Un état des lieux du secteur de la recherche scientifique a été exposé hier matin, par la ministre déléguée en charge du dossier, dans le cadre des auditions annuelles présidées par le Président de la République. Selon Mme la ministre, des efforts considérables ont été effectués par l'Etat depuis la promulgation de la loi 98-11, portant loi d'orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique (1998-2002). A la faveur de cette loi, 27 programmes nationaux de recherche ont été élaborés, 5 244 projets de recherche agréés et financés et 217 projets de recherche inclus dans le cadre de conventions et d'accords internationaux exécutés. En parallèle, 21 comités sectoriels ont été mis en place, 680 laboratoires de recherche agréés et 19 centres et instituts de recherche au statut d'EPST érigés. En matière de personnels, plus de 15 000 enseignants chercheurs ont été mobilisés, ainsi que 2 000 chercheurs permanents, en plus de l'implication de la communauté scientifique algérienne établie à l'étranger dans les activités de recherche et dans le conseil scientifique des centres de recherche. Sans oublier le lancement et l'exploitation du satellite ALSAT 1. Pour ce qui est de la réalisation d'infrastructures, 145 espaces de recherche au sein des établissements universitaires, un centre de recherche en biotechnologie à Constantine, un centre de recherche des zones arides à Biskra et une unité de développement des équipements solaires à Bousmaïl ont été réalisés depuis la promulgation de la loi précédemment citée. D'autres infrastructures de recherche sont en cours de réalisation, il s'agit de 520 espaces de recherche, un centre régional de transfert technologique à Sétif, un centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle à Oran, un centre de recherche en économie appliquée au développement à Tipasa, un centre de recherche en analyse physico-chimique à Tipasa, une unité de recherche en technologie industrielle à Annaba et une centrale technologique en microélectronique au centre de développement technologique avancé à Alger. Ce qui est agréable avec la recherche scientifique, c'est que les répercussions des investissements dans le secteur sont facilement identifiables. Plus 34 milliards de DA investis par l'Etat durant la période 1998-2007 ont permis l'enregistrement de 5 877 publications scientifiques, 14 510 communications nationales et internationales, 23 353 soutenances de magister, 4 111 thèses de doctorat et 15 dépôts de brevets auprès de L'INAPI (Institut national algérien de la propriété industrielle). Par ailleurs, la tenue du Forum recherche-développement en 2005, qui a vu la participation de plusieurs ministères, des entreprises et des organismes de recherche, a permis la sélection de 469 produits et services de recherche parmi le 890 projets exposés et 75 projets valorisables susceptibles d'être transformés en brevets dont 6 devant être protégés au niveau international. Ce forum a permis, par ailleurs, la détermination d'un réseau de thématique de recherche d'intérêts nationaux tels que de projets consacrés aux manuscrits historiques et à la langue arabe, au traitement des phosphates, des énergies renouvelables et du palmier, la lutte contre l'ensablement et des projets dans le domaine de l'immunologie et de la pharmacie.