Le Conseil des ministres, réuni mardi a examiné deux projets de loi d'orientation : un sur l'éducation et l'autre sur l'enseignement supérieur. Le premier qui s'inscrit dans le cadre de mise en œuvre de la réforme de l'éducation et vient remplacer l'ordonnance 76-35 du 16 avril 1976 portant organisation de l'éducation et de la formation se propose de fixer les fondements et les finalités de l'école algérienne ainsi que ses missions. Dans le cadre des finalités qui lui sont assignées, l'école est, notamment, chargée d'assurer les fonctions d'instruction, de socialisation et de qualification. Plus précisément, elle a pour missions de garantir à tous les élèves un enseignement de qualité favorisant l'épanouissement intégral, harmonieux et équilibré de leur personnalité et leur donnant la possibilité d'acquérir un niveau de culture générale appréciable et des connaissances théoriques et pratiques suffisantes en vue de s'insérer dans la société du savoir ; d'éduquer des élèves en approfondissant les apprentissages à caractère scientifique, littéraire et artistique et en les adaptant de manière permanente aux évolutions sociales ; d'assurer les qualifications en mesure de répondre aux besoins fondamentaux des élèves en leur dispensant les connaissances et les compétences essentielles leur permettant d'acquérir les savoir-faire, d'accéder à une formation ou un emploi conforme à leur aptitude et à leurs aspirations et de s'adapter de façon permanente aux changements économiques, scientifiques et technologiques. Le projet de loi réaffirme et consolide les principes fondamentaux sur lesquels est fondé le système éducatif algérien. Ainsi, l'Etat garantit le droit à l'enseignement à toute Algérienne et tout Algérien sans discrimination ou distinction d'aucune sorte. Le caractère obligatoire de l'enseignement pour tous les enfants de 6 ans à 16 ans révolus et le bénéfice de la gratuité à tous les niveaux dans les établissements relevant du secteur public sont consacrés. Le projet de loi prend ainsi en charge le fait que l'école algérienne ait vocation de former un citoyen doté de repères nationaux incontestables, profondément attaché aux valeurs de la nation algérienne, capable de comprendre le monde qui l'entoure, de s'y adapter et d'agir sur lui et en mesure de s'ouvrir sur la civilisation universelle. A ce titre, l'école a pour fondements d'enraciner chez nos enfants le sentiment d'appartenance à la nation algérienne ; de les élever dans l'amour de l'Algérie et la fierté de lui appartenir ainsi que dans l'attachement à l'unité nationale, à l'intégrité territoriale et aux symboles représentatifs de la nation ;d'affermir la conscience, à la fois individuelle et collective, de l'identité nationale, ciment de la cohésion sociale, d'imprégner les générations montantes des valeurs de la Révolution et de ses nobles principes ; de contribuer à perpétuer l'image de la nation algérienne en affermissant leur attachement aux valeurs représentées par le patrimoine historique, géographique, religieux et culturel du pays; de promouvoir les principes de l'Islam avec ses valeurs spirituelles, morales, culturelles et civilisationnelles, ainsi que les valeurs républicaines et le respect de la chose publique en tant que fondements d'une citoyenneté responsable, active et constructive ; d'asseoir les bases de l'instauration d'une société aspirant à la paix et à la démocratie et ouverte sur l'universalité, le progrès et la modernité, en aidant les élèves à s'approprier les valeurs partagées par la société algérienne fondées sur le savoir, le travail, la solidarité, le respect d'autrui et la tolérance, et en assurant la promotion de valeurs et d'attitudes positives en rapport, notamment, avec les principes des droits de l'homme, d'égalité et de justice sociale, a indiqué un rapport du conseil des ministres. Par ailleurs, un autre projet de loi portant cette fois sur la loi d'orientation sur l'enseignement supérieur a été également examiné par le conseil des ministres . Ce projet se propose de modifier et de compléter des dispositions de la loi n°99-05 du 4 avril 1999 de manière à consacrer l'assise juridique de la réforme des enseignements et de la recherche scientifique. C'est ainsi que le projet de loi prend en charge l'organisation du nouveau système d'enseignement qui se caractérise par la mise en place de cycles de formation supérieure, sanctionnés respectivement par les diplômes de licence, master et doctorat (L.M.D.). Ces cycles sont mis en place dans une logique de complémentarité et sont organisés en parcours de formation privilégiant une flexibilité à même de permettre la prise en compte des aptitudes et des vœux des étudiants par une orientation tout au long du cursus de formation. Cette organisation aménage, également, la transition entre l'ancien et le nouveau système d'enseignement. Le suivi du fonctionnement des établissements publics de formation par la mise en place d'un organe chargé de l'évaluation des missions qui leur sont assignées au regard des objectifs de bonne gouvernance et enfin de l'utilisation rationnelle des crédits octroyés.