Les participants à un atelier thématique ont estimé que le transfert de technologie effectué dans le cadre des partenariats algéro-français, hors hydrocarbures, reste «très limité» et ne contribue pas suffisamment au développement de la compétitivité des entreprises algériennes et de leur production. Parmi les plus de 450 entreprises françaises présentes sur le marché algérien, quelques unes seulement font réellement du transfert de technologie au profit du partenaire algérien, ont-ils relevé lors d'un atelier sur le thème «les ressources et humaines et le transfert de technologie», tenu en marge du forum de partenariat Algérie-France. Certaines entreprises françaises activent depuis plusieurs années en Algérie dans des secteurs aussi importants que l'industrie, mais «ne se sont jamais données la peine de construire ou de contribuer à la construction d'une usine pour la fabrication de produits made in Algeria», a souligné un chef d'une entreprise privée algérienne qui a pris part à cet atelier. Le directeur d'un institut algérien de formation en Finances, M. Abdelali Derrar, a expliqué, dans une déclaration à l'APS en marge de l'atelier, que les entreprises étrangères comme les françaises investissent dans la formation des personnels pour leurs propres besoins. «D'abord il est nécessaire de faire la différence entre le transfert de savoir-faire qui se base essentiellement sur la formation et le transfert de technologie qui lui exige des investissements, illustrés, à titre d'exemple, par la construction d'usines. Et ça les entreprises françaises ne le font pas en Algérie», a-t-il expliqué. L'Algérie a connu du transfert de technologie durant les années 1970 où ses partenaires étrangers lui fournissait des usines, en se chargeant en même temps de former des techniciens et ingénieurs à la manipulation et la maintenance des machines et des équipements de production, a-t-il rappelé. Les personnels des concessionnaires automobiles français qui activent sur le marché national «ne sont formés que pour les petites pannes», a-t-il jugé. Toutefois, le représentant d'une firme française spécialisée dans la vente de voitures en Algérie a affirmé que son entreprise «à toujours veillé à former son personnel algérien aux techniques de vente et au service après vente». La formation Il a fait savoir dans ce sens que son entreprise consacre chaque année des «budgets conséquents» à la formation, précisant que «des dizaines de jeunes algériens sont formés tous les ans par des experts algériens et français que le groupe fait venir de France dans le but de mettre à niveau leur compétences». Par ailleurs, des représentants d'écoles et d'instituts français spécialisés titulaires de filières en Algérie ont indiqué que beaucoup de jeunes algériens bénéficient annuellement de formations dans des domaines divers ayant un lien directs avec le monde de l'entreprise, comme la gestion et les finances. La formation de ces jeunes est financée pour la plupart des cas par des entreprises algériennes, françaises ou autres. «Dès qu'ils terminent leur cursus et obtiennent leurs diplômes, ces jeunes managers trouvent rapidement un poste de travail en raison de la qualité de leur formation», a indiqué une responsable d'un de ces établissements de formation. Quelque 700 participants représentant plus de 540 entreprises, dont 160 françaises, prennent part au Forum de partenariat Algérie-France, premier du genre. Le programme arrêté pour cette rencontre économique comprend notamment des ateliers sur ‘'Les partenariats publics/privés», «La formation et le transfert de savoir-faire» et «Les innovations en Algérie». Des entretiens d'affaires entre des opérateurs algériens et leurs homologues français sont également organisés au cours de ce forum, selon le projet de programme du forum.