De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La grève nationale à laquelle a appelé le Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap) n'a pas été suivie à Annaba. Les fonctionnaires des différentes administrations ont tous rejoint leurs postes dans la matinée d'hier. Dans les hôpitaux, au niveau des collectivités locales et des établissements scolaires, on dénombre quelques cas isolés, sans plus. Dans les 335 établissements scolaires, tous cycles confondus, il n'y a pas un seul enseignant ou employé de l'administration qui ait fait grève, cette institution étant la chasse gardée du Cnapest. Les enseignants ont boudé ce mot d'ordre de grève dans lequel ils ne se reconnaissent pas malgré les revendications exprimées dans l'appel du Snapap. Ainsi, aucune perturbation n'a été enregistrée et les cours ont été dispensés normalement. Dans les CHU, les établissements publics de santé de proximité, les dispensaires et autres centres de soins, l'activité est tout à fait normale. Il n'y a à vrai dire aucune adhésion au mouvement de grève. «Nous avons entendu parler de cette grève mais comme vous voyez, personne n'a suivi», a déclaré un responsable au niveau de l'administration du CHU Ibn-Rochd. Dans les APC et la wilaya, les fonctionnaires sont tous derrière leurs bureaux, s'occupant à traiter les demandes du public qui se presse au niveau des guichets. Au service des permis de conduire, des passeports, des cartes d'identité nationale, les employés s'affairent comme d'habitude à délivrer les pièces demandées. Les services de l'état civil, où les bousculades sont monnaie courante, fonctionnent à plein régime et les demandes des citoyens sont prises en charge et traitées sur-le-champ. L'inspecteur du travail de la wilaya que nous avons contacté nous a confirmé la situation qui prévaut : «Le taux de suivi de la grève à laquelle a appelé le Snapap est nul et avoisine 0%. Nous l'avons constaté nous-mêmes suite à des investigations sur le terrain. Je peux dire qu'il n'y a pas eu de grève à Annaba.»