La moralisation de la vie publique par l'éradication des pratiques de corruption et de mauvaise gestion administrative et financière, par l'instauration d'un contrôle juste et efficace et par la prise en considération dans le choix des responsables publics, des critères de mérite, d'intégrité et de compétence, représente le levier central et le moteur principal du développement du pays. Et c'est pourquoi le programme du président Bouteflika met en lumière l'importance cruciale de la question de la bonne gouvernance dans la dynamique de transformation de la société. L'émergence de la conscience morale constitue certainement l'un des critères les plus évidents de la volonté politique actuelle à accorder la primauté absolue à la défense du " bien commun ". A l'évidence, la réussite du processus de développement est tributaire de l'amélioration et de l'encrage durable des règles et normes de bonne gouvernance dans tous les domaines d'activité. Les efforts déployés par les pouvoirs publics dans cette direction tendent particulièrement vers la transformation dans la gestion des finances publiques, la création d'un environnement institutionnel favorable au développement des investissements nationaux et étrangers et également en prime la lutte contre le " terrible " fléau de la corruption dont chaque acte a des effets désastreux sur le développement socioéconomique du pays. Quoi qu'il en soit, il est clair qu'au-delà de toute considération découlant de lutte politicienne il est admis par le programme présidentiel que le développement durable ne peut s'accomplir si la gestion des affaires publiques n'est pas conforme aux règles de l'éthique et de la morale, c'est-à-dire que d'aucuns devront s'orienter sur ces normes pour s'assurer plus de crédibilité et de transparence. C'est aussi, une nécessité d'éduquer et de sensibiliser la société civile sur tout fait contraire à la bonne gouvernance, de prévenir et de détecter tout phénomène de corruption et ses corollaires. La moralisation de la vie publique doit être une priorité absolue afin de garantir la régularité, la probité et la transparence. Ainsi,, en tant que mesure concourrant à promouvoir les bases saines du développement, elle peut se traduire à travers la conception d'une stratégie efficace pour combattre notamment les maux et les tares qui minent dangereusement l'économie nationale et dont la corruption constitue l'épine dorsale et une véritable " gangrène " sociale.