Dans le meilleur des cas, si tant est que l'organisation des championnats universitaires évoqués, qui plus est pour les deux genres, soit concrétisée, il est plus que certain qu'elle sera chaotique Le ministre de l'Enseignement supérieur a mis à profit la rencontre qu'il a eu récemment avec des organisations estudiantines pour évoquer la relance des championnats nationaux des sports universitaires lesquels, aux yeux du représentant es-qualité du gouvernement, auraient à rappeler les années 1970 quand ces derniers servaient l'activité sportive nationale et surtout constitué une réserve essentielle pour les clubs sportifs. Tahar Hadjar a entièrement raison sur ce point, sauf que depuis que les ministres successifs en parlent le sujet est toujours resté en l'état, le chantier jamais ouvert et les grandes déclarations demeurant forcément au seul stade des intentions. Ainsi, selon l'information donnée par l'APS, le secteur devrait prochainement avoir ses championnats régionaux de football pour les deux genres, autrement dit filles et garçons. En toute logique, il faudrait battre le fer tant qu'il est chaud et il serait plus loisible pour les organisations estudiantines, elles-mêmes, de prendre rapidement à charge cet engagement pour ne pas dire cette promesse du ministre de l'Enseignement supérieur pour prétendre effectivement à ce qu'un tel projet voie le jour. Car est-il besoin de rappeler qu'en octobre 2009 déjà s'était tenu à Tlemcen un colloque international dont la grande thématique était «du sport scolaire et universitaire au sport de performance», comme si ces pans sociaux de la vie sportive existaient et avaient besoin d'être seulement actualisés. Il y a donc sept ans que cela s'est passé et ce n'est que maintenant que le département ministériel de Tahar Hadjar envisage l'organisation dudit championnat. Pourtant, à chaque fois qu'est désigné un nouveau gouvernement ou encore à chaque remaniement partiel dans lequel serait concerné le ministère de la Jeunesse et des sports, les engagements fondamentaux pris pour la relance du sport d'une manière générale ont été celle (relance) de l'activité sportive en milieu scolaire et estudiantin, incontestables viviers des compétitions nationales et fournisseurs de l'élite nationale et internationale. Pourtant, au colloque international de Tlemcen, avait participé des sommités qui rien que par leur présence donnaient le gage d'une concrétisation des mesures, voire rien que des orientations données en ce sens à travers les communications et autres interventions d'un important aréopage parmi lequel pourraient être cités Aziz Derouaz, ancien ministre de la Jeunesse et des sports, Si Mohamed Baghdadi, ex-président du Comité olympique algérien, et des conférenciers venus d'Algérie, Tunisie, France, Allemagne et d'Autriche. La logique aurait voulu que la somme des travaux de ce colloque serve carrément de feuille de route à la relance des sports aussi bien à l'école qu'à l'université. Cela n'a pas été le cas et c'est à l'aune de cette réalité qu'il n'y aurait aucunement procès d'intention à affirmer que l'engagement pris devant les organisations estudiantines par le ministre de l'Enseignement supérieur ne restera que vœu pieux. Dans le meilleur des cas, si tant est que l'organisation des championnats évoqués qui plus est pour les deux genres soit concrétisée, il est plus que certain qu'elle sera chaotique. A. L.