Lors du premier symposium international sur l'obésité et le surpoids tenu récemment à Alger, des spécialistes ont souligné qu'une alimentation saine équilibrée s'avère nécessaire pour lutter contre toute maladie. Ils ont tout de même affirmé que les fast-foods ont un impact défavorable sur la santé. Malgré cela, le nombre des clients visitant les restaurants, les fast-foods et les gargotes ne cesse de se multiplier. Lors du premier symposium international sur l'obésité et le surpoids tenu récemment à Alger, des spécialistes ont souligné qu'une alimentation saine équilibrée s'avère nécessaire pour lutter contre toute maladie. Ils ont tout de même affirmé que les fast-foods ont un impact défavorable sur la santé. Malgré cela, le nombre des clients visitant les restaurants, les fast-foods et les gargotes ne cesse de se multiplier. A Alger précisément à la rue Hassiba Ben Bouali dans la commune de Sidi M'Hamed, les magasins spécialisés en fast-food sont installés l'un à côté de l'autre. Chacun a ses clients et reçoit chaque jour des centaines de personnes. En passant par ces commerces, la première chose remarquée est la chawarma «une viande d'agneau, de poulet ou de bœuf salée et trempée dans du vinaigre». Elle est disposée en tranche sur une broche, et grillée verticalement dans un coin à la rentrée des magasins. Pourtant, elle est exposée aux fumées des voitures, à la poussière où autre affectant sa qualité, cette viande se vend très normalement et attire un nombre maximum de clients. «La plupart des clients qui visitent notre magasin sont charmés par la chawarma qu'on vend», dira un commerçant. Répondant à une question s'agissant des prix et de l'hygiène au niveau de son fast-food, ce dernier a enchaîné : «Cela fait plus que dix ans que j'exerce ce métier. Je n'ai jamais eu un problème avec les services d'hygiène de la commune. Ils leur arrivent de venir manger chez moi, puisqu'ils savent que la bouffe est bien préparée. Pour les prix, on applique les mêmes que les autres magasins. Les sandwichs entre 170 et 250 dinars et les plats oscillent entre 400 et 600 dinars». En visitant la plupart des magasins de la ruelle citée, nous avons constaté que les différents fast-foods appliquent presque les mêmes tarifs. En demandant aux citoyens abordés s'ils font confiance à la qualité des produits vendus dans ces lieux, nous avons eu de multiples réponses. «Je travaille toute la journée jusqu'à 17h et je fais la navette quotidiennement. Il m'arrive parfois de rentrer le soir fatiguée à la maison, je ne peux rien préparer, je me trouve donc le lendemain obligée d'acheter des sandwichs ou des pizzas dehors», nous a dit Ahlem. «Je suis convaincue que ces aliments sont néfastes pour la santé mais je n'ai pas le choix», ajoute-t-elle. «Je suis étudiante et je me suis habituée aux sandwichs… Mon père me conseille d'éviter de manger n'importe quoi et n'importe où, mais moi je ne peux pas m'en passer», dira Sara, la vingtaine. «Je bosse dans une entreprise dotée de cantine, malgré cela, il m'arrive de sortir manger dehors avec mes collègues. Je sais que cela n'est pas trop favorable mais bon, une fois par hasard ne tue pas», nous a dit un trentenaire. Certains citoyens sont obligés de manger dans des fast-foods pour plusieurs raisons notamment le manque de temps et de moyens au moment où d'autres trouvent le plaisir de manger des repas rapides tout en ignorant les mauvais effets de ces derniers sur leur santé. «Mes enfants se sont habitués aux sandwichs et pizzas. Ils sont aux CEM, ils demandent de l'argent toujours pour manger dehors sous prétexte que la bouffe offerte au niveau des cantines scolaires n'est pas mangeable», nous a dit une maman, la quarantaine. Pour les enfants ou la nouvelle génération en général, les sandwichs, les pizzas, les hamburgers, les paninis... représentent les meilleurs aliments, soutiendra la dame. La propreté des lieux dans les fast-foods n'est pas la seule chose qui fait peur mais aussi ce genre de profession qui se fait de nos jours sous aucun contrôle. «De nos jours, celui qui veut ouvrir un restaurant ou autres, il peut le faire facilement», a estimé un citoyen. «Une formation de quelques mois en cuisine ne suffit pas pour créer un magasin spécialisé dans la bouffe. Il faut renforcer le contrôle pour préserver les citoyens et les mettre à l'abri de tout risque», ajoutera-t-il. Certes, la majorité des fast-foods actuellement ne sont pas à la hauteur et n'offrent pas de bons services aux clients, mais il ne faut pas nier, toutefois l'effort consenti par certains gérants de restaurant pour satisfaire leurs clients. C'est ce qui nous a été affirmé par les visiteurs d'un restaurant familial à la rue Belouizdad. «Depuis quelques mois, je viens quotidiennement à cet endroit pour déjeuner vu que je travaille juste à côté. J'aime beaucoup le menu proposé, le service est meilleur et les lieux sont très propres, ce qui est rare de nos jours», dira Amel, fonctionnaire dans une banque. Les restaurants multinationaux attirent de leur part un nombre important de clients, notamment les restaurants spécialisés en cuisine turque, libanaise ou syrienne qui ont ouvert leurs portes depuis quelques années aux clients. «J'ai eu la curiosité de manger des plats différents donc j'ai visité un restaurant libanais à Kouba. J'ai trouvé un grand plaisir en mangeant les repas préparés là-bas et depuis je passe de temps en temps pour déguster d'autres recettes», dira Asmaa. Lors de notre virée dans la capitale, nous avons constaté également le retour des restaurants préparant des plats traditionnels, tels que la chekhchoukha, doubara et le couscous, ces derniers attirent beaucoup de clients. Ces amateurs des recettes traditionnelles montrent leur satisfaction quant à l'existence de tels restaurants. «J'adore manger la chekhchoukha puisque je suis d'origine de Biskra. Auparavant, je ne mangeais ce plat que lors des fêtes organisées dans ma ville natale. Maintenant et depuis l'ouverture d'un restaurant préparant des recettes traditionnelles à quelques mètres de chez moi, je la mange souvent», dira Ahmed. «Nous sommes venus aujourd'hui pour manger l'un des plats traditionnels proposés au niveau de ce restaurant. Comme on a une multitude de choix, nous n'avons pas encore choisi les plats mais je trouve qu'ils ont tous l'air bon», nous a confié une étudiante. Une autre catégorie de restaurants ayant un grand succès ces derniers temps, les self-services. Ils proposent à leurs clients des plats consistants à des prix très abordables, disent les citoyens rencontrés sur place. «Si je commande ici une assiette de riz ou de patte plus une salade bien garnie, cela me coûte l'équivalent du prix d'un sandwich. La bouffe est très propre, elle est bonne et le service est meilleur», dira une jeune enseignante. Trop gras, salé, épicé ou trop sucré sont les caractéristiques de l'alimentation vendue dans les fast-foods et les restaurants quelque soit la qualité proposée ou la propreté de l'endroit, à cet effet les individus doivent diminuer leur consommation tout en la remplaçant pas des aliments plus riches en fibres et en vitamines tels que les fruits et les laitages afin d'éviter le risque de maladies chroniques comme la tension artérielle, le diabète, l'obésité, etc. C. C.
