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N'djeng : «Je suis content pour Soudani»
Publié dans Le Buteur le 22 - 11 - 2011

«Je propose qu'on reprogramme un match Algérie-Cameroun»
N'djeng ne regrette pas d'avoir signé en
Tunisie. Mais il aspire à plus : l'Europe,
les Lions indomptables…
Pourquoi avoir choisi de signer à l'Espérance plutôt qu'à Guimarães, l'été dernier ? C'est une raison financière, sportive ?
C'est un peu de tout. Lorsque je suis allé au Portugal visiter le club, je partais avec l'envie d'y signer. Mais il y avait trop de gens autour de ce transfert. Il y a eu un problème avec un avocat et je suis rentré à Béjaïa où j'ai joué le dernier match de championnat. On a assuré la seconde place au classement et une qualification en Ligue des champions. Juste après, je me suis retrouvé dans une voiture, en partance pour Tunis. Je suis parti sans mes affaires, sans pouvoir dire au revoir à personne. Je n'ai pas compris ce qui se passait. Je me suis même mis à pleurer pendant le voyage. J'étais sous contrat avec la JSM Béjaïa et ses dirigeants avaient aussi leur mot à dire. Mais je peux assurer je n'ai pas privilégié l'aspect financier. Je suis dans un très grand club d'Afrique, mais je pense toujours à aller en Europe. Je ne regrette pas mon choix, aujourd'hui, même si par le passé, ça m'est arrivé.
Tu suis les résultats du Vitoria de Guimarães ?
Bien sûr ! Je regarde souvent ce qu'ils font sur internet. Ils ont connu un début de saison difficile, mais ils redressent la tête. Je leur souhaite une belle saison. C'est un club qui s'est intéressé à moi et qui a failli m'ouvrir les portes de l'Europe.
Du coup, c'est une autre star de la Ligue 1 algérienne, Hilal Soudani, qui a signé dans le Minho. Comment as-tu vécu son transfert là-bas ?
Dans la vie, si ce n'est pas Jean, c'est Pierre… Je suis heureux pour lui. Même si on n'est pas potes, je le considère comme un bon joueur. Je lui souhaite toute la réussite du monde. Et je trouve ça bien qu'un autre joueur du championnat algérien ait été choisi par Guimarães. C'est une bonne chose pour le football algérien et la preuve qu'il renferme des joueurs de qualité.
Ça te dirait de jouer avec Soudani un jour ?
Pourquoi pas ? Il a un profil différent du mien. C'est un joueur d'espaces, tonique. Moi, je fais un peu de tout devant. On pourrait être bien complémentaires. Comme avec tous les bons joueurs, l'idée de jouer avec lui me plaît bien. Le monde est petit, peut-être que nous nous retrouverons comme adversaires ou coéquipiers.
Tu disais que l'envie de rejoindre l'Europe est là. Où aimerais-tu aller ?
J'aime beaucoup l'Angleterre mais la France a toujours été pour les joueurs africains un bon championnat. Pour moi, il figure parmi les quatre meilleurs championnats du monde. En plus, je parle déjà la langue et ça aide.
Tu avais été sondé par des clubs français l'été dernier. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Il y a eu des approches et je reçois des appels où on me dit que des clubs français me veulent. Mais dans ce métier, entre ce qui se dit et ce qui se fait, il y a une grande différence. Je suis là, à l'écoute. Je n'ai pas d'agent attitré parce que je pense que ce n'est pas un agent qui te fait partir et évoluer, mais ce sont tes performances. A moi de continuer dans cette dynamique.
Il y a un club français que tu supportais plus jeune ?
J'aime bien le PSG, mais je ne suis pas fanatique d'un club. J'aime le beau jeu. J'aimais bien l'OM de Gerets ou Lille champion de la saison dernière.
Tu évolues dans le premier club d'Afrique. Tu t'es fait un nom. Penses-tu à la sélection du Cameroun ?
Qui n'y pense pas ? Le contraire serait manquer d'ambition. Dernièrement, Yaya, qui joue avec moi à l'Espérance, a été convoqué. Ça m'a fait plaisir parce qu'il le mérite et parce que ça veut dire que tout le monde est sélectionnable et que moi aussi je peux y aller.
Ne penses-tu pas mériter ta place avec les Lions indomptables ?
En Afrique, on a souvent la sensation qu'un joueur qui évolue en Europe est forcément meilleur. Le Cameroun possède plein de grands talents et pas mal de joueurs peuvent prétendre à la sélection. Je ne sais pas si je le mérite ou pas, c'est le sélectionneur qui le sait. C'est sa mise en place qui prend le dessus. Je vais continuer de travailler, de progresser avec l'objectif d'être appelé.
Le Cameroun a fait faux bond à l'Algérie le 15 novembre dernier et ne s'est pas pointé pour disputer ce match amical. Qu'as-tu pensé de cet épisode ?
Je comprends que les Algériens soient énervés, mais je vis ça de l'extérieur. Je ne sais pas ce qui s'est réellement passé. Je ne sais pas pourquoi les Camerounais ont pris cette décision mais s'ils l'ont fait, c'est qu'ils avaient leurs raisons. Pourquoi ne pas refaire ce match une autre fois ?


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