Plusieurs opérations d'envergure concernant la prise en charge de l'hygiène urbaine et la résorption du commerce informel ont été lancées dans la wilaya de Tipasa par les responsables qui ont organisé, mardi dernier, une première rencontre d'évaluation avec les membres de l'exécutif concernés et les dix chefs de daïra. Présidée par le wali Mustapha Layadi, cette rencontre a permis de faire le point sur l'ensemble du dispositif mis en place, les moyens matériels disponibles ou à réquisitionner, le recensement des "points noirs" à l'intérieur et à l'extérieur des villes, tout en appelant à l'implication de tous les secteurs et services afin de pérenniser l'opération avec des comptes rendus deux fois par semaine sur ses résultats. Au-delà des opérations "coups de poing" pour l'enlèvement des amas d'ordures ménagères, des gravats, de fermeture des décharges sauvages qui repoussent comme des champignons, de sécurisation de certains quartiers, le wali a rappelé que cette opération doit s'inscrire dans la durée avec la mise en place de structures pérennes "pour en finir avec le casse-tête de l'hygiène publique et de la clochardisation des villes". Après l'installation des commissions de daïra qui sont à pied d'œuvre, les responsables ont fait une présentation détaillée de la situation dans leurs régions respectives, tout en exprimant les besoins financiers et matériels et en soulevant des problèmes urgents comme celui de la création de zones de dépôts des gravats et autres déchets solides (zones d'emprunts ou carrières). Concernant l'élimination des décharges sauvages, M. Layadi a précisé qu'il sera fait appel aux moyens des entreprises publiques qui seront réquisitionnées sur la base d'un cahier de charges pour stopper les déversements au niveau de ces sites et de procéder à leur confinement sur place en attendant la réalisation de centres d'enfouissement technique dans les daïras qui en sont dépourvues. Les entreprises de réalisation de projets dans la wilaya ont été mises en demeure de ne plus laisser de terres végétales et encore moins des gravats sur les sites qui leur sont confiés. Une réflexion est en cours pour interdire aux commerçants de laisser leurs déchets sur les trottoirs. Les cités seront équipées de bennes et bacs à ordures et les citoyens seront sensibilisés sur la nécessité de veiller à la propreté au niveau de leurs lieux d'habitation. Pour ce faire, il a été demandé à l'ensemble des responsables de réactiver les structures chargées de veiller à l'hygiène et à la salubrité publique, en particulier les bureaux communaux d'hygiène (BCH), les services des inspecteurs de l'urbanisme "dont la mission a été dévoyée" et autres subdivisionnaires qui doivent être au service exclusif de la collectivité locale, a affirmé le wali. Le curage de tous les oueds de la wilaya (avant l'arrivée des pluies) est l'autre urgence signalée par M. Layadi qui a appelé, également, les responsables à démolir toute construction réalisée dans les lits des cours d'eau. Il a insisté également sur la mise en place d'un dispositif spécial autour des marchés pour l'enlèvement quotidien des déchets et créer de nouveaux réflexes chez les commerçants, tout en interdisant toute occupation des trottoirs ou autres lieux publics. Un délai de dix jours a été donné aux chefs de daïras pour mettre en place un dispositif permanent en associant l'ensemble des secteurs et programmes dédiés au soutien aux collectivités locales comme les chantiers "Blanche Algérie", les chantiers de nettoiement du secteur de l'environnement lancés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, ainsi que le mouvement associatif local. Un bilan hebdomadaire sera réalisé pour faire le point sur les deux opérations, à savoir l'hygiène publique et la préservation de l'environnement et la santé du citoyen.
