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Action judiciaire contre le fournisseur et le pâtissier «clandestin» Un germe dans les pâtisseries à l'origine de l'intoxication d'étudiantes à Constantine
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La consommation de pâtisserie avariée est la cause principale de l'intoxication alimentaire, la semaine dernière, de la majorité des résidentes de la cité universitaire Nahas Nabil. C'est ce qui vient d'être confirmé par le Laboratoire régional d'hygiène et de répression des fraudes (CAC) suite à l'analyse des échantillons du produit «empoisonné». En effet, les résultats des tests bactériologiques ont illustré un taux élevé du germe appelé Coliforme. Par cette confirmation, la direction du commerce de la wilaya, à travers les commissions d'hygiène et de réparation, ne compte pas rester indifférente aux conséquences de cet empoisonnement collectif qui a entraîné l'hospitalisation des étudiantes. Ainsi, une action en justice a été intentée contre le fournisseur de ces 400 pièces de pâtisserie et le fabricant «clandestin» implanté au quartier Mansourah, apprend-on auprès du directeur de la résidence universitaire, qui rappelle que «le fournisseur, le seul à avoir contracté le marché avec la résidence, faisait déjà l'objet d'une décision de fermeture d'une durée de plus d'un mois, datée du 6 janvier passé. Le commerçant baissait certes les rideaux, mais il sous-traitait avec ce fabricant clandestin, qui, lui aussi, est passible d'une action en justice pour défaut de registre du commerce, outre l'absence d'hygiène régnant dans ses locaux». La sentence est sans appel, confirme notre interlocuteur, puisque la justice a été saisie officiellement en vue de mesures coercitives qui s'imposent. Par cette intoxication, Constantine enregistre son deuxième lourd bilan négatif sur l'hygiène alimentaire, après celui du mois de Ramadhan passé, lorsque des citoyens ont été intoxiqués suite à la consommation produits alimentaires semblables. Le débat sur le rôle des associations est plus que relancé en vue de sensibiliser, faute de sanctionner, les fournisseurs ou les pâtissiers à la recette facile. La capitale de l'Est ne compte malheureusement qu'une seule alliance active qui avait sillonné, il y a quelques mois, plusieurs communes pour expliquer aux commerçants quant au danger encouru sur une éventuelle négligence dans la préparation de produits de pâtisserie ou autres. Désormais, l'hygiène alimentaire dans toutes les institutions disposant de restaurant ou de réfectoire devrait être pensée avec acuité par les responsables pour éviter un feuilleton analogue à celui de la résidence universitaire Nahas Nabil. Suite à ce qui vient de se passer, les critères d'attribution de marché aux prestataires de services mériteraient d'être révisés.
