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LA FILLE DE JEAN-MARIE LE PEN, LEADER DE PARTI OU CHEF DE BANDE MAFIEUSE ?
D'ICI & D'AILLEURS
Publié dans La Tribune le 06 - 05 - 2017

Escroquerie en bande organisée, détournement de fonds publics, abus de biens sociaux...et la liste est longue
Challenges.fr révèle l'intégralité de l'ordonnance de renvoi signée des magistrats Aude Buresi et Renaud Van Ruymbeke dans l'affaire du financement des campagnes du Front national: le procès devrait se tenir d'ici la fin 2017. Un dossier accablant pour le FN de Marine Le Pen.
C'est un document qui était réservé jusqu'ici à quelques happy few. En 60 pages écrites serrées, les juges d'instruction Aude Buresi et Renaud Van Ruymbeke résument trois ans d'enquête de la brigade financière et du pôle financier du tribunal de Paris. Objet : le système de financement des campagnes du Front national mis en place quelques mois après l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti aux frais des contribuables. «Tout cela se terminera comme à chaque fois par un non-lieu ou une relaxe», assurait Marine Le Pen en avril 2014 lors de l'ouverture de l'enquête judiciaire. Un «dossier vide», n'ont cessé de martelé ses lieutenants tout au long de la procédure.
Escroquerie et complicité d'escroquerie
Vide ? A la veille du second tour de l'élection présidentielle, Challenges publie l'intégralité de l'ordonnance de renvoi des juges d'instruction sur cette affaire, afin que chaque électeur puisse se faire sa propre opinion. Daté du 5 octobre 2016, ce document détaille en effet les raisons pour lesquelles les magistrats réclament la tenue d'un procès. Plusieurs proches de la candidate d'extrême droite sont concernés. A commencer par Jean-François Jalkh, éphémère président par intérim du FN, poursuivi pour escroquerie, et Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, poursuivi pour recel d'abus de biens sociaux. Fait rarissime dans la pourtant longue histoire des affaires politico-financières : le Front national, en tant que parti, est poursuivi pour complicité d'escroquerie.
Au centre de l'affaire, figure le fameux Frédéric Chatillon, ami de vingt-cinq ans de Marine Le Pen, ex-leader du GUD et patron de l'agence de communication Riwal. Une agence à qui la candidate a confié le lucratif business des campagnes FN dès janvier 2011. C'est en effet la patronne du Front national qui a réuni dès cette époque dans un petit restaurant de Nanterre les imprimeurs habitués à travailler avec le FN pour leur annoncer qu'ils devraient désormais passer par l'intermédiaire de l'agence Riwal. Cette situation de quasi-monopole a permis à l'agence de l'ami de Marine Le Pen de dégager des marges ultra-élevées sur les tracts et affiches des candidats frontistes remboursés sur fonds publics.
Surfacturation sur le dos de l'Etat et du contribuable
Devant les juges d'instruction, Frédéric Chatillon a reconnu lui-même qu'il avait réalisé 74% de marge sur les affiches officielles et profession de foi de Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2012. Sur les 2,4 millions d'euros remboursés par l'Etat, son agence de com' a ainsi dégagé une marge de 1,8 million d'euros ! «Il sera relevé que M. Chatillon et la société Riwal ont tiré parti de leur position privilégiée d'imprimeurs subrogés pour surfacturer l'Etat», notent les juges.
Forte de ces excellentes marges aux frais des contribuables, l'agence de communication a multiplié les douceurs au Front national. C'est du moins ce qu'il ressort de l'enquête. Une employée de Riwal a ainsi été mise à contribution pour récolter les 500 parrainages nécessaires à la candidate du Front en 2012. L'agence a commandé pour 412.000 euros de tracts au FN – dans une étrange inversion des rôles entre le client et le fournisseur – sur lesquels le parti a dégagé 80% de marge ! Quarante-quatre duplicopieurs flambants neufs ont été livrés dans toutes les fédérations FN aux frais de Riwal avant qu'un étrange contrat de location soit échafaudé. David Rachline et Nicolas Bay, aujourd'hui respectivement directeur de campagne de Marine Le Pen et secrétaire général du FN, ont bénéficié en 2012 de CDD chez Riwal sans disposer de bureau fixe ni d'adresse mail professionnelle... Quant à Florian Philippot, vice-président du Front, il a profité en 2013 d'une collaboratrice rémunérée 20.800 euros par une société filiale de Riwal.
«La surfacturation permettait à M. Chatillon et à la société Riwal de cumuler des gains conséquents qui permettaient de financer le parti sous diverses formes», relèvent les juges d'instruction Aude Buresi et Renaud Van Ruymbeke. Et ils poursuivent : «Le Front national était bien le commanditaire de l'ensemble des opérations dont il tirait des avantages conséquents. Si Mme Le Pen n'a pris la responsabilité d'imposer M. Chatillon aux imprimeurs et si elle est à l'origine directe de son intervention dans la campagne législative, aucun responsable du Front national ne l'a mise en cause.» Au FN, on ne plaisante pas avec le culte de la cheffe.


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