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Embellie passagère et désenchantement
Annaba
Publié dans La Tribune le 03 - 03 - 2016

L'embellie qu'avait connue le cinéma à l'occasion du festival d'Annaba du film méditerranéen d'Annaba (FAFM) organisé du 3 au 9 décembre 2015 avait suscité beaucoup d'espoirs parmi les professionnels du 7e art, passionnés du grand écran et clubs cinéphiles.
L'embellie qu'avait connue le cinéma à l'occasion du festival d'Annaba du film méditerranéen d'Annaba (FAFM) organisé du 3 au 9 décembre 2015 avait suscité beaucoup d'espoirs parmi les professionnels du 7e art, passionnés du grand écran et clubs cinéphiles. L'on croyait alors que l'industrie cinématographique allait être relancée surtout que le ministre de la Culture était à l'origine de la résurrection de ce festival et son institution en tant que tel. Ce dernier voyait grand et avait instruit ses subordonnés de tout faire pour réussir cet événement national et international qui sera à chaque édition amélioré et perfectionné pour «jouer dans la cour des grands». L'euphorie et l'engouement avaient gagné tous ceux qui, de près ou de loin, s'intéressaient à cet art pour déjà se préparer et réactiver associations, clubs cinéphiles, cinéastes amateurs et professionnels.
On s'intéressait déjà à l'écriture de scénarii, aux techniques de réalisation, aux différents métiers du cinéma allant de la pré-production à la postproduction en passant par la production et toutes les étapes prévues pour la réalisation d'un film. Il faut dire que tout le monde y croyait et l'on attendait que les pouvoirs publics s'impliquent réellement dans cette résurrection du cinéma qu'ils avaient abandonné avec la disparition de l'ONCIC. Depuis, le 7e art a connu sa «descente aux enfers», sa «traversée du désert» comme on dit. Son retour à l'occasion du FAFM avait stimulé et encouragé surtout que pas moins de 18 films algériens et étrangers étaient en compétition et donc cela avait créé une sorte d'émulation parmi les gens du métier qui, pour eux, était le signal d'un décollage imminent du cinéma et auquel il faut s'y préparer.
«On découvre aujourd'hui que nous avons tiré des plans sur la comète car la réalité est dure, amère, dès que le festival s'est achevé tout a disparu comme il est venu, le cinéma a été plongé dans l'oubli, on croyait que le FAFM allait booster le cinéma et que les pouvoirs publics allaient prendre en charge toutes les difficultés rencontrées par les cinéastes. En premier lieu, le financement car aujourd'hui, il n'y a personne qui se hasarderait à investir dans le cinéma sachant à l'avance que cela ne rapporterait rien et que les fonds investis le seraient à perte. D'une part, nos techniciens, nos producteurs, nos réalisateurs, nos acteurs ont pour la plupart quitté le pays pour aller exercer leurs talents ailleurs, je ne dis pas qu'il n'y a pas de compétences dans le domaine ici au pays mais ces compétences faute de financement ne peuvent pas travailler et certains se sont détournés de leur vocation, de leur métier premier pour se consacrer à autre chose. Nous voudrions que l'Etat crée une sorte d'ONCIC bis qui prendrait en charge le cinéma, production et post production, pour le reste, scénario, acteurs, techniciens et autres, il en existe, il s'agira seulement de séparer le bon grain de l'ivraie pour que la qualité des films produits sur le plan technique mais aussi et surtout sur le plan scénario et interprétation soit aussi bonne que les films des autres pays. Il y a aussi tout un travail à faire en aval, les salles de cinéma ont disparu, certaines sont abandonnées, d'autres ont été converties en commerce et d'autres encore sont réservées à des projections vidéos ou à des matches de football via des data-show. Des 8 salles de cinéma qui existaient à Annaba, il n'en reste pas une dédiée au 7e art, nous espérions que celles-ci allaient être réhabilitées à l'occasion du FAFM mais rien n'a été fait, elles périclitent encore et pour certaines d'entre- elles, elles croulent sous les ordures à l'exemple de la salle El Manar totalement abandonnée», nous a confié Faouzi M. cinéaste depuis une vingtaine d'années converti dans la vidéo.
Le ministre de la Culture, lors de la clôture du FAFM, avait pourtant parlé d'une refonte et d'une résurrection du cinéma en évoquant par exemple la création de studios de postproduction qui peuvent servir l'industrie cinématographique et être loués à des producteurs comme c'est le cas dans un pays voisin. Ce serait déjà un acquis pour le cinéma national. Or, à ce jour rien n'a encore été réalisé et les professionnels attendent toujours sa concrétisation.
M. R.


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