L'opération d'éradication des bidonvilles et des chalets dans la wilaya d'Alger, relancée avec force le mois de juin 2014, a donné des résultats. Et ils sont assez probants malgré toute la polémique qui a accompagné et suivi «l'expulsion» de certaines familles qui rejetaient les nouveaux logements ou refusaient de quitter leur ancien lieu de résidence. Le wali, Abdelkader Zoukh, s'était engagé à mettre fin définitivement aux baraques et autres constructions anarchiques qui enlaidissent la capitale. Il s'est aussi montré décidé, quelles que soient les contraintes, à récupérer les assiettes de terrain occupées illégalement par les familles. Le voilà donc tenir progressivement ses promesses aussi bien pour le relogement des familles des bidonvilles que pour la récupération des assiettes foncières pour les besoins de projets en cours de réalisation ou à réaliser prochainement dans différents domaines. Ainsi, indique l'APS, qui reprend les déclarations de responsables de la wilaya d'Alger, une superficie de plus de 108 ha a été récupérée en 2014 à la faveur des opérations de relogement effectuées jusque-là dans la capitale. La récupération de cet espace, réparti sur différentes communes et endroits, a permis de relancer les projets en suspens. Ceux concernant l'habitat et ceux concernant les infrastructures. Les précisions des services de la wilaya donnent un taux de 75% pour l'habitat. Ce dernier portant sur la réalisation de 7 100 logements, dont 3 500 pour la formule location-vente de l'Aadl et 3 600 pour celle dite LPP. Par ailleurs, rapporte encore l'APS, les efforts de la wilaya ont aidé à relancer «le projet de réalisation d'une ligne ferroviaire électrifiée Birtouta-Zéralda (Alger) de 23 km». De même que les travaux «d'aménagement de l'échangeur de Birtouta, réalisé à titre provisoire pour relier la 2e rocade à la RN1 reliant Alger à Blida». Prochainement, «l'éradication des habitations anarchiques qui se trouvaient à proximité de l'entrée de la résidence d'Etat (Club des pins) permettra d'opérer des travaux de modernisation de cet accès, notamment avec la réception du nouveau centre international de conférences». Dans le domaine de l'hydraulique, «l'éradication de 3 sites abritant des habitations précaires qui longeaient Oued el Harrach a permis la relance du projet de réalisation de la station de relevage d'El Hammamet, inscrit depuis cinq ans et la réouverture à la baignade de la plage La Fayette durant l'été 2014». Autre secteur, celui de la culture. Pour ce dernier, «les habitations qui ceinturaient le site El Kalaa, dont les travaux de restauration accusent un retard, ont été éradiquées dans le cadre de la relance du plan de sauvegarde de la Casbah d'Alger». Pour les Affaires religieuses aussi, rapporte l'APS qui reprend les déclarations des responsables de la wilaya d'Alger, «le terrain récupéré dans la commune de Meqaria, à proximité de l'Université des sciences islamiques de Kharrouba devra abriter le nouveau siège du ministère». À Birkhadem, les travaux de réalisation du stade devraient être relancés incessamment. À Dar El Beida, plus précisément au quartier El Hamid, l'éradication du bidonville a permis enfin la réouverture du lycée, au grand bonheur des élèves et des responsables de l'établissement. À la nouvelle ville de Sidi Abdellah, à l'ouest de la capitale, «un terrain récupéré profitera à la réalisation d'un nouveau pôle universitaire d'une capacité de 20 000 places pédagogiques accompagné d'une cité universitaire de 11 000 lits». Pour le reste, les assiettes récupérées sont d'ores et déjà inscrites dans les programmes de réalisation de nouveaux espaces verts et de loisirs. K. M.
