Après la réorganisation et les restructurations au sein de l'ANP, particulièrement au sein des structures de l'ex-puissant DRS, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, passe à la vitesse supérieure. Le Conseil des ministres présidé par le chef d'Etat, mardi dernier, a approuvé deux avant-projets de lois soumettant les officiers supérieurs, généraux et hauts gradés militaires en retraite, à l'obligation de réserve. Ces ex-militaires de l'Armée nationale populaire (ANP) sont donc désormais tenus, concernant leurs activités antérieures, par le «secret professionnel» dans leurs déclarations à la presse nationale et étrangère ou en conférences. Après la réorganisation et les restructurations au sein de l'ANP, particulièrement au sein des structures de l'ex-puissant DRS, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, passe à la vitesse supérieure. Le Conseil des ministres présidé par le chef d'Etat, mardi dernier, a approuvé deux avant-projets de lois soumettant les officiers supérieurs, généraux et hauts gradés militaires en retraite, à l'obligation de réserve. Ces ex-militaires de l'Armée nationale populaire (ANP) sont donc désormais tenus, concernant leurs activités antérieures, par le «secret professionnel» dans leurs déclarations à la presse nationale et étrangère ou en conférences. C'est du moins ce qui ressort des textes en question, adoptés en Conseil des ministres consacré à approuver les textes pour la mise en oeuvre de la nouvelle loi fondamentale du pays. Les deux projets de lois ont été présentés par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah. Ils modifient et complètent, respectivement, une Ordonnance de 1976 relative au statut des officiers de réserve, ainsi qu'une Ordonnance de février 2006 portant statut des personnels militaires. Ces deux textes ont pour finalité de consolider les règles régissant l'obligation de réserve des officiers généraux et des officiers supérieurs en retraite. «C'est pour préserver la brillante image de l'Armée nationale populaire au sein de notre société et pour maintenir également cette institution au service exclusif de la République et au dessus des enjeux politiques ou politiciens, que nous avons jugé utile d'élaborer les avant-projets de lois que nous venons d'adopter aujourd'hui», a déclaré le chef de l'Etat lors de la présentation desdits projets. «Le militaire est tenu à l'obligation de réserve en tout lieu et en toute circonstance. Il doit s'interdire tout acte ou comportement de nature à compromettre l'honneur ou la dignité de sa qualité ou à porter atteinte à l'autorité et à l'image de marque de l'institution militaire», stipule l'article 24 de l'ordonnance n° 06-02 du 28 février 2006 inhérente au statut général des personnels militaires. Ces avant-projets de lois viennent en appoint à l'ancien règlement intérieur, dont le décret présidentiel sera prochainement publié au Journal Officiel. Ainsi donc, tout général ou colonel voulant donner son avis, sera dans l'obligation de se démarquer de l'institution militaire, ne révélant point des tâches dont il était responsable ou acteur. Cependant, il pourra rejoindre le rang des analystes et experts sécuritaires et s'impliquer dans les analyses relevant de la géopolitique. A. B.