconnaître surtout qu'une participation à une compétition internationale génère, statistiquement, davantage de possibilités de défaite que de chances de victoire finale. Le ministère de la Jeunesse et de Sports, puisque c'est l'un des principaux bailleurs de fonds aux fédérations, doit se prononcer sur la participation algérienne aux compétions internationales. Il faut baliser le chemin, mais surtout mettre des critères qui mènent aux participations aux joutes internationales Personne n'ira à une compétition internationale parce qu'il a envie d'y aller. Et que c'est l'Etat qui paye les prises en charge ! Que les fédérations aient au moins l'honnêteté de refuser un jour d'aller à une compétition internationale parce que la sélection représentant son sigle s'est mal préparée et qu'elle ne s'est pas suffisamment bien entraînées, ou n'est pas dans de meilleures conditions parce qu'elle ne possède pas les moyens qu'exige la haute compétition. En effet, personne n'a le courage de dire un jour qu'il n'est pas en mesure de représenter dignement le pays, Et qu'il n'est pas en mesure de représenter dignement sa discipline. Mais, surtout, aucun membre ne pourra faire croire que la gestion de sa fédération est assurée dans un esprit de strict service pour le développement du sport. Certains objecteront que le budget de cette fédération -comme tant d'autres- repose sur l'argent public, et donc doit intéresser le contribuable et ses représentants démocratiquement élus. Il ne faut pas les dilapider mais il faut que chaque sous doit soit bien placé. Il n'en est rien depuis des lustres ! Pourquoi ? Et bien, parce que ce sont toujours les subventions ministérielles destinées aux sélections qui sont insuffisantes et qui nécessitent d'autres subventions des collectivités publiques ou de mécènes. Donc, pourquoi s'en priver ! Concernant les clubs ou les sélections, ils doivent plutôt parler des infrastructures et des conditions de préparation idoines pour pouvoir aller à des compétitions. Voilà ce qu'attend le MJS, ou le COA, des prétendants aux participations internationales. Ainsi s'exprimait le ministre, lors d'une rencontre avec les différentes fédérations des sports. Ces propos, l'instance suprême du sport algérien aurait voulu les entendre des responsables sportifs des clubs ou sélections engagés en compétions internationales qui n'ont pris aucune disposition de préparation pour ces joutes. En effet, les instances sportives se sont indignées face aux fiascos enregistrés par nos sélections à l'échelle internationale, toutes disciplines confondues, dus à la mauvaise préparation alors que les responsables affirment être prêts à participer au niveau international. Les réformes pour y remédier sont nombreuses, il faut mettre un terme aux participations stériles et infructueuses. Il faut réfléchir de façon à mettre en place des stratégies pour doter notre pays d'infrastructures dignes de ce nom, afin que nos athlètes puissent se préparer ou se former dans de meilleures conditions. Voilà ce dont il s'agit. Concernant les compétitions internationales. On ne doit pas aller aux compétions internationales parce que l'Etat a décidé de mettre en place une subvention. Mal préparé ou bien préparé, on doit partir parce que l'Etat a mis en place une subvention, c'est l'argent du contribuable ! Elle doit être utilisée à bon escient. Voilà désormais la nouvelle vision que se fixe le ministère de la Jeunesse et des Sports. La débâcle lors d'une compétition importante se révèle souvent riche d'enseignements, mais pas toujours dans des domaines que l'on attendait... F. C.
