Après les hydrocarbures où les Etats-Unis investissent quelque 15 milliards de dollars annuellement en Algérie, c'est au tour des produits pharmaceutiques et de la recherche qui intéressent les américains qui ont eu à tâter le terrain pour s'implanter. La biotechnologie se trouve au premier plan et les pourparlers engagées entre la partie algérienne et américaine a donné ses fruits. En effet, selon le président du conseil d'affaires algéro-américain Smail Chikhoune, le projet du centre biotechnologique de Sidi Abdellah est " grandiose et c'est grâce à lui que l'Algérie fera pour la première fois son entrée dans le domaine de la recherche médicale ". Dans ce cadre, M. Chikhoune précisera qu'un accord sera signé avec les grands laboratoires pharmaceutiques selon une feuille de route jusqu'en 2020, date à laquelle le laboratoire de Sidi Abdellah sera fonctionnel. Si le projet venait à être concrétisé, il sera " le troisième du genre dans le monde après ceux de Singapour et de Dublin ". M. Chikhoune n'omet pas de préciser que " l'Algérie a tous les moyens pour réaliser ce projet comme les financements nécessaires et c'est un pays solvable aux yeux des américains, c'est au gouvernement algérien de construire le centre surtout que la partie américaine de son côté y croit en ces projets ". Toutefois, il soulignera que le gouvernement algérien doit être offensif pour attirer les investisseurs notamment les laboratoires de renommée mondiale qui débloquent annuellement " 100 milliards de dollars pour la recherche et notre pays peut justement avoir une part de 10 milliards au moins d'investissements dans la biotechnologie ", a-t-il indiqué. A ce propos, M . Chikhoune a relevé la nécessité d'une stabilité juridique ce que le gouvernement algérien est en train de réaliser après une période de transition. D'autre part, il affirme que le choix du site de Sidi Abdellah est un atout puisque le projet de deux hôpitaux est retenu ainsi que la présence des laboratoires et celle de Saidal qui est un acteur important dans ce domaine. Pour ce qui est du fonctionnement du laboratoire, le président de conseil d'affaires algéro-américain a déclaré qu'il est surtout question de développer des molécules contre certaines maladies comme le cancer. La coopération dans ce domaine sera d'ailleurs intense et les américains, selon M. Chikhoune, seront d'un grand apport pour " équiper les nouveaux 22 centres de radiothérapie prévus en 2014 et la société VARIAN a déjà donné son accord, la signature est prévue le mois prochain en plus de la formation du personnel ". D'autres volets de coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis sont également au programme comme dans le domaine de l'agroalimentaire et la participation d'une trentaine d'hommes d'affaires algériens activant dans ce secteur à la prochaine foire de Dallas pour faire la promotion du produit algérien qui reste méconnu aux Etats-Unis.
