La victoire usurpée de l'Egypte a suscité de nombreux commentaires de la presse internationale. A commencer par la presse française qui a estimé que l'Algérie, «victime d'un arbitrage défavorable», a fini par «craquer» face à l'Egypte (0-4), jeudi dernier en demi-finale de la CAN 2010. «L'Algérie a craqué», a titré ainsi l'Equipe, qui estime que les Algériens ont été «victimes d'un arbitrage défavorable». Pour le quotidien sportif, «le regret de ne pas avoir pu disputer leur chance à fond accompagnera les Fennecs dans les jours à venir». «Il y avait peut être un coup à jouer mais encore aurait-il fallu que l'arbitre ne décide pas du sort du match, en offrant un penalty généreux», poursuit le journal. Libération affirme que «les Fennecs ont vécu un calvaire». «Le scénario de la soirée n'a pas de quoi calmer les antagonismes entre les deux équipes, les Algériens hurlant à l'injustice après le premier but sur un penalty contesté qui a en outre provoqué la première de leurs trois expulsions». Enfin, sur son site en ligne, le Figaro écrit que «dépassée par les événements, l'Algérie a littéralement implosé face à l'Egypte». Sur son site, Sports.fr considère que les Egyptiens ont «pris leur revanche sur l'Algérie» mais ajoute qu'«il était écrit que cette demi-finale entre l'Egypte et l'Algérie serait une rencontre forcément à part. Et ça n'a pas manqué. Les retrouvailles entre Pharaons et Fennecs, deux mois après le barrage enfiévré de Khartoum qui avait envoyé les Algériens à la Coupe du monde, ont accouché d'un match étrange». «Chapeau bas, M. Bougherra !», un hommage qu'a tenu à rendre France Football au joueur algérien écrivant dans sa chronique : «On ne reviendra pas sur les étonnantes circonstances qui ont présidé au résultat de cet Algérie-Egypte (0-4). Rien ne laissait d'ailleurs présager pareille déroute, même si l'Algérie accrédite la thèse du ‘‘complot'' […] Il [Madjid Bougherra, ndlr] aurait pu, comme quelques-uns de ses coéquipiers, céder au découragement, et tomber encore plus bas en ayant recours, à son tour, à des moyens illicites. L'Algérie possède des joueurs de caractère capables d'affronter l'avenir. Madjid Bougherra, jusqu'à la dernière seconde du temps additionnel, a gardé la tête haute […]. Solide et chevaleresque dans son comportement, Bougherra a tout donné […]. Ils [les Verts] ont réussi leur Coupe d'Afrique des nations en s'installant dans le dernier carré». L'auteur de cet article de France Football termine son papier en disant : «C'était la première fois, après avoir couvert neuf éditions de la CAN, que nous assistions à trois exclusions en direct, dont une déclencheuse d'une série d'évènements regrettables sur le terrain. On espère bien que ce sera la dernière fois. Et l'Egypte, dans tout ça, quasi absente des pronostics d'avant CAN ? La momie est toujours là, plus confiante que jamais. Mais elle n'a pas encore gagné.» La presse sénégalaise n'est pas partie par trente-six chemins pour qualifier la mascarade. D'ailleurs le quotidien sénégalais Le Soleil a titré «Algérie-Egypte 0-4 : A sens unique». Le quotidien camerounais Mutation a signalé, pour sa part, que «pour une rencontre aussi déterminante pour la suite de la compétition et compte tenu du résultat du match d'appui du dernier tour des éliminatoires couplées Can-Mondial 2010, il était évident qu'un arbitre ayant la main moins lourde aurait été préférable. En infligeant une série de cartons rouges aux joueurs algériens, Coffi Codjia a dénué le match de toute sa saveur et remis sur la table, le débat relatif à son intégrité».Enfin, la presse égyptienne, comme attendue a considéré qu'il s'agit là de la «revanche des Pharaons». Saluant la victoire de leur équipe face à l'Algérie, le quotidien gouvernemental al-Joumhouriya a écrit : «Longue vie à la nouvelle génération qui a envoyé aux soins intensifs l'équipe algérienne, dont trois joueurs ont eu un carton rouge». «L'Egypte a écrasé l'Algérie qui a reçu une belle leçon des Pharaons», titre l'autre journal gouvernemental Al Ahram. «Nous avons pris notre revanche», écrit le quotidien Al Missa. H. Y.
