Le groupe Saidal, fleuron de l'industrie pharmaceutique en Algérie, confirme sa dynamique de croissance avec un bénéfice net de 543 millions de dinars, réalisé en 2011. C'est ce qu'a dévoilé son bilan annuel, adopté récemment par l'assemblée générale des actionnaires. Le groupe pharmaceutique affiche un total bilan de 17,7 milliards de dinars pour l'exercice 2011. L'Assemblée générale des actionnaires a décidé d'affecter 350 millions de dinars du bénéfice du groupe comme dividendes et 31,9 millions de dinars pour l'intéressement des travailleurs. L'Etat a accordé une importance particulière pour le développement de ce groupe public, à travers un soutien financier de l'ordre de 17 milliards de dinars pour le renouvellement des équipements de ses unités de production, dans le cadre d'un plan de relance ambitieux. Ce plan porte notamment sur la modernisation de 5 sites de production et la construction de 6 nouvelles usines de médicaments, ainsi que la création d'un centre de biotechnologie, d'un laboratoire de bioéquivalence et le renforcement du Centre de recherche et développement. Ce qui permettra à l'entreprise, de doubler sa production durant les cinq prochaines années et réduire ainsi la facture des importations de médicaments de l'Algérie, qui a atteint près de 2 milliards de dollars l'année dernière. L'objectif du gouvernement à travers ce plan de développement est de diminuer progressivement les importations pour arriver, en 2014, à une production nationale des opérateurs publics et privés couvrant 70% des besoins, contre seulement 37% actuellement. Coté à la Bourse d'Alger avec deux autres entreprises, le groupe Saidal, au capital de 2,5 milliards de dinars, s'est associé dernièrement avec le laboratoire danois, Novo Nordisk, pour produire, d'ici 2014, de l'insuline sous licence, avec comme objectif la satisfaction totale des besoins du marché local. Ce qui permettra de faire des économies de près de 50% du montant des importations d'insuline. Le groupe veut diversifier sa gamme de produits en se lançant dans la production de médicaments d'oncologie, afin de réduire la lourde facture des importations. Une facture qui ne cesse d'augmenter. Les importations de l'Algérie en produits pharmaceutiques ont atteint 984,85 millions de dollars durant les cinq premiers mois de 2012, contre 704,72 millions à la même période en 2011, soit une hausse de près de 40% , selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Les quantités de médicaments importées ont elles aussi augmenté de 48,13%, passant de 8 867 tonnes durant les cinq premiers mois de 2011 à 13 136 tonnes à la même période en 2012. Mais malgré toutes ces importations, les pénuries de médicaments persistent. Pour y faire face, le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a mis en place un nouveau dispositif d'approvisionnement en produits pharmaceutiques des établissements publics, destiné à assurer une disponibilité «totale et durable» des médicaments, notamment ceux destinés aux malades chroniques. A. B.
