Cette compagnie nécessite une remise à niveau et un redéploiement», ajoutant que «la flotte d'Air Algérie est en train de s'améliorer et disposera de nouveaux appareils pour atteindre les 59 en juin 2016». Mais, pour M. Talai, c'est «l'organisation qui pose problème au niveau de cette Compagnie. Il y a un problème de formation du personnel. Air Algérie a un problème de pénurie de pilotes également et ceux en activité sont sous pression et surexploités. Nous allons former des pilotes, mais ça prendra du temps sachant que la durée de formation d'un pilote est de deux années». Le premier responsable du secteur a fait savoir qu'«Air Algérie a transporté plus de voyageurs en 2014, et avec une meilleure ponctualité sachant que la moyenne des retards était de 38 minutes». Répondant à une question sur les retards enregistrés à cause du traitement des bagages, il avancera que «la lenteur du traitement des bagages est due à des mesures de sécurité. Chaque valise doit passer au scanner, 30 minutes est la moyenne pour le traitement des bagages, si le retard est d'une heure ou d'une heure et demie c'est un désastre et un sérieux problème d'organisation». S'agissant du transport ferroviaire, le ministre affirmera que «les recettes de la Société nationale de transport ferroviaire (Sntf), en ce qui concerne le transport de voyageurs, sont nulles à cause de la fraude des usagers qui ne payent pas leurs billets de train ; aussi nous avons pris des mesures pour faire face à cette fraude». Il a indiqué par ailleurs que cette entreprise accuse, en outre, de sérieux déficits, en raison de la faible demande exprimée pour le transport de marchandises par le rail, à l'exclusion des hydrocarbures et de certains minerais. «Le transport de marchandises représente seulement 5% de notre activité. Pour rentabiliser le transport de marchandises, il faut qu'il y ait une demande pour ce service. La modernisation de la Sntf va nous permettre de gagner des parts de marché dans ce sens». Concernant le raccordement des zones industrielles au réseau ferroviaire, M. Talaï dira que «42 zones industrielles seront raccordées au réseau ferroviaire prochainement dont la zone de Bellara». Il a fait savoir également que «de nouvelles lignes seront inaugurées en 2016 et 2017 dans certaines régions du pays en relation avec l'acquisition de nouvelles motrices permettant de faire passer de 80 à 160, voire, à 220 km/heure, la vitesse des trains sur certains trajets. De nouvelles lignes vont aussi venir s'ajouter aux 4 500 actuelles notamment celle reliant Zéralda à Birtouta». Concernant l'ouverture de la ligne Thenia-El Bordj, le ministre dira que «le groupement en charge de la réalisation de cette ligne a signé un contrat pour la reprise des travaux, les études sont en cours actuellement et que cette question a été prise en charge». Pour la ligne reliant Beni Mansour à Béjaïa, il expliquera qu'«il y avait un problème d'expropriation et que ce problème a été réglé par les président d'APC et les walis au niveau de cette région qui ont décidé de changer le tracé de la ligne». S'agissant de la ligne ferroviaire de Jijel qui est à l'arrêt, M. Talai dira qu'«un problème d'autorail entrave l'ouverture de cette ligne à l'exploitation, cette dernière sera ouverte en janvier prochain après l'acquisition de nouveaux autorails». «Les techniques disponibles aujourd'hui permettent de réaliser des rails devant n'importe quel obstacle géographique ou climatique», indiquera-t-il. Le ministre a souligné que «l'ouverture de ces nouvelles lignes permettra aussi la création de nouveaux postes d'emploi», assurant qu'«il n'y aura pas de compression des personnels au sein de la Sntf (13 000 travailleurs), mais, au contraire, des recrutements en raison de l'extension du réseau». Concernant les problèmes de signalisation et de sécurité qui se posent au niveau de plusieurs lignes et passages à niveau, il dira que «ce problème se pose au niveau de 1 500 passages à niveau, d'où la nécessité de moderniser le réseau ferroviaire. Des contrats avec des entreprises algériennes ont été signés pour assurer la maintenance des équipements et un partenariat a été signé également avec les Suisses dans ce sens». S'exprimant sur la baisse des revenus pétroliers et de leurs éventuels impacts sur la réalisation des projets ferroviaires, il dira que «la priorité est de livrer les projets qui sont en cours de réalisation et les projets déjà lancés ne seront pas gelés». À une question sur l'éventuelle privatisation de la Sntf, le ministre dira «que cette question n'est pas à l'ordre du jour et qu'elle est totalement exclue. Il n'y a pas une volonté de la part du gouvernement de privatiser la Sntf, ce n'est pas possible de privatiser un tel secteur». D'autre part, il affirmera que «la Sntf a reçu une subvention de l'Etat de sept milliards de dinars en 2014 et que l'objectif est de réduire celle-ci tout en faisant de ce moyen de transport un moyen fiable et performant». Concernant le secteur de la marine marchande, qui ne dispose plus que de 6 navires contre les 78 que comprenait le pavillon géré par la Cnan jusque vers la fin des années 1980, le ministre observe que ce déficit fait perdre à l'Algérie quelque 4 milliards de dollars/an, «parce que nos bateaux ont été déclassés, réformés ou sont sous l'eau. Ce qui nous reste comme flotte ne permet de transporter que 2% de nos marchandises, le reste du fret étant acheminé par des navires étrangers». M. Talaï fait, là aussi, état de l'acquisition prochaine de 28 navires grâce auxquels nous pourrons «espérer» pouvoir augmenter à 30% le transport du fret algérien, ce qui représentera une économie de 1,5 milliard de dollars. Répondant à une question sur la suspension du transport maritime de voyageurs reliant Alger à Béjaïa, l'intervenant dira que «cette ligne n'est pas à l'arrêt, nous l'avons ouverte pour la saison estivale quand la mer est calme, mais elle ne sera pas ouverte en saison hivernale pour des raisons climatiques». D'autre part, le ministre a affirmé que «la réalisation de projets de tramway dans certaines villes n'est pas utile, c'est pour cette raison que nous avons décidé de différer certains projets comme celui de Batna». Le ministre s'est exprimé également sur la prestation des auto-écoles affirmant que «certaines ont un problème de réglementation, et pour assurer une bonne formation des conducteurs il faut former les formateurs»; ajoutant par ailleurs que «la révision du code de la route n'est pas à l'ordre de jour». Le ministre a annoncé enfin que le permis de conduire à point sera opérationnel en juin 2016. A. K. . .
