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Garrincha, l'envol du petit oiseau blessé
Publié dans Le Buteur le 13 - 07 - 2015

Quand les Brésiliens évoquent Pelé comme le meilleur technicien de l'histoire, ils se souviennent et se souviendront toujours de Garrincha pour son audace et son inventivité. Vif, inspiré, créatif, le petit ailier droit savait régaler les spectateurs du monde entier.
"Le Chaplin du football"
Pourtant, la vie n'a pas toujours été tendre avec Manuel Francisco Dos Santos, son vrai nom. Son enfance, il l'a vécue comme un combat permanent, une lutte pour réaliser ses rêves de ballon rond. Né dans une ville pauvre de l'état de Rio avec une jambe plus courte que l'autre de six bons centimètres, notre homme n'entame pas sa carrière sous les meilleurs auspices. Il va toutefois choisir d'ignorer les médecins lui conseillant de renoncer au football, ce malgré une jambe terriblement déformée par la chirurgie correctrice. Son célèbre surnom, 'Garrincha', lui vient de sa soeur Rosa ; il fait référence au nom donné dans le Nord-est au roitelet, oiseau très répandu à Pau Grande. "Un gamin maigrichon aux jambes arquées, avec une colonne en zigzag", voilà comment on le décrivait petit...
Mais grâce à son incroyable persévérance, rien n'arrêtera le "petit oiseau" dans sa quête footballistique. En 1953, après avoir été rejeté par plusieurs équipes en raison de sa morphologie, le Brésilien finit par trouver sa place à Botafogo. Le club a suivi les recommandations de l'un de ses joueurs, Gentil Cardoso, lequel s'est fait "amuser" peu de temps auparavant par l'homme aux jambes de cow-boy lors d'un match d'entraînement.
Professionnel pour la première fois, Garrincha fait bien vite la démonstration de tout son talent. Le long des lignes de touche, il prend un plaisir évident à balader ses défenseurs, alternant courses chaloupées et incroyables changements de rythme. Friands de ce style de jeu, les Brésiliens tombent bientôt amoureux de ce dribbleur fou, capable de rendre malade le meilleur des défenseurs. C'est à cette époque que notre homme est surnommé "Le Chaplin du football" et "La fierté et la joie du peuple".
De quelle planète vient-il ?
Garrincha ne mettra pas longtemps avant de faire son apparition sous le maillot national. Après ses débuts le 18 septembre 1955 contre le Chili (1-1), il va accumuler un total de 50 capes pour 12 buts et marquer cinq fois en une dizaine de matches de Coupe du Monde de la FIFA. Cinq ans tout juste après sa découverte de la première division, il devient champion du monde à Suède 58, dans ce qui sera le premier des cinq sacres planétaires du Brésil. Avec lui, Didí, Vavá, Mario Zagallo et le jeune Pelé (17 ans), qui commence à peine à faire la une des journaux, les Auriverdes disposent alors d'une incroyable puissance de feu. Les hommes de Vincente Feola vont d'ailleurs s'adjuger tous les honneurs, puisqu'ils deviennent les premiers à s'imposer en dehors de leur continent et à terminer la compétition invaincus.
La plus belle heure de Garrincha viendra quatre ans plus tard, à l'occasion de la Coupe du Monde de la FIFA, Chili 1962. Aligné par Aymore Moreira suite à la blessure de Pelé, l'attaquant remercie l'entraîneur de la confiance ainsi accordée en sortant une série de prestations éblouissantes et en marquant quatre buts décisifs. Résultat, il est élu meilleur joueur d'une compétition qu'il termine aussi meilleur buteur ex-æquo.
"De quelle planète vient Garrincha ?", s'interroge le Mercurio, un quotidien chilien, après l'élimination des organisateurs en demi-finale face à la Seleçao. Vainqueur d'une deuxième Coupe du Monde de la FIFA consécutive, Garrincha voit sa réputation grandir, au Brésil comme partout dans le monde. Nombreux sont ceux aujourd'hui qui le considèrent comme le second plus grand joueur de l'histoire du Brésil, derrière évidemment le quadruple champion du monde Pelé.
Une muse
La dernière apparition du "petit oiseau" sur la scène mondiale remonte à Angleterre 66, où il montre encore ces traits de génie qui ont fait sa célébrité. Malheureusement pour lui, le Brésil de Vicente Feola n'est qu'une pâle copie de l'équipe sacrée quatre ans plus tôt au Chili. Conséquence, la formation verdeamarelha est éliminée dès le premier tour après s'être inclinée contre la Hongrie et le Portugal. Garrincha participe aux trois rencontres et trouve même le chemin des filets à l'occasion de la seule victoire des siens, contre la Bulgarie.
Le phénomène Garrincha aura largement franchi les frontières du football, pour notamment peupler les travaux de nombreux écrivains d'Amérique latine. Eduardo Galeano, l'un des plus célèbres d'entre eux, lui-même grand amoureux de ballon rond, le décrit en ces termes dans Le Football, ombre et lumière : "Quand il était en forme, le terrain devenait un cirque. Le ballon devenait un animal obéissant, et le jeu une invitation à la fête. Garrincha protégeait son rond compagnon, et ensemble, ils réussissaient des tours fabuleux qui faisaient le ravissement du public. Il sautait au-dessus de la balle, elle rebondissait par-dessus lui. Puis elle se cachait, se lançait dans une course folle avant même qu'il n'ait lancé son échappée. Derrière eux, tous leurs poursuivants se télescopaient, incapables de les arrêter."
Côté club, Garrincha aura passé 12 saisons sous les couleurs de Botafogo, remportant trois titres de champion Rio-Sao Paulo et trois championnats Carioca (Etat de Rio de Janeiro) tout en inscrivant presque 250 buts. Après avoir rejoint les Corinthians en 1966, il passe par la Colombie et la France, mais ses plus belles heures sont alors déjà derrière lui.
"L'ange aux ailes courbées"
Jusqu'au bout, la vie aura été cruelle avec celui qu'un poète brésilien avait surnommé "l'ange aux ailes courbées". Ayant surmonté ses défauts morphologiques, l'homme s'est révélé impuissant, vers la fin de sa carrière, face à l'alcool et aux tentations de la vie nocturne. Garrincha est mort jeune (49 ans), victime d'une cirrhose du foie. Des milliers de supporters sont venus rendre un dernier hommage à sa dépouille au stade Maracaná. Le cercueil dans lequel il a été conduit jusqu'à sa dernière demeure avait été recouvert d'un drapeau de Botafogo.
Dans le cimetière où il repose, une inscription est là pour témoigner de l'amour que le Brésil porte à son double champion du monde : "C'était un doux enfant / Qui parlait aux oiseaux".
IN FIFA.com


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