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Stabilité contre évolution
Publié dans La Tribune le 01 - 02 - 2011

Les événements qui secouent plusieurs pays du monde arabe semblent perturber l'ordre universel établi. Des révoltes populaires sans véritables assises idéologiques ou doctrinales et sans leaders ne sont pas simples à cerner. Intempestives, donc déstabilisantes. Car elles échappent à la «nomenclature» classique d'une révolution telle que prévue dans les manuels du parfait stratège. Pourtant, mécaniquement, elles étaient prévisibles, et pour plusieurs raisons. Le modèle unique et hégémonique appelé néo-libéralisme en est la principale. L'humanité ne peut être gérée de manière exclusivement économique. Comprenant cela, ses stratèges lui ont adossé les sacro-saints principes de la démocratie, des libertés et des droits de l'Homme. Des couvertures qui ont joué le rôle inverse en révélant l'injustice intrinsèque à ce modèle de pensée. Une injustice inversement proportionnelle à la position occupée par l'entité (Etat, bloc politique…) sur la scène internationale. Les peuples issus des grandes puissances souffrent moins de cette calamité que les autres. Et les pays arabes, jouissant pourtant de positions géographiques stratégiques et de richesses naturelles indéniables, sont en queue du peloton. De là est née la frustration. Celle-ci couve depuis des décennies. Elle est exacerbée par la révolution opérée au niveau des moyens de communication. Les disparités se font jour et les frustrations s'accumulent. Ce n'est pas pour rien que les diasporas arabes à l'étranger sont aussi importantes. Mais même pour cela, les politiques occidentales sur l'émigration leur sont de plus en plus défavorables. La domination occidentale sur le monde arabe est telle qu'elle a enraciné des régimes qui ne voient en l'Etat que sa force régalienne. Cette complicité dominant/dominé s'est répercutée à l'infini pour être subie pleinement par le dernier échelon : le peuple. Le dernier ressort cède. Les peuples arabes subissent aussi les effets de la guerre contre le terrorisme impulsée depuis 2001 par le président américain George W. Bush. Les effets ont été désastreux aussi bien sur l'image des Etats-Unis - leader incontesté du monde libre - dans l'esprit arabe que sur celle des Arabes dans le monde tout court. Une autre frustration. Face à ce sentiment, au lieu de rassurer, on bride. L'islamisme en épouvantail, les dirigeants américains alimentent les machines répressives des régimes arabes, faisant valoir la stabilité. Mais la stabilité, par essence, empêche l'évolution. Celle-ci se transforme donc, et se transformera en révolte ou révolution, c'est selon. En ce moment, les limiers du néo-libéralisme s'interrogent sur la voie à suivre. Qui soutenir, le peuple
ou les régimes et dans quelle proportion ? Faire valoir encore l'argumentaire de la stabilité qui se mue en équilibre instable ou tout simplement attendre pour miser sur le vainqueur de ce bras de fer entre peuples et régimes ? Un adage populaire en Algérie dit : tu as fait le nœud avec tes mains, délie-le avec tes dents.
S. A.


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