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Les routes du kif dans l'ouest du pays
Prolifération des stupéfiants aux frontières ouest
Publié dans La Tribune le 10 - 05 - 2009

De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
à Tlemcen, le trafic de drogues est stimulé par une demande de consommateurs qui ne fléchira pas dans un futur proche. Ce marché demeurera la principale source de gains illicites des groupes du crime organisé. Ce crime organisé dans la région frontalière porte
également préjudice au pays en mettant les drogues entre les mains des toxicomanes, en introduisant des produits de contrefaçon dangereux sur le marché, en traitant les êtres humains comme des marchandises et en trompant les consommateurs. Une chose est certaine : le crime organisé fait toujours des victimes.A travers le tracé frontalier, malgré l'engagement des services de sécurité et leurs efforts dans la lutte contre le crime organisé, ce dernier se renouvelle de plus en plus sous une conception différente. D'ailleurs, plusieurs têtes sont tombées, à savoir la fameuse affaire du quintal de kif dans laquelle un commissaire et des officiers de police furent écroués. Dans cette région frontalière, les groupes criminels ciblent toutes les activités : drogues, denrées alimentaires, fuel, voitures et documents… En effet, parler de la drogue, c'est parler de toute une mafia qui cherche à déstabiliser le pays, et déboussoler la jeunesse. Le problème de la drogue n'est pas un sujet qui date d'hier ; son origine remonte à la nuit des temps. Aujourd'hui, cette drogue est devenue une culture au sein d'une population sceptique face à une situation sociale, économique difficile…. Il s'agit d'un vaste territoire conquis par les barons qui l'ont choisi comme un lieu de transit des drogues. Annuellement, des tonnes de haschisch traversent ce territoire vers d'autres cieux. Les saisies enregistrées ne représentent qu'un faible taux par rapport aux quantités qui ont réussi à passer. Plus de 31 quintaux ont été saisis durant le trimestre écoulé. Cette drogue vient du Maroc, qui demeure un empire du trafic de drogue, étant donné qu'il est considéré comme le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle qui dépasse 100 000 tonnes, facteurs qui attirent bon nombre de barons puisque la marchandise rapporte gros. Si l'on se réfère aux données, il atteint plus de 2,2 milliards de dollars chaque année. La récolte se fait sur d'immenses superficies, et les spécialistes de la DGSN et autres organismes de lutte contre la drogue ont soulevé ce sujet lors des séminaires organisés à Tlemcen. Près de
75 000 ha lui sont consacrés dans le pays voisin, plus précisément au Rif, où le chanvre fait partie de la vie des citoyens et des agriculteurs. Selon des statistiques, près de 10 tonnes ont été saisies l'année écoulée alors qu'en 2004, on a saisi près de
13 tonnes, facteurs qui montrent une large consommation de ce poison. Les montants exorbitants des profits des organisations criminelles, en particulier celles qui s'adonnent au trafic de drogue, menacent la région en particulier et l'Algérie de façon générale, puisque les montants qui proviennent des activités illicites aboutissent au blanchiment d'argent. Les barons utilisent tous les moyens pour fuir les mailles des services de sécurité. Les narcotiques empruntent des chemins périlleux ainsi que la mer. Un territoire vaste et une frontière devenue par le temps une passoire encouragent ces barons du trafic de la drogue.
Le long de la frontière terrestre avec le pays voisin, de nombreux réseaux ont été démantelés, ce qui explique l'existence de liens renforcés entre trafic de drogue et grands réseaux criminels et la banalisation de l'usage des stupéfiants ainsi que la montée en puissance d'une véritable économie souterraine. Avec pas moins de 26 quintaux en 2007, et l'année écoulée avec de plus importantes saisies, nul ne peut nier que Tlemcen est devenue par la force des choses une région consommatrice de premier rang. Son relief accidenté encourage les organisations mafieuses à surprendre par leur capacité de reproduction et par l'innovation permanente des méthodes utilisées pour accumuler du capital et défendre leurs intérêts. Les narcotrafiquants qui ont choisi la région de Tlemcen comme lieu de transit pour faire passer leur «came» via les ports de Ghazaouet, d'Oran, ou même Alger, activent de jour comme de nuit, et utilisent tous les moyens pour échapper aux mailles des services de sécurité. Si les saisies indiquent l'ampleur du phénomène, la marchandise qui a réussi à passer est dix fois supérieure. Trahie par un pays considéré comme premier producteur et exportateur de haschisch dans le monde, Tlemcen est désormais devenue une plaque tournante du trafic de drogues. C'est du moins un transit privilégié par les trafiquants qui utilisent même des enfants pour acheminer la marchandise d'un point à un autre. Quotidiennement, les services de sécurité opèrent des saisies. Dans la région ouest, le trafic de drogue risque de déstabiliser la situation, et d'encourager le crime organisé. Les itinéraires empruntés par les barons sont ces pistes qui franchissent les frontières entre le Maroc et l'Algérie. Plusieurs moyens de transport sont utilisés, baudets, motos et voitures. La mafia utilise également des embarcations spéciales
pour le transport de la drogue par voie maritime. Cela prouve l'existence d'une connexion des filières algériennes aux réseaux internationaux sous toutes les formes de criminalité transfrontalière. Les conséquences de cette consommation en font donc un problème majeur tant de santé publique que de sécurité. Pour réduire l'impact des drogues et leurs conséquences néfastes, une action efficace est nécessaire impliquant la mobilisation de l'ensemble des acteurs sociaux : jeunes, parents, enseignants, éducateurs, policiers, juges, soignants, chercheurs, ou associations. Ils ont tous un rôle à jouer pour améliorer la réponse de la société aux risques liés à l'usage et à l'abus des drogues. Il faut agir maintenant avant qu'il ne soit trop tard.


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