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Quelle place pour l'enseignement des langues étrangères en Algérie ?
Un colloque a été consacré à ce thème
Publié dans La Tribune le 07 - 12 - 2011

«Les étudiants qui ne maîtrisent que la langue arabe ont des grosses difficultés d'accès à la connaissance et à l'information. Le monolinguisme, à mon avis, ne permet que l'isolement. Nous ne pouvons pas nous cloîtrer, nous ne pouvons pas comprendre les autres si nous n'allons pas vers eux.» C'est l'avis du professeur Khebbeb Akila de l'université Badji-Mokhtar de Annaba qui s'exprimait, hier à Alger, à l'occasion d'un colloque sur l'importance de l'apprentissage des langues étrangères chez l'enfant, organisé au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Pour cette universitaire, la politique d'enseignement actuelle ne prend pas en charge les méthodes et les moyens pour l'enseignement des langues. «On croule sous les effectifs, on ne forme pas les formateurs, et les étudiants eux-mêmes éprouvent une appréhension en partant du postulat selon lequel tout ce qui est différent est quelque peu inquiétant. Donc, l'ouverture sur la culture de l'autre, faire en sorte de la connaître dans des contextes naturels de communication, d'ouverture sur le monde, permet un apprentissage plus en adéquation avec la réalité du monde». Elle préconise, en guise de recommandation, d'institutionnaliser cet enseignement-apprentissage de manière à le rendre démocratique. «Il ne faut pas faire en sorte que c'est seulement une certaine élite qui y a accès, mais tout un chacun : dans les montagnes, les douars, etc.»Lors de cette rencontre scientifique à laquelle ont participé des pédagogues, des psychologues et des spécialistes en orthophonie ainsi que des étudiants, les intervenants ont mis en exergue le rôle que pourrait jouer le conte dans l'apprentissage des jeunes enfants des langues de manière générale, et des langues étrangères en particulier. D'aucuns ont relevé l'absence d'une approche communicative dans l'enseignement de la langue française dans notre pays, de même qu'ils ont déploré le manque de motivation chez les jeunes apprenants.En vue d'assurer une meilleure diffusion des langues étrangères dans le système éducatif algérien, des spécialistes ont suggéré l'édition de CD-ROM et leur distribution aux différentes structures de l'éducation de wilaya. Une proposition jugée «intéressante» par une représentante du ministère de l'Education nationale.
La collaboratrice de Boubekeur Benbouzid a cependant «exhorté» les présents à prendre en charge cette opération, sachant que pareille mission incombe en premier lieu au ministère de l'Education.En tout état de cause, l'enseignement des langues étrangères en Algérie est confronté à l'absence de ressources humaines qualifiées. Selon les spécialistes, cet enseignement souffre d'un déficit quantitatif et qualitatif indéniable, faute de volonté politique claire. Pendant ce temps, la tutelle se défend comme elle peut. «Dans le cadre de la réforme du système éducatif, la commission chargée de l'application de la réforme a placé la barre très haut. Le profil exigé pour les enseignants était d'avoir une licence pour tous les niveaux de l'enseignement, du primaire au secondaire», a indiqué le chef de cabinet du ministre de l'Education, Braham Khellaf, à l'occasion d'un précédent séminaire. Et d'ajouter que pour le primaire, les besoins sont de l'ordre de 24 000 à 25 000 enseignants, tout en soulignant que le nombre des licenciés, notamment en langue française, n'était pas suffisant pour couvrir les besoins.A défaut d'une stratégie pérenne, le ministère a donc «opté pour une solution à court terme, consistant à faire appel aux licenciés en traduction ou en d'autres filières dont le cursus universitaire a été accompli en langue française», pour faire face à ce déficit. Le responsable du ministère a mis l'accent, en outre, sur l'importance de «diversifier l'enseignement des langues» dans les différents paliers.Pour sa part, le président de la Commission nationale des langues, Sid Ahmed Bouayad, a souligné que l'Algérie n'a jamais défini «une politique claire» concernant cet enseignement, relevant la nécessité «impérieuse» pour la classe politique de «préciser» sa position vis-à-vis de l'enseignement des langues étrangères. Il a appelé les politiques à «ne pas faire de choix idéologique, mais de placer l'intérêt de l'Algérie avant tout». Il a plaidé, par ailleurs, pour l'enseignement de la langue anglaise dans tous les cycles. Une étude menée par le ministère sur le niveau des enseignants de langues étrangères a révélé que 30% des enseignants du cycle primaire ont besoin de formation. Cette étude fait également ressortir que 25% des enseignants exerçant dans cette discipline ne disposent pas du niveau requis.
Y. D.


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