Nul, en effet, ne peut ignorer les performances, pour le moins flatteuses, réalisées par nos différentes sélections et clubs représentatifs, pendant cette période, dans les coupes régionales et africaines. De même, sur le plan national, les clubs enthousiasmaient les foules par le beau jeu spectaculaire. Ils renfermaient, par ailleurs, d'authentiques vedettes, qui drainaient le public dans les salles combles. Hélas, au lieu de se maintenir parmi l'élite du handball africain, notre second sport roi, après le football, se mit à stagner, voire régresser indiscutablement. Le championnat est tellement faible, dominé par un seul club, que le registre technique du handballeur algérien s'est considérablement réduit au fil des années. Il faut le lui restituer. Quant aux dirigeants fédéraux, il n'y a pas photo entre la génération d'hier et celle d'aujourd'hui. Les dirigeants fédéraux actuels sont en panne d'imagination, contrairement à leurs devanciers. Il faut, peut-être, aller au fond des choses. Si les uns avaient estimé que c'est parce que le handball algérien a ignoré ses cadres compétents et ses hommes intègres, les autres, par contre, ont estimé que c'est parce que la discipline n'est non seulement pas du tout organisée, mais elle est victime et otage de querelles de personnes pour des intérêts personnels de ceux qui ont la charge de diriger le sport le plus titré en Algérie. Aussi, après constats et analyses, un groupe de jeunes algériens au talent et aux compétences avérés et divers, disposés à se mettre au service du développement du sport, en général et du handball en particulier, sont mis à l'écart de peur qu'ils intègrent les milieux sportifs. Pourtant l'objectif et le rôle de la FAHB consistent à initier et à soutenir toutes actions positives en faveur du handball algérien. Contrairement à d'autres membres des autres fédérations, l'ambition des ces amoureux du jeu à sept, ce n'est pas de s'immiscer directement dans les prérogatives de la FAHB. Il s'agit plutôt de lui apporter un appui technique et financier dans sa mission quotidienne et, surtout, d'initier une mobilisation générale en vue de la qualification des Verts au Mondial ibérique en 2013 et aux JO. de Londres 2012. «Nous ne venons pas combattre les membres du bureau fédéral actuel, mais nous sommes là pour soutenir et aider uniquement la fédération en tant qu'institution. Peu importent les personnes qui y siègent. Il ne sert à rien de déstabiliser des gens qui ont été élus pour un mandat déterminé. Nous devons arrêter de détruire pour vouloir tout recommencer, car l'éternel recommencement nous met en retard par rapport aux autres qui repartent chaque fois sur des acquis déjà consolidés», a déclaré Abdeslam Benmeghsoula, le président du prestigieux club du HBC El Biar et ancien joueur international de la DNC OCA. Selon l'ex-star de la DNC, le niveau du handball algérien n'est pas faible, mais il accuse seulement un manque criant en matière de réflexion et d'organisation, de moyens financiers et de véritables grands sponsors. Ce qui engendre souvent une mauvaise organisation. «Notre ambition est de voir le MJS, principal responsable du sport algérien, mettre à la disposition de la fédération un directeur technique national, un directeur de l'organisation sportive, un spécialiste en organisation et en communication chargé de la mise en place de procédures et d'un plan de communication en vue d'attirer des sponsors nationaux et étrangers. Ce qui permettra d'engranger des fonds en vue de rendre attractif, en terme financier, le Championnat et la Coupe d'Algérie et même les autres catégories. Tout cela pourra aboutir, surtout avec la mise en œuvre d'une politique précise. Y. B.