Le grand rendez-vous est pour bientôt pour les élèves de 5e année primaire, 4e année moyenne et 3e année secondaire. C'est beaucoup plus la peur d'être recalé, qui s'empare des élèves que la joie de concourir et de tester leurs connaissances en vue de passer à un palier supérieur. Les futurs candidats sont sous pression à l'approche de cette échéance, et plus que de ne pas pouvoir accéder au collège, au lycée ou à l'université, leur hantise est de risquer de décevoir leurs parents qui semblent être les premiers concernés par ces examens. Qu'ils soient instruits ou qu'ils possèdent un niveau moyen ou même faible, ces derniers (les parents) tiennent tous à ce que leurs enfants aient un bel avenir et estiment que cela passe forcément par les études. Ils placent de ce fait tous leurs espoirs dans l'aptitude de leur progéniture à franchir cet écueil et à ne jamais cesser d'avancer. Rien n'est laissé au hasard chez la majorité d'entre eux, d'énormes sacrifices sont consentis afin que le succès puisse couronner les épreuves et que les élèves n'aient pas d'excuses. Le droit à l'erreur n'existe pas donc. On entoure son (ou ses) enfant (s) d'une attention particulière, on prend le relais de l'enseignant une fois l'enfant à la maison, et on va même jusqu'à consacrer un budget à des cours de soutien, que l'on soit bien nanti ou pas. Ce qui n'est pas toujours un gage de réussite, certains enseignants le disent, et les cas d'échec sont nombreux parmi ceux qui y ont recouru dans le passé. Mais c'est plus le système éducatif qui est décrié, aussi bien par les élèves que par leurs parents. Un système qui repose plus sur le bourrage de crâne que sur la nécessité d'une assimilation et d'une compréhension des cours, et qui s'est éloigné de l'aspect pédagogique. L'école a du mal à faire passer ses programmes dont la surcharge les rend indigestes et impossibles à achever. La réforme n'a pas eu l'effet escompté, elle a fait plus de mal que de bien à des générations dont on ne semble pas se soucier outre mesure. Le ministre l'a lui-même reconnu, même à demi-mots. R. M.