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2 millions de dollars de l'Afac pour les projets culturels Des responsables du Fonds arabe pour les arts et la culture (Afac) en visite de travail en Algérie
Synthèse par Wafia Mouffok La quête de différents sponsors et autres sources de financement pour tout porteur d'un projet artistique est sans doute l'une des plus pénibles tâches à accomplir pour un artiste. En Algérie, le financement des projets culturels a, et depuis des années, été assuré par le ministère de la Culture. Or, les critères de sélection pour bénéficier d'un financement sont un véritable sas qui ne retient que les personnes ayant leurs entrées dans l'administration. Il faut montrer patte blanche pour être inscrit sur la liste des bénéficiaires d'une aide. Et quand on n'est pas dans les grâces de cette institution, il ne reste aux artistes que peu de chances pour trouver des financements pour leurs projets, surtout que les bailleurs de fonds, les sponsors et les mécènes sont rares, pour ne pas dire inexistants, lorsqu'il s'agit de donner de l'argent à un projet culturel. Mais il existe dans le monde arabe un fonds d'aide aux artistes et dont les responsables, lors d'une visite de travail en Algérie, ont animé une rencontre avec la presse pour la promotion de leur action. En effet, des responsables de la fondation Arab fund for arts and culture (Fonds arabe pour les arts et la culture, Afac) qui finance des projets artistiques dans les pays arabes, ont animé, mardi dernier, une rencontre à l'espace culturel «Plasti» du quotidien Algérie News, sur leur programme de subventions. Le directeur exécutif de la fondation, Oussama Rifani, et la directrice des subventions, Racha Salah, ont expliqué que l'Afac visait, outre la promotion des arts, à «pallier le manque de financements publics constaté dans certains pays arabes». Dotée d'un budget annuel de deux millions de dollars, la fondation finance près de cent projets artistiques, dans les domaines de la littérature, des arts du spectacle, des arts visuels, de la musique, du cinéma et des travaux de recherche (archives, patrimoine et environnement), a précisé ce responsable. Ces financements sont octroyés à travers différents programmes et bourses auxquels les artistes postulent «uniquement via le site Internet» de la fondation, en anglais et en arabe. Concernant la sélection des projets, explique la directrice des subventions, elle se fait après délibération d'un jury de trois spécialistes dans chaque domaine sur la base de «l'originalité, la qualité, la pertinence et le coût du projet». Les candidatures sont adressées sur deux périodes de l'année, selon le domaine : de novembre à avril pour la littérature, les arts du spectacle et les arts visuels, et d'avril à décembre pour le cinéma, la musique et les travaux de recherche. Créé en 2007 à Amman (Jordanie) et basée depuis 2011 à Beyrouth (Liban), l'Afac a déjà participé, selon ces responsables, au financement de projets artistiques en Algérie, à l'exemple du long métrage Yema de Djamila Sahraoui, du documentaire Fidaï, réalisé par le franco-algérien Damien Ounouri, ainsi qu'à des travaux de recherche sur la musique chaâbie, entre autres. Selon les responsables de l'Afac, les sources de financement de la fondation proviennent d'organisations non gouvernementales européennes et américaines, de donateurs individuels et d'entreprises internationales, pétrolières ou d'institutions bancaires.