Le capitaine du Chabab de Constantine Sid Ali El Amri nous a accordé une longue interview à travers laquelle il est revenu sur l'ensemble de la saison de son équipe. Le milieu de terrain a aussi décidé de parler à cœur ouvert sur son avenir au sein du club avec la possibilité d'aller tenter une nouvelle expérience à l'étranger. Dans un premier temps, dites-nous comment vous sentez-vous suite à cette blessure ? Je viens d'effectuer les examens qu'il faut. Le médecin m'a expliqué qu'il s'agit d'un problème au niveau des ligaments. Heureusement que j'ai bien traité cela car j'aurais pu avoir une rupture des ligaments, ce qui m'aurait privé d'une bonne partie de la saison. Je vais me présenter de nouveau à l'entraînement pour remettre le diagnostic au médecin de l'équipe. C'est lui qui me tracera par la suite mon programme spécifique. Pensez-vous être d'attaque pour dimanche ? Vu les circonstances actuelle, je dirai qu'il m'est impossible de prendre part à cette rencontre. Ma blessure est quelque peu complexe et cela nécessite un repos. En tous les cas, je dirai que j'ai confiance en mes partenaires et je sais qu'ils feront de leur mieux pour s'imposer face à l'USMA pour le compte de la dernière journée de championnat. En parlant de l'USMA, beaucoup pensent que vous aurez la pression dans ce match vu le grand enjeu pour l'adversaire dans cette rencontre ? Ecoutez, l'enjeu est grand pour l'USMA pas pour le CSC. Je tiens à dire que nous n'allons absolument pas voir cette affiche du même ongle que notre adversaire. Je peux garantir que le CSC respectera l'éthique et si nous avons une seule occasion de pouvoir battre l'USMA, on le fera sans la moindre hésitation. Est-ce l'occasion de prendre votre revanche surtout que le CSC est le champion d'Algérie en titre ? Je pense qu'il n'y a pas lieu de parler de revanche. Je ne suis pas d'accord avec ça. Nous avons été champions la saison dernière et nous sommes passés à côté de nos objectifs cette saison pour plusieurs raisons. Ce qui va nous motivés face à l'USMA est le fait de vouloir terminer la saison par une victoire. C'est tout ce qui compte à nos yeux. Vous mettez donc fin à toutes les rumeurs qui se disent autour de cette rencontre… Absolument. Le CSC ne mange pas de ce pain. D'ailleurs, nous avons tenu en échec le DRBT chez lui, ce qui a causé la relégation de notre adversaire. Nous avons aussi battu la JSK chez nous. C'est pour vous dire que nous jouons l'ensemble de nos rencontres à 100% sans trop se soucier de la forme de l'adversaire. Le CSC ne marche donc jamais dans la combine. Revenons à votre saison. Comment expliquez-vous le fait que le CSC n'ait pas pu gagner le moindre titre alors qu'il a disputé plusieurs compétitions ? C'est vrai, nous avons joué sur plusieurs fronts. Mais je pense que c'est aussi à cause de ça que nous avons raté nos objectifs. Ça n'a pas été facile de jouer le championnat, la Coupe d'Algérie mais aussi la LDC où nous avons réalisé un parcours exceptionnel. Je suis donc déçu par cela mais je reste convaincu que ce n'est pas une saison raté car il y a quelques années de ça, le CSC luttait pour son maintien en Ligue 1 Mobilis. Il y a pas mal de bonnes choses qui se sont produites depuis et il ne faut pas dramatiser les choses. Mais il semblerait que c'est l'élimination en coupe qui a le plus déçu les Sanafir. Partagez-vous ce point de vue ? Entièrement d'accord avec vous. Ce fut une grosse déception pour nous tous d'ailleurs. Nous sommes parvenus à gagner à l'aller mais le match retour a été un vrai drame pour nous. Je reste convaincu que si ce match s'était joué 1000 fois, on n'aurait pas perdu la moindre rencontre. Il aurait fallu que ça tombe sur nous. Nous étions sortis d'une élimination en Ligue des champions. Le moral n'y était pas vraiment. De plus, on avait beaucoup de blessés et le coach a décidé de ne pas faire tourner l'effectif. C'est pour cela que j'estime que le fait d'avoir tenté de jouer sur plusieurs fronts nous a quelque peu déstabilisés. Le coach a-t-il une part de responsabilité dans cette élimination ? C'est vraiment de la méchanceté gratuite de dire que c'est à cause du coach. Nous sommes sur un même bateau et l'élimination est la responsabilité de nous tous à commencer par les joueurs. Le coach a fait des choix et on doit les respecter. Maintenant, il est vrai qu'il n'y a pas donné la chance à certains joueurs, ce qui les a agacés. Mais cela se produit dans plusieurs clubs et il faut accepter cela quelles que soient les circonstances. Il ne faut pas enterrer tout ce que Lavagne a fait pour le CSC cette saison depuis sa venue. Parlons de vous à présent à vous. Vous êtes en fin de contrat. Y a-t-il encore des chances vous voir au club la saison prochaine ? Je tiens à dire que je me suis toujours senti chez moi au CSC. J'étais venu avec un moral à plat de l'ESS après les différends avec les dirigeants. Mais depuis que j'ai signé, tout le monde a été derrière moi et je suis fier d'avoir gagné aussi le titre dans ce club. Maintenant pour mon avenir, je vais discuter avec Arama pour régler quelques détails. Et si tout se passe comme prévu, je prolongerai les yeux fermés. Avez-vous des offres ? J'ai des offres de plusieurs clubs de Ligue 1 comme chaque joueur mais j'ai aussi quelques contacts à l'étranger en particulier des pays du Golfe. Je ne vous cache pas que j'ai envie d'aller tenter une nouvelle expérience à l'étranger. Mais en Algérie, je ne signerai pour aucun club, excepté le CSC. C'est une promesse que je fais. Si je dois partir, ce sera pour l'étranger. Un dernier mot… Je tiens à remercier nos supporters qui ont toujours été à nos côtés. Je tiens à leur dire aussi qu'il n'y a pas le feu à la maison et que le CSC retrouvera rapidement le chemin des titres. Il faut seulement se montrer patient et rester autour de l'équipe. J'espère que nos supporters seront aussi présents en force ce dimanche pour nous soutenir face à l'USMA. J'espère qu'on terminera la saison par une victoire.
