L'année qui vient de s'achever représente une occasion permettant à la nouvelle d'entamer une réflexion en profondeur sur des " mouvements " politiques et économiques et sur les modalités des mutations en cours tant les socles ont été bâtis grâce à de nouvelles réformes. Par nature, l'année 2012 a été marquée par une série de réformes initiées dans le but du règne de l'Etat de droit et du témoignage de la profonde évolution de la société algérienne. En polarisant les enjeux politiques sur ces deux horizons, la finalité c'est, effectivement, la constitution d'un " moteur " pour bousculer les choses et présager un lien significatif d'articulation entre le politique, l'économie et le social dans une nouvelle conjoncture où le pays doit s'orienter. La société avec ses nouvelles aspirations et autres exigences l'oblige. C'est dire que l'année 2013 s'annonce déjà à contenu extraordinaire, à travers, particulièrement, la révision de la loi fondamentale du pays, qui, sans nul doute, va injecter de nouveaux profils qui témoigneront de la justesse stratégique mesurable colportant les fondements d'un Etat solide. Cette stratégie ne fera qu'amplifier le flux des décisions politiques. Une période propice pour redéfinir des choix clairs. Ce point de vue, le discours politique crédible est un passage obligé vers cet avenir harmonieux. L'Algérie est en train de s'orienter, qu'on le veuille ou non, vers des bouleversements radicaux où la sphère sociopolitique occupera le haut niveau. Il s'agit donc de vitaliser cette démarche et de faire expliciter la nature de l'épreuve et de l'étape à venir, lui donner un sens national conforme à l'actuelle aspiration des Algériens. Mettre en avant cette condition obligatoire comme étape incontournable, c'est rendre l'Etat plus redevable envers le citoyen à savoir, garantir à travers une " taille " visible son épanouissement. La viabilité de la phase concernée ne manquera pas de poser de nouvelles questions et cherchera de nouvelles pistes dont la réalité peut mettre en éveil plus de conscience nécessaire pour pouvoir assurer une transition plus efficace et engendrer dans son sillage une amélioration du bien-être humain, de la justice sociale, tout en garantissant la stabilité politique du pays. Cinquante ans après le recouvrement de la souveraineté nationale, tout l'effort se focalise aujourd'hui sur l'édification d'une nation dans une conjoncture mondiale un peu partout troublée. Tout le monde devrait comprendre ce souci de " sécurité " sur les plans politique, économique et social. Il n'empêche qu'à ce tournant décisif de la vie nationale consacré par le geste significatif du renouveau, la véritable épreuve est à venir. Il suffit de se trouver dans certains " périmètres " de la classe politique nationale pour comprendre la nécessité de détendre un peu l'atmosphère lourde et étouffante des suspicions en tous genres qui caractérisent la vie partisane. A ce propos, personne n'entend remettre en cause l'ouverture grandiose du champ politico-démocratique mais il faut que ce pluralisme, sans limite jusqu'à présent, soit manié par des acteurs de bonne foi mus par le seul sens de l'intérêt de la nation. Cette ouverture démocratique décidée volontairement par le président Abdelaziz Bouteflika, est la voie meilleure qui conduit à un dialogue constructif et fécond et non à des affrontements, vecteurs de convulsions, de luttes stériles et d'anarchie. Et s'il y a cheminement de continuité et une grande part de changements, c'est ce " langage de vérité " qui doit primer à tous les niveaux politiques en vue d'un engagement sur la base du " sens national ", esprit de solidarité, goût de la justice et de la démocratie. Seuls outils d'assurer la pérennité de cette ouverture appelée de fait à se renforcer. Il est clair que toute décision politique à venir suppose pour le bien du pays un énorme consensus et une confiance dans les capacités réformistes, intelligentes non seulement pour relever les défis imposés par une conjoncture et un environnement mondial particulièrement implacable, mais aussi pour frayer à la nation algérienne des conditions propices pour " gonfler " ce véritable vent de renouveau qui souffle sur le pays, en dépassant le stade des querelles politiques stériles. Pour le reste, il va de l'avenir du pays que l'exécution des principes d'une Algérie sereine soit l'affaire de tous, sans distinction d'opinion politique, car il s'agit de parfaire les socles de l'Etat républicain. Il s'agit de souscrire à l'aube de ce nouvel an à un consensus solidaire composé d'acteurs clairvoyants et lucides ayant à l'esprit l'intérêt suprême du pays et de la nation. En effet, les objectifs d'un nouveau projet de société ne seront atteints qu'avec la mise en relief de ce consensus dans le cadre d'un modèle démocratique renforcé et préservé dans les mêmes conditions. Le plus difficile reste à faire. Un " parfum " d'inachevé continuera de flotter tant qu'un consensus national ne sera pas réalisé. Les raisons de croire aux perspectives multiples qu'apportera l'année 2013 ne manquent pas. On peut même aller jusqu'à dire que les fondations et les racines rendues " productives " par les réformes lancées en 2012 sont aussi solides pour " arroser " cette intégration. C'est dire dans le même temps qu'une autre condition préalable doit être également remplie : il s'agit de l'engagement sincère des acteurs politiques et de la société civile chargés d'animer l'activité nationale. Cet engagement doit nécessairement venir renforcer l'unité nationale sans laquelle rien de solide et de durable ne pourra se faire, et surtout aboutir à cette pérennité de " pyramide " politique, économique et sociale que préconise le programme politique. C'est de cette pyramide faite de traits communs que se prépare sans doute l'Algérie de demain. D'évidence, le nouvel an apparaît comme l'aboutissement d'une politique voulue et acceptée par le peuple. Le programme politique s'y emploie, conscient que la " reconstruction nationale " est un domaine de réflexion et de contributions collectives qui exclut tout dogmatisme. Il s'agit de fait de maintenir et d'accroître le " rendement national ", permettre que les réalités prennent le pas sur l'activisme politicien, donner aux populations les moyens de vivre naturellement et plus intensément ce qui fait leur essence.