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Pas d'apaisement pour la Corée du Nord
La réponse de la communauté internationale attendue
Publié dans La Tribune le 04 - 10 - 2016

Ce mois-ci, la Corée du Nord a effectué son cinquième essai nucléaire : le deuxième cette année. Si l'on en juge par la secousse sismique, il s'agit du plus puissant engin nucléaire du Nord jamais détecté. La question consiste maintenant à savoir quelle doit être la réponse de la communauté internationale.
Ce mois-ci, la Corée du Nord a effectué son cinquième essai nucléaire : le deuxième cette année. Si l'on en juge par la secousse sismique, il s'agit du plus puissant engin nucléaire du Nord jamais détecté. La question consiste maintenant à savoir quelle doit être la réponse de la communauté internationale.
Cette question prend un ton plus grave parce que, bien que les rapports nord-coréens ne soient pas exactement fiables, la propagande qui a accompagné le dernier test a laissé entendre que le Nord testait une conception de l'arme et pas seulement un engin explosif. Et comme l'ont suggéré des dirigeants sud-coréens, d'autres essais seront certainement réalisés cette année. En d'autres termes, la Corée du Nord commence peut-être à stocker des armes de destruction massive.
Non seulement les récents essais nucléaires du Nord ont été plus puissants que ceux des années précédentes, mais ils ont également été menés parallèlement à une série tout aussi forte d'essais de missiles balistiques, notamment à des lancements sous-marins et à des tirs de roquettes multi-étages, avec des moteurs beaucoup plus puissants. Cela signifie que la Corée du Nord est peut-être tout près de perfectionner un système de dissémination pour toutes les armes qu'elle développe.
Nul ne peut dire avec certitude si une nouvelle arme de ce type sera produite par la Corée du Nord au cours des deux prochaines années, dans quatre ans, ou plus tard. Mais il y a peu de doute quant à ceci : les Nord-Coréens ne cherchent pas seulement à attirer l'attention, mais ils cherchent à mettre au point une bombe puissante ainsi que les moyens de l'utiliser.
Comme prévu, la communauté internationale a invariablement condamné les essais. Mais tout le monde n'est pas unanime sur la suite des opérations. Certains observateurs, notamment le co-auteur du New York Times Joel S. Wit et l'ancien officier du renseignement Scott Ritter, ont déclaré qu'il serait à présent opportun d'entamer des pourparlers avec la Corée du Nord. La logique derrière ces suggestions semble se résumer en ces termes : «Qu'avons-nous à perdre ?» La réponse est simple : beaucoup.
Ces pourparlers - que les Chinois désignent souvent sous le terme de «dialogue» - vont très probablement déboucher sur une reconnaissance générale de la Corée du Nord comme un Etat doté d'armes nucléaires. En outre, il y a peu de chances que le Nord s'engage dans de telles discussions, encore moins qu'il impose un moratoire sur les essais d'armes, à moins que certaines de ses revendications de longue date (comme la suspension des exercices militaires conjoints des Etats-Unis et la Corée du Sud), ne soient acceptées.
Pour certains, cette approche de Realpolitik va en quelque sorte diminuer la puissance que les Nord-Coréens sont censés détenir, pour l'essentiel en les désarmant. Mais la vérité est que le Nord n'a rien à gagner dans un apaisement de cette sorte. En fait, si la communauté internationale devait faire de tels gestes de conciliation, cela déboucherait sur une Corée du Nord plus audacieuse.
Mais il y a une bonne raison pour laquelle la communauté internationale (et notamment les Etats-Unis), a refusé d'accepter les termes de la Corée du Nord, en particulier la suspension des exercices militaires américains et sud-coréens. Les exercices militaires conjoints sont une composante essentielle de toute alliance. Si deux pays conviennent d'une défense mutuelle, ils doivent veiller à ce que leur coopération soit exercée et perfectionnée. Voilà précisément pourquoi la Corée du Nord, s'y connaît un peu sur la question de la nécessité d'effectuer des essais et des exercices, a fait de cette question une priorité absolue de sa propagande.
Au lieu de céder à ces exigences, les Etats-Unis déclarent depuis longtemps qu'ils s'engageront dans des pourparlers avec la Corée du Nord à la seule condition qu'ils reposent sur des accords précédents, notamment sur la déclaration conjointe de septembre 2005, qui obligeait le Nord à abandonner tous ses programmes nucléaires. Cette position est sensée. Après tout, l'ouverture de nouvelles négociations qui ignoreraient les obligations passées mettrait en doute la viabilité de tout nouvel accord.
Conformément à un accord de février 2007, la Corée du Nord a évidemment pris des mesures concrètes pour désactiver ses installations nucléaires, en démolissant notamment la tour de refroidissement de son principal réacteur nucléaire dans le Centre de recherche scientifique nucléaire de Yongbyon en juin 2008. Ces mesures étaient censées freiner l'élan nucléaire du pays, en veillant à ce que le redémarrage du programme soit coûteux, voire même prohibitif.
Mais en redémarrant son programme nucléaire sans reconstruire la tour de refroidissement, la Corée du Nord a évité une grande partie de ces coûts. Le régime de Kim Jong-un (qui respecte tout aussi peu l'environnement que les règles et les normes internationales), a tout simplement exigé que la vapeur d'eau utilisée pour refroidir le réacteur soit déversée dans une rivière voisine.
Dans ce contexte, l'argument des pourparlers est faible. Après tout, les négociations sont simplement un moyen pour une fin. Si cette fin est incertaine ou peu probable, il n'y a donc plus aucune raison de les ouvrir. Au lieu de cela, la communauté internationale doit purement et simplement rejeter les exigences de la Corée du Nord, en mettant ainsi fin au fantasme du régime selon lequel le monde devra tout simplement l'accepter comme un Etat doté d'armes nucléaires.
Heureusement la réponse de la communauté internationale aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord s'aligne généralement sur cet impératif. Il faut une plus grande coopération avec la Chine sur l'application des sanctions, ainsi que des discussions approfondies et calmes avec les Chinois, en vue de répondre à toute méfiance stratégique sur les accords politiques éventuels sur la péninsule coréenne.
Les Etats-Unis doivent également continuer à renforcer leurs relations de sécurité avec le Japon et la Corée du Sud, notamment en développant et en déployant des systèmes antimissiles balistiques. Des mesures directes comme celles qui auraient été utilisées pour entraver le programme nucléaire de l'Iran doivent être explorées et accélérées.
Cela ne veut pas dire qu'une collaboration avec la Corée du Nord n'est pas une option. Au contraire, les accords précédents doivent rester sur la table. L'accord de septembre 2005 portait sur les intérêts nationaux essentiels de la Corée du Nord : il a gagné l'assurance de paix et la reconnaissance diplomatique, en échange du démantèlement de son programme nucléaire.
Si le régime de Kim veut vraiment une occasion de se joindre à la communauté internationale, il a tout ce dont il a besoin, écrit, convenu, et prêt à être mis en œuvre. Si toutefois il entend poursuivre sa marche vers la nucléarisation, il doit savoir que sans l'ombre d'un doute, il restera un paria. Son statut d'Etat doté d'armes nucléaires ne sera jamais accepté.
C. R. H.
*Doyen de l'Ecole Korbel d'études internationales, université de Denver. Ancien secrétaire-adjoint d'Etat américain pour l'Asie de l'Est, ambassadeur américain en Irak, Corée du Sud, Macédoine et Pologne, envoyé spécial américain pour le Kosovo, négociateur des Accords de paix de Dayton et négociateur en chef des Etats-Unis avec Corée du Nord de 2005-2009.
In project-syndicate.org


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