La décision du Front des forces socialistes (FFS) de participer aux prochaines élections législatives, prévues le 10 mai prochain, a été, sans conteste, le fait le plus marquant des activités politiques du week-end. Cette décision du FFS de prendre part au prochain rendez-vous électoral, prise vendredi lors d'une session extraordinaire de son conseil national, est une «nécessité tactique» qui s'inscrit dans sa stratégie de construction «pacifique» de l'alternative démocratique, a estimé le président du parti, M. Hocine Ait Ahmed dans un message adressé aux participants à cette réunion. En réponse à ceux qui «craignent» la fraude, M. Ait Ahmed a notamment affirmé que son parti allait se donner les moyens du contrôle de sa participation. «Nous avons tiré les enseignements de nos lacunes de 1997 (date de la dernière participation du FFS aux législatives) et nous allons tout mettre en oeuvre pour les combler», a souligné le président du plus vieux parti de l'opposition. Outre le FFS, plusieurs partis politiques ont investi le terrain ce week-end pour notamment sensibiliser sur l'importance des prochaines élections dans le renforcement du processus démocratique dans le pays. Dans ce cadre, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, qui animait un meeting à Tizi Ouzou, s'est prononcé pour une confrontation de programmes politiques des différents partis dans le cadre d'une compétition électorale «saine et loyale». Il a indiqué que les Algériens attendaient des différents candidats, appelés à animer la scène politique lors de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai, des solutions et des alternatives «concrètes» à leurs problèmes. Pour sa part, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Hamlaoui Akkouchi, a réitéré, depuis Bejaia, l'option de son parti de s'allier avec les partis En-nahda et du Mouvement de la société pour la paix (MSP) pour présenter des listes communes aux prochaines élections. «Avec cette alliance, nous avons bon espoir de rafler un maximum de sièges», a-t-il estimé, avant d'appeler à un vote massif lors du prochain rendez-vous pour notamment «forger un nouveau système politique fondé sur une démocratie authentique''. Le discours du président Bouteflika séduit plus d'un Le président du mouvement Infitah, M. Omar Bouacha, s'est félicité, de son côté, depuis Mascara, du contenu du discours «mobilisateur» prononcé à Arzew par le président Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures. «Par ses orientations politiques, le chef de l'Etat a redonné confiance aux jeunes et les a responsabilisés quant au choix de leurs représentants» lors des prochaines élections, a affirmé M. Bouacha, qui animait un meeting populaire dans la wilaya. Par ailleurs, le Mouvement des nationalistes libres (MNL) a tenu son congrès constitutif à l'issue duquel M. Abdelaziz Ghermoul a été élu président de cette nouvelle formation politique en cours de constitution. A l'ouverture de ces assises, il avait notamment déclaré que son parti avait dépassé le stade de la critique de la situation du pays et proposait un «programme d'urgence» dans tous les secteurs d'activité. Dans le cadre des activités des organisations de la société civile, le commandant général des scouts musulmans algériens (SMA), M. Nourredine Benbraham, a annoncé que la création de l'Observatoire national de la société civile pour la surveillance des législatives du 10 mai prochain allait être annoncée officiellement aujourd'hui samedi. «Cet observatoire indépendant, jouira de la liberté d'organisation et garantira davantage de transparence des prochaines élections qui constituent un tournant décisif dans la vie politique du pays», a expliqué M. Benbraham.
