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Rebrab pointe du doigt les spéculateurs
Dans une conférence qu'il a animée
Publié dans Le Maghreb le 09 - 01 - 2011

Le patron du groupe agroalimentaire Cevital réagit aux derniers événements générés par la hausse subite des prix du sucre et de l'huile végétale et s'"étonne" des prix pratiqués au niveau des commerces de gros et de demi gros. M. Issad Rebrab, qui a convié la presse nationale à une conférence, hier matin au siège de son entreprise, a tenu à rassurer que les prix du sucre et de l'huile "n'ont subi aucune augmentation, malgré la hausse continue des prix des matières premières agricoles sur le marché international". Le conférencier affirme que "Cevital continue de pratiquer des prix inférieurs aux prix du marché mondial grâce à une bonne anticipation des approvisionnements en matières premières". L'orateur mettra dos à dos les commerçants grossistes et les producteurs affiliés à l'association AFAO, dont fait partie La Belle, Afia, Zinor et Safia et qui seraient à l'origine des ventes spéculatives des deux matières en question. Il pointera du doigt La Belle, Afia, Safia et Zinor qui "ont augmenté leurs prix de 11 dinars/litre dès le 02 janvier 2011", expliquant pour cela qu'"ils n'ont pas de stocks anciens pris par anticipation". "Il y a une spéculation au niveau des commerçants grossistes et détaillants et des mesures vont être prises pour que les prix reviennent à la normale", assure le patron de Cevital qui se veut légaliste. Il ajoutera, dans ce sens, et sur un ton presque défiant, que "les prix et la qualité supérieure des produits Cevital sont concurrentiels et empêchent les autres de placer un seul bidon sur le marché, ce qui les a emmenés à continuer à vendre sans contrôler les faux vrais registres du commerce".
Ces derniers producteurs, à leurs tour et dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ont tenu à justifier leurs positions par "la non entrée en vigueur du décret 10-82 du 13 juillet 2010 fixant à 500.000 dinars le seuil applicable aux opérations de paiement" et "qu'il n'y a pas urgence en la matière, puisque le texte entre en vigueur le 31/ 03/ 2011".
Ils reconnaissent, de ce fait, la non-application des lois et une certaine permissivité, notamment en continuant à ne pas exiger les nouvelles procédures commerciales tout en appliquant une hausse injustifiée et avant terme. Une méthode que semble déplorer M. Rebrab qui affirme avoir rassuré le ministre du Commerce qu'il y a suffisamment de produits sur le marché et qu'il n'y a pas de risque de pénurie, "on n'a pas de problème de matière première, on a un grand stock tout comme nos confrères d'ailleurs".
Des mesures de défiscalisation ?
S'agissant des fluctuations du marché international, l'interlocuteur affirme que "le ministre nous a assuré de voir comment stabiliser le flux de détail et de gros et comment aider les producteurs, à l'avenir, dans le cas où des fluctuations sur le marché mondial surviendraient et stabiliser les prix sur le marché national", gardant l'espoir que "le gouvernement cherchera à stabiliser les flux des produits agroalimentaires". Il dit même se mettre "à la disposition du gouvernement". A propos de taxes, Issad Rebrab soutient que "c'est au gouvernement de prendre des décisions. Il est sensible au problème des prix des produits de première nécessité". Concernant l'éventualité d'un épuisement des stocks, M. Rebrab affirme que "le ministre a promis de prendre des mesures qui vont permettre d'amortir les renchérissements du marché international". Comment ? "Je ne sais pas si c'est par une mesure de défiscalisation" dira-t-il.
M. Rebrab, qui rappelle les origines et les circonstances qui ont généré la LFC 2009 et son ambition d'enrayer l'informel ainsi que la mise en place du payement par chèque dès le mois de mars, expliquera la situation qui en a prévalu par le fait que des grossistes et demi grossistes qui prenaient une petite marge de bénéfice ont senti l'étau se resserrer sur d'eux.
"Certains ont décidé de rentrer dans les rangs en relevant leur marge bénéficiaire. Les gens sont prêts à revenir au formel mais craignent que les pouvoirs publics entament des opérations de redressement fiscal par rapport aux exercices précédents". Il faut "rassurer ces commerçants, certains grossistes qui touchent à peine une marge bénéficiaire de 1% car les prix sont très concurrentiels". Rebrab plaide pour "une amnistie fiscale" par le biais d'un "épongement" du passif. "Il faut que l'économie nationale sorte de l'informel qui la gangrène. L'informel n'a jamais profité à l'économie", dira-t-il.
Mettre fin à la dépendance de l'étranger
Il est bon de savoir que sur le marché mondial la tonne de sucre roux est située entre 785 et 820 dollars, alors que le sucre raffiné coûte plus ou moins 1000 dollars la tonne. Le sucre et l'huile sont soumis à une TVA de 17% et ne sont pas considérés comme des produits stratégiques. Cela fera dire au conférencier : "Je pense que le gouvernement va devoir les reconsidérer comme produits de premières nécessité".
Rebrab revient sur le problème de la dépendance de l'étranger en rappelant le projet de Béjaïa qui lui tient à cœur. Celui-ci reste dépendant, à son tour, de l'acquisition d'un terrain de 6 hectares pour la culture de graines oléagineuses et permettre, à travers ce projet, au pays de passer de sa position d'importateur à celle d'exportateur, expliquant que cela permettra aussi la création de plus de 100 000 emplois, tout en évitant de subir les fluctuations internationales des huiles végétales. Cela représentera une rentrée de devises de 1 milliard de dollars en hors hydrocarbures. Pour cela, le patron de Cevital invite les agriculteurs à développer la culture de ces graines oléagineuses en leur promettant l'achat de ce produit selon les prix du marché. Notre pays a atteint des capacités de raffinage de sucre de 2 million de tonnes par an. Cevital, qui a produit 1,400 million tonnes en 2010 a réussi à en exporter 400 milles tonnes.
Les 800 000 tonnes restantes sont destinées pour le marché local dont les besoins s'élèvent à 300 milles tonnes. L'huile a atteint les 300 % de raffinage. Il s'agit de 1, 500 million de tonnes, alors que les besoins nationaux sont de l'ordre de 500 000 tonnes par an. Les parts de marché de Cevital sont de l'ordre de 60 ou 65 % pour l'huile et un peu plus de 60 % pour le sucre.


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