L'ombre des derniers dissidents a plané, durant au moins deux jours, sur les travaux du conseil national du RCD, réuni jeudi dernier et hier à Alger en session ordinaire.Bien sûr, à chaque fois que le micro lui est tendu, le président du parti, Saïd Sadi, a vilipendé les députés qui ont quitté le navire RCD, sans les nommer. Parlant de la velléité de certains à devenir «des notables», le Dr Sadi a parlé d'«offres de services». «Un certain «notabilisme» minait le parti. Il a fallu y mettre un terme.«Le responsable ne peut être crédible que s'il commence par faire lui-même ce qu'il demande au militant», a-t-il dit. Sauf que cette session du conseil national –qui ne s'était pas réuni depuis sept mois- a au moins réussi à entériner le départ des deux responsables la semaine dernière, à savoir Ali Brahimi et Tarek Mira, qui ne se sont même pas présentés aux travaux. Et pendant que la deuxième manche des débats du conseil national se déroulait hier matin, un ancien dirigeant du parti, Djamel Ferdjallah, était invité sur les ondes de la radio nationale, Chaîne 3, pour parler des raisons de son départ du parti et des perspectives qu'il se fixe. Une première pour une radio souvent fermée pour l'opposition. Dans son discours d'ouverture, Saïd Sadi a tout de même annoncé des nouveautés pour ses militants, ne serait-ce que sur le plan interne. Il s'agit du renforcement du secrétariat national à l'organique. «Nous aurons aussi à renforcer le secrétariat national à l'organique par un certain nombre de délégués qui doivent assister le chargé de ce secteur dont la disponibilité personnelle, si importante soit-elle, ne peut répondre au besoin de sensibilisation, d'accueil, de formation et d'organisation d'un collectif militant appelé à s'élargir et servir dans les toutes prochaines années de relève, pour animer et gérer la vie publique», a expliqué Sadi dans son discours. De plus, le président du RCD a annoncé avoir doté le secrétariat national d'«un département administratif qui nous permettra de mieux communiquer et de traiter les dossiers dans des délais plus brefs». A. B.
