«Ce sont des pertes énormes pour le complexe sidérurgique, des pertes estimées entre 300 000 et 500 000 dollars par jour et cela fait 6 jours que le laminoir fil rond (LFR) et le laminoir rond à béton (LRB) sont bloqués par une centaine de travailleurs des entreprises sous-traitantes. C'est arrivé au moment où la trésorerie du complexe est à sec et n'est plus en mesure de payer ses fournisseurs ou les salaires de ses employés. Une situation qui perdure alors qu'une décision de justice ordonnant l'évacuation des sites de production occupés a été rendue par la justice. Le complexe étouffe et avec lui c'est toute l'économie régionale qui est frappée de plein fouet», nous a déclaré hier, un des membres du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba. Au niveau du port, malgré l'intervention des forces de l'ordre la situation est toujours bloquée parce qu'il reste encore 9 ouvriers perchés sur la grue paralysant ainsi l'activité. Ces derniers ne veulent rien entendre et disent défendre leur droit au travail et à des rémunérations équitables qui doivent être dans la fourchette de leurs pairs travaillant pour ArcelorMittal. Hier, l'audience accordée par le chef de l'exécutif de la wilaya d'Annaba a permis au directeur général du complexe d'exposer dans le détail la situation ainsi que les conséquences catastrophiques qui pourraient découler d'un arrêt prolongé des 2 unités (LFR et LRB), des unités d'où sort le produit fini destiné à honorer les commandes passées par les dizaines de clients. Selon des informations que nous avons pu recueillir ça et là le wali aurait donné son feu vert pour que la force publique intervienne et ainsi libérer les sites de production. A signaler que le LFR et le LRB emploient 450 ouvriers et produisent près de 900 tonnes/ jour. M. R.
