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Le Maghreb en marche
Publié dans La Tribune le 15 - 01 - 2011

La prophétie d'Abou El Qassem Echabbi a, encore une fois, pris tout son sens lorsque ses concitoyens ont provoqué le séisme que Ben Ali et ses semblables considéraient comme une littérature et un romantisme béat. «Si le peuple décide un jour de vivre, il faut que le sort s'y plie, il faut que la nuit se dissipe, il faut que la chaîne se brise», disait ce poète frêle, malade mais visionnaire. Les Tunisiens sont en marche pour se réapproprier leur dignité spoliée et bafouée par un régime sclérosé, fossilisé et comprador. Les tenants du pouvoir en Tunisie ne s'attendaient pas à cette explosion sociale partie d'une petite ville, Sidi Bouzid, localité de la Tunisie profonde, du désespoir d'un jeune homme, Mohamed Bouaziz, devenu symbole de toute une nation, qui s'est immolé par le feu pour donner un sens à l'appel de Nadhim Hikmet, poète militant turc qui disait : «Mon ami, mon frère, si toi tu ne brûles pas, si moi je ne brûle pas, qui éclairera la route ?» Sidi Bouzid et Mohamed Bouaziz ont donné le ton et la mesure à un peuple écrasé par l'oligarchie d'une bourgeoisie compradore sans scrupules qui a privatisé l'Etat, ses institutions après avoir domestiqué des pans entiers de la société, de l'élite, de la presse et de la classe politique. Cette réalité n'est pas propre à la Tunisie. Elle est la caractéristique de tous les pays arabes où les gouvernants considèrent les peuples comme des troupeaux qu'ils dirigent à leur convenance et selon leurs humeurs. L'Algérie a eu son Octobre 1988 dont les résultats ont nourri des espoirs fous avant que l'horreur s'installe pendant plus d'une décennie. L'Algérie a même donné l'exemple aux pays du Maghreb et des changements qualitatifs commençaient à prendre forme. Le pluralisme a touché tous les secteurs de la vie politique, sociale, culturelle et médiatique libérant les énergies et le génie. L'Algérie était belle, envoûtante et ivre de liberté. Toutes les franges de la société occupaient la rue des villes du pays pour exprimer librement leurs opinions… Mais le rêve était trop beau pour durer. Une stratégie diabolique a été mise en place et exécutée pour saper les fondements d'une démocratie en marche. Les islamistes instrumentalisés et gonflés sont devenus l'épouvantail devant jeter les Algériens dans les bras d'un système inique au risque de voir l'intégrisme au pouvoir. Après l'échec de ce scénario, l'arrêt du processus électoral a sonné le glas du rêve et ouvert la voix au chaos pour que le système s'impose comme unique recours avec la complicité de certains courants dits démocratiques. Aujourd'hui, l'Algérie peut et doit se replacer comme l'élément moteur de la démocratie au Maghreb. Avec sa presse écrite libre, son potentiel politique, les rêves des masses populaires, ses moyens financiers et ses options économiques visant à préserver les intérêts nationaux, l'Algérie peut et doit anticiper et restaurer les fondements de la démocratie pour reprendre le chemin interrompu en 1991, sans les charlatans, les apprentis sorciers et les moralisateurs. L'Algérie ne doit surtout pas rester en marge des changements qui se produisent et qui vont s'approfondir au Maghreb.
A. G.

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