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Fitch dégrade la note France de AAA à AA+
Après les deux agences de notation S&P et Moody's
Publié dans La Tribune le 13 - 07 - 2013

La France a perdu son triple A auprès de l'agence de notation financière européenne Fitch Ratings, la seule qui lui accordait encore cette note attribuée aux premiers de la classe, selon un communiqué publié vendredi dernier. Désormais, la France est donc notée AA+, soit la deuxième meilleure note dans l'échelle d'évaluation de l'agence.
Cette note est assortie d'une perspective «stable», indiquant que Fitch n'envisage pas de la réviser dans «les deux années à venir», a précisé le communiqué. Avec cette rétrogradation, la France ne dispose plus de triple AAA auprès d'aucune des trois grandes agences de notations financières mondiales. Fitch explique sa décision par les incertitudes qui planent sur les perspectives de croissance du pays, ce qui réduit énormément les marges de manœuvres du gouvernement pour atteindre ses objectifs de consolidation budgétaire. L'agence cite également les problématiques persistantes à court et moyen termes de l'évolution de la production, du chômage et du déficit de l'Etat. Fitch précise à ce propos qu'elle diverge avec le gouvernement sur les prévisions de croissance de la France. Selon l'agence, l'économie française connaîtra une contraction de 0,3% en 2013 puis une croissance de 0,7% en 2014 et de 1,2% en 2015, alors que le gouvernement français s'attend, lui, à une croissance de 0,1% en 2013, 1,2% en 2014 et 2% en 2015 et 2016. Les divergences apparaissent également dans les prévisions de déficit budgétaire. Alors que Fitch prévoit un déficit au-dessus de 3% du PIB jusqu'en 2014, qui diminuera à 1% du PIB en 2017, le gouvernement s'attend, lui, à un déficit de 2,9% du PIB diminuant à 0,7% à ces mêmes dates. L'agence de notation explique prévoir désormais que l'endettement brut de l'Etat culminera à 96% du PIB en 2014, avant de baisser progressivement jusqu'à 92% en 2017. Anticipant, en décembre dernier, un rapport dette publique/PIB culminant à 94% avant de revenir à moins de 90% en 2017, elle avait observé, que cela représentait la limite d'un endettement compatible avec un rating AAA.
Réagissant à l'annonce de cette dégradation, le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, en prendra acte, tout en réaffirmant dans un communiqué de ses services la détermination du gouvernement français «à poursuivre la réduction des déficits publics, le rétablissement de la compétitivité et le redressement de l'économie française pour soutenir la croissance et l'emploi». «La dette française est parmi les plus sûres et les plus liquides au sein de la zone euro, bénéficiant de taux historiquement bas, preuve de la confiance réaffirmée des investisseurs. Cette confiance renforce la conviction du gouvernement que sa stratégie est la bonne», poursuit le ministre qui soulignera «la valeur des réformes engagées par le gouvernement». «La notation élevée et la perspective stable témoignent des atouts bien connus de la France - son économie large et diversifiée, sa démographie dynamique, son haut niveau de productivité, la qualité de ses infrastructures et de ses services publics, la solidité de ses institutions notamment financières et son statut d'émetteur de référence au sein de la zone euro», ajoute M. Moscovici. Les deux autres plus grandes agences de notation, Standard and Poor's et Moody's, ont déjà retiré à la France la note maximale. Le 13 janvier 2012, Standard and Poor's avait dégradé la note AAA de la France l'abaissant d'un cran à AA+, avec perspective négative. Moody's suivra en novembre 2012 en ramenant le triple A français à Aa1 avec perspective négative.
L'agence avait déclaré alors qu'elle sanctionnait «une perte de compétitivité graduelle mais continue», «des rigidités des marchés du travail, des biens et des services» et des «perspectives budgétaires incertaines en raison de la dégradation des perspectives économiques». Par ailleurs, l'agence avait jugé que la capacité de la France à résister à d'éventuels nouveaux chocs futurs de la zone euro «diminuait».
Toutefois, ces deux premières dégradations, malgré le tollé qu'elles avaient soulevé, n'avaient pas eu de conséquence sur le marché. La France a pu emprunter à des taux faibles, voire à plusieurs reprises à des taux négatifs. Est-ce serait le cas après la tripe sanction ? La position «stratégique» de l'économie française pourrait l'aider, mais jusqu'à quand et quelle limite ? Bruxelles a déjà accordé à la France un sursis de deux ans pour la réduction de son déficit public. Toute la question est de savoir s'il suffira.
R. C.


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