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La bataille de la qualité face à l'importation
Céréaliculture
Publié dans La Tribune le 22 - 03 - 2010

Le bras de fer entre l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et les transformateurs de blé a montré, encore une fois, la fragilité de la filière. Une filière qui fait l'objet, dans le cadre du programme gouvernemental, d'un plan d'intensification. L'objectif d'arriver à un niveau respectable de sécurité alimentaire, tel que préconisé par le président de République lors de la conférence nationale sur l'agriculture tenue en février 2009 à Biskra, semble difficile à atteindre, du moins à la lumière de la situation dans laquelle se débat la céréaliculture, une filière stratégique pour l'économie nationale. «C'est une question de professionnalisme. Il faut une prise de conscience générale», a noté à ce sujet le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, lors de la rencontre consacrée jeudi dernier à la réactivation du comité interprofessionnel des céréales et au débat sur les problèmes d'approvisionnement des meuneries en céréales et des capacités de stockage de l'OAIC. Il faut dire qu'au-delà de la crise engendrée par l'ultimatum de l'OAIC adressé aux producteurs pour reprendre les achats de blé national avant le 1er juin prochain, sous peine d'être rayés de la liste des clients de l'OAIC, d'autres problèmes sont à solutionner dans cette filière. Mais, pour cela faudrait–il travailler en synergie, comme l'ont souligné les participants à la rencontre initiée par le ministère de l'Agriculture. Lequel, est-il utile de le souligner, n'a pas laissé les choses traîner en décidant d'intervenir juste après l'éclatement de l'affaire. C'est là un bon point pour le département de Benaissa qui a encore du travail à faire pour améliorer la gestion d'une telle filière. Car, pour sauvegarder la production nationale, des efforts sont à faire particulièrement en matière de stockage et de traitement des céréales. A ce sujet, les remarques émanant des transformateurs convergent : la qualité fait défaut dans le blé stocké par l'OAIC, auquel on reproche également l'absence d'initiatives de concertation autour des problèmes de la filière.
Le défi de la qualité
L'OAIC est en effet pointé du doigt par les producteurs qui l'accusent de ne pas jouer le jeu de la qualité au moment où les exigences à ce niveau sont de plus en plus importantes. Un cadre du ministère de l'Agriculture ne manquera pas de signaler à ce sujet : «Les silos sont archaïques.» Et de préciser : «Pourtant, l'OAIC possède les moyens de lancer un vaste programme de réhabilitation des silos et d'améliorer le traitement du blé.» Pourquoi donc temporiser et finir par être boudé par les producteurs? C'est ce qui s'est passé ces derniers mois. Jugeant faible la qualité du blé vendu par l'OAIC et trouvant de meilleures offres sur le marché international, les minotiers ont fini par troquer la production nationale contre du blé importé. Pour reprendre l'approvisionnement auprès de l'OAIC, ils exigent l'amélioration de la qualité. Quel effet aura l'ultimatum lancé ? Pour l'heure, les choses ne sont pas claires. Il faut attendre fin mars, date fixée par le ministre pour programmer les demandes de blé, pour voir. Dans le cas où les choses n'évolueraient pas dans le sens espéré, le ministère passera à un avertissement. Ce qui est sûr pour l'heure, c'est que les producteurs ne veulent pas lâcher prise et veulent en contrepartie faire pression sur le gouvernement pour reprendre les exportations en pâtes alimentaires fabriquées à base de matières premières subventionnées. De son côté, l'OAIC veut à tout prix lever les stocks de 6 millions de quintaux de blé dur avant août prochain et libérer l'espace pour la prochaine récolte. En d'autres termes, même si cela n'est pas dit clairement, les transformateurs conditionnement l'achat du blé algérien par la reprise des exportations des pâtes alimentaires. Là, le gouvernement ne semble pas prêt à lâcher du lest. «On ne peut pas continuer à faire bénéficier des consommateurs étrangers de produits subventionnés», a expliqué récemment le ministre du Commerce El Hachemi Djaaboub. En parallèle, l'exportation se poursuit, selon l'Association algérienne des exportateurs, notamment par des réseaux illégaux.
La transformation céréalière face aux contraintes
La situation des activités de transformation a connu une grande évolution au début des années 90. Restées pendant longtemps sous l'égide du secteur public, constitué essentiellement des ERIAD qui disposaient de la totalité des capacités nationales de trituration, ces activités ont fini par s'ouvrir au privé. Cette ouverture a donné lieu à la naissance de nombreuses unités de transformation qui ont réussi à conquérir le marché national et à exporter. La crise alimentaire survenue en 2007-2008 à l'échelle mondiale et qui avait engendré une hausse vertigineuse des prix des céréales est venue changer la donne en obligeant bon nombre de meuniers à mettre la clé sous le paillasson. Mais, en parallèle, l'intervention de l'Etat à travers des mesures de subvention a permis de rattraper la situation. L'On s'attendait à ce que la production record en céréales enregistrée durant la campagne 2009-2010 ait un impact positif sur les importations et l'activité de transformation. Or, aujourd'hui, on assiste à un autre scénario. C'est toujours l'engouement pour les importations. Pourquoi ? Selon l'Association des meuniers et céréaliers, les enlèvements réalisés auprès de l'OAIC par une partie des transformateurs ont été en recul depuis le 4e trimestre de l'année 2009 pour une raison conjoncturelle. Mais aussi pour des contraintes techniques et économiques. Ainsi, les producteurs qui se sont inscrits depuis plus de dix ans dans le cadre du programme de régulation des quotas par l'OAIC ont suspendu leurs approvisionnements depuis fin 2009 pour des raisons liées à la qualité. Les meuniers ont expliqué à ce sujet que le blé de l'OAIC contient 20% de corps étrangers. Ce qui n'arrange pas les transformateurs tant sur le plan technique qu'économique.
S. I.
La céréaliculture par les chiffres
l La céréaliculture couvre annuellement une superficie de plus de 3,2 millions d'hectares, soit 38% de la surface agricole utile.
l La ration alimentaire des Algériens en céréales dépasse les 185 kg par habitant.
l Le système céréalier emploie plus de 6 750 000 personnes.
l La production obtenue en 2009 a dépassé les 61 millions de quintaux, un niveau jamais atteint depuis l'indépendance.
l la filière céréales représente la première industrie agroalimentaire en Algérie.
Les conditions nécessaires pour la transformation du blé
l Les blés destinés à la transformation doivent reccuillir un poids spécifique (PS) adéquat qui permet d'extraire des blés des produits de qualité.
l La vitrosité du blé est un caractère important pour l'obtention des semoules répondant à des caractéristiques bien définies.
l La teneur en protéines constitue un indicateur de la qualité technologique du blé destiné à la transformation.
lLa coloration du blé reste un critère générique et nécessiterait selon les spécialistes, du temps pour son élaboration par les sélectionneurs.


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