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FMI : Et si la Turquie était le candidat de l'Europe ?
Publié dans Le Maghreb le 21 - 05 - 2011


Qui va succéder à DSK à la tête du FMI ?
La course est ouverte. A défaut de Christine Lagarde ou de Gordon Brown, les Européens pourraient bien se rallier au panache de Kemal Dervis. Le candidat de la Sublime Porte a, sans nul doute, toutes les compétences requises, et pourrait avoir l'appui des pays asiatiques. Alors, un Turc pour aider la Grèce à sortir de la crise, pourquoi pas! Tout était si simple: aux Américains la présidence de la Banque mondiale, aux Européens celle du FMI. La même histoire depuis 1946, un arrangement à l'amiable - dont la France a largement profité : en 65 ans d'existence, le Fonds mondial a été dirigé par des Français pendant plus de … 34 ans. Aujourd'hui, les pays émergents, la Chine , l'Inde et le Brésil en tête, dont le poids économique ne cesse de croître, veulent leur part du gâteau. Une réforme de la gouvernance du FMI, actée par le G20 l'an passé, leur octroie déjà plus de pouvoir. A partir de 2012. La démission de Dominique Strauss-Kahn leur donne l'espoir d'accéder au siège de directeur. S'ils parviennent à s'entendre. Sauf que l'Europe, d'abord abasourdi, se ressaisit et n'entend rien lâcher. Surtout pas au moment où la zone euro est en crise, où la Grèce est empêtrée comme jamais dans les déficits. DSK, probable candidat aux primaires socialistes il y a quelques jours encore, aurait sans doute quitté son poste au plus tard en juin. Dans l'ombre, les tractations avaient déjà commencé et la donne n'a donc pas fondamentalement changé. Mais, il y a désormais urgence : l'Europe défend, en ordre dispersé, son pré carré face à la Chine , l'Inde et le Brésil qui poussent leurs pions. Mais la Turquie , avec un candidat sérieux, pourrait en profiter et rallier les suffrages.
Les Européens peuvent-ils garder la direction du FMI ?
Angéla Merkel a répété ce jeudi qu'elle souhaite que le poste revienne, une fois de plus, à un Européen. Logique: c'est l'implication du FMI - qui a financé les plans de sauvetage de la Grèce puis de l'Irlande et tout récemment du Portugal à hauteur d'un tiers - qui avait décidé la Chancelière allemande à venir en aide aux pays en difficulté. Le rôle personnel de DSK avait alors été décisif. L'Allemagne juge "important que le chef du FMI soit informé au mieux des spécificités de l'Europe et de ses questions monétaires", a fait savoir Berlin. Les Européens ont toujours leur mot à dire dans la mesure où ils pèsent pour près de 30% des droits de vote et détiennent neuf sièges sur les 24 du Conseil d'administration du FMI. Problème: les trois derniers directeurs du FMI (Horst Kohler, Rodrigo Rato, puis DSK) ont tous démissionné avant la fin de leur mandat. La crédibilité de l'Europe en a forcément pris un coup. Lagarde soutenue par Merkel : Selon des sources citées par la presse allemande (Handelsblatt et Sueddeusche Zeitung), Christine Lagarde aurait la faveur d'Angela Merkel. La partie est pourtant loin d'être jouée pour la dame de Bercy. Son principal atout: être très appréciée des milieux financiers et par ses homologues des pays de la zone euro. Sa candidature pourrait néanmoins être plombée par l'affaire Tapie: la ministre de l'Economie est menacée, depuis le 10 mai 2011, d'une enquête pour "abus d'autorité". D'après le procureur général de la Cour de cassation, elle pourrait avoir favoriser l'intérêt particulier de l'ancien homme d'affaires au détriment de l'intérêt général. Pas sûr que les Européens, échaudés par l'affaire DSK, acceptent de courir le risque. A court d'arguments, les soutiens à la ministre de l'Economie, vante sa maîtrise parfaite de l'anglais. Un strict minimum que l'on ne penserait même pas à relever dans tous les autres pays du monde…Gordon Brown y croit toujours : d'autres noms circulent. Parmi les prétendants, citons l'ancien président de la Bundesbank Axel Weber, Peer Steinbruck, l'ancien ministre des Finances social-démocrate, ou le Suisse Josef Ackermann, à la tête de Deutsche Bank. Avec plus d'insistance, la piste Gordon Brown refait surface. Il a longtemps présidé le CMFI, l'organe politique qui contrôle le FMI et n'a jamais fait mystère de son ambition pour le poste de directeur. L'ancien Premier ministre britanique a publié en décembre dernier un livre intitulé "Au-delà du crash : dépasser la première crise de la mondialisation", dans lequel il présente ses pistes pour une sortie de crise. Manière pour celui qui fut aussi le responsable des finances britanniques (de 1997 à 2007) de se rappeler au bon souvenir des grandes institutions internationales et des leaders économiques de la planète. Une croissance plus forte et plus durable (...) requiert un accord entre les pouvoirs économiques du monde, plus grand, plus imaginatif, et plus durable même que le plan Marshall pour l'Europe : un plan constamment mis à jour pour une croissance économique, écrivait-il alors. Son orientation social-démocrate et volontariste, en ligne avec celle de DSK, serait un signe fort envoyé par les Européens.Kemal Dervis, candidat sérieux et compatible avec le poste : Et si la Turquie tirait les marrons du feu ? Profitait, une fois n'est pas coutume, de sa position géographique à cheval sur l'Europe et l'Asie ? Candidate à l'adhésion européenne, active au Moyen-Orient, elle pourrait bénéficier du soutien des pays émergents. " Il serait bon et également naturel de voir un turc à la tête du FMI." C'est sur une chaîne de télévision que Mehmet Simsek, ministre turc des finances, a confirmé les ambitions de son pays. Son candidat le plus sérieux, Kemal Dervis, ne s'est pas encore déclaré, mais il bénéficie déjà du soutien officieux du chef de l'Etat Abdullah Guld. Et d'une solide cote auprès des bookmakers anglais. Cet économiste de 62 diplômé de la London School of economics est actuellement vice-président du programme de développement et d'économie du think tank américain Brookings Institute. Son CV est jugé compatible avec la fonction de chef du FMI, une institution qu'il connait de près. Durant ses 22 années de carrière à la Banque mondiale, il a notamment été chargé des relations avec le Fond monétaire. Puis, c'est en tant que ministre de l'économie turque, entre 2001 et 2002 qu'il négocie avec cette même instance un prêt de 20 milliards de dollars pour son pays frappé par une grave crise financière. Pro-européen, social démocrate et président du PNUD [programme des Nations-Unies pour le Développement] de 2005 à 2009, il "est tout à fait crédible pour le poste", estime l'économiste Seyfettin Gursel. Il n'est ni néo-classique ni orthodoxe et peut tout à fait poursuivre la nouvelle orientation lancée par Strauss-Kahn". Son parcours, son profil social-démocrate et sa nationalité peuvent séduire les Européens comme la Chine , l'Inde ou le Brésil. Mais peut-être pas la Grèce qui pourrait être réticente à le voir prendre la tête d'une institution dont va dépendre son avenir économique - même si les relations de la Turquie se sont énormément améliorées. Le gouvernement de Recep Erdo?an semble encore réticent à soutenir ouvertement Kemal Dervis que l'on pronostique comme un probable candidat au poste de président de la République. Difficile toutefois d'imaginer les autorités turques, avides de reconnaissance internationale, laisser passer la chance de voir l'un de ses citoyens prendre la tête du FMI si l'occasion se profile. Les pays émergents poussent à la roue/ Profitant de cette période de flottement, les pays émergents donnent de la voix. Le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan: La composition de l'équipe de direction devrait mieux refléter les changements dans les évolutions économiques mondiales L'Afrique du Sud a commencé à pousser les pions. Son ministre des Finances a expliqué ce matin qu'un candidat des émergents apporterait une perspective nouvelle, qui assurera que les intérêts de tous les pays, développés comme en développement, sont pleinement reflétés dans les opérations et politiques du FMI. Le ministre brésilien des Finances, Guildo Mantega, un proche de toujours de Lula a justement apporté son soutien à Trevor Manuel, qui dirige actuellement la Commission nationale au Plan auprès du président Zuma. Au FMI, la part du Brésil est encore modeste (1,72%), mais elle passera à 2,2% en 2012. Dans une lettre adressée aux chancelleries (et que Les Echos se sont procuré), il défend que l'époque où tout se décidait au sein du G7 est révolue. Le G20 l'a remplacé (...) Le temps est venu depuis longtemps pour imaginer de remodeler de façon appropriée ce poste qui était réservé à un Européen. Une telle candidature est-elle possible? "Ce serait l'occasion de redorer l'image du FMI en Amérique Latine, en Afrique, en Asie, où il est encore très discrédité", souligne l'économiste Dominique Plihon, membre du conseil scientifique d'Attac, cité par Libération. "C'est vrai que, contrairement à 1945, des économistes chinois, indiens..., ont maintenant des carrières internationales", ajoute Xavier Timbeau, économiste à l'OFCE - même s'il considère qu'une telle candidature à, en 2011, "peu de chances d'aboutir". Plusieurs autres prétendants peuvent postuler. Agustin Carstens, gouverneur de la Banque centrale du Mexique ; Tharman Shanmugaratnam, ancien ministre singapourien des Finances, qui pourrait mettre d'accord l'Inde et la Chine ; Arminio Fraga, qui présida la Banque centrale brésilienne ; Mark Carney, 46 ans seulement, à la tête de la Banque centrale canadienne ; le chinois Zu Min, que DSK a nommé en mai 2010 conseiller spécial auprès du directeur du FMI, en signe d'ouverture. Soulignant enfin que Dominique Strauss Kahn a été libéré hier, contre un versement d'une caution d'un million de dollars. C'est la décision rendue par le juge de New-York.


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