Les Bourses européennes ont commencé la semaine sans direction, dans un marché très peu actif faute de nouvelle économique majeure. "Les volumes sur les principales Bourses se sont asséchés en raison des vacances d'été", observe Matt Basi, analyste chez CMC Markets, qui évoque une "séance calme". Les investisseurs, qui ont peu réagi au recul de 4,6% du PIB en Grèce au deuxième trimestre sur un an, surveilleront en particulier les chiffres de la croissance dans la zone euro pour le deuxième trimestre, attendus mercredi.
L'Eurostoxx 50 a été quasi-stable (+0,05%) La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,12%, l'indice CAC 40 s'inscrivant à 4 071,68 points après avoir franchi peu après l'ouverture un nouveau sommet depuis le 1er janvier à 4 088,64 points. Parmi les valeurs, Technip a pris 1,71% à 84,93 euros après avoir remporté des contrats auprès du brésilien Petrobras, pour une valeur de 1,35 milliard d'euros. En revanche, Sanofi a reculé (-1,46% à 77,7 euros). Les autorités de Pékin ont ouvert une enquête après qu'un article de la presse chinoise a décrit des faits de corruption remontant à 2007 dont se serait rendu coupable en Chine le groupe français. Lafarge a également décéléré de 0,61% à 48,59 euros. Accor (+2,38% à 29,43 euros) et Sodexo (+1,81% à 67,03 euros) ont bénéficié pour leur part de relèvements de recommandations. A la Bourse de Francfort, l'indice Dax a pris 0,25% à 8 359,25 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a suivi une évolution inverse, reculant de 0,10% à 14 719,08 points. Les valeurs bancaires ont été bien orientées, Commerzbank et Deutsche Bank gagnant respectivement 2,31% à 8,07 euros et 0,44% à 34,30 euros. Le fabricant de sel et d'engrais K+S a poursuivi sa remontée, progressant de 2,12% à 18,585 euros. A l'inverse, Deutsche Börse a cédé 2,72% à 53,94 euros, après une baisse de recommandation. Sur le MDax, le groupe de construction Bilfinger a terminé en tête des valeurs, s'appréciant de 3,07% à 74,30 euros. Bien que l'entreprise ait vu son bénéfice fondre de 24%, elle a dit s'attendre à un "second semestre nettement plus fort". A la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 a perdu 0,14% à 6 574,34 points Fresnillo (+6,57% à 1103 pence) a profité des cours élevés de l'argent, suivi par Randgold Resources (+2,52% à 4841 pence) ou Anglo American (+1,62% à 1 567,5 pence). L'assureur Prudential a gagné 4,05% à 1 232 pence après avoir affiché sa confiance pour l'ensemble de 2013. Du côté des perdants, EasyJet a abandonné 3,56% à 1 328 pence, et le distributeur de vêtements Next 1,60% à 4 855 pence). L'indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a cédé 0,20% à 8 717,7 points. Parmi les valeurs bancaires, Santander a lâché 0,12% à 5,664 euros et BBVA 0,23% à 7,436 euros, tandis que CaixaBank a progressé de 0,72% à 3,064 euros. Dans le secteur de l'énergie, Repsol a laissé 0,25% à 18,125 euros et Endesa 0,17% à 17,85 euros. Le groupe de télécoms Telefónica a reculé de 0,46% à 10,91 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 0,44% à 17 263 points. La plus forte progression a été enregistrée par Fiat (+3% à 6,35 euros), suivi par Banca Popolare Emilia Romagna (+2,93% à 5,265 euros) et GTech (+2,75% à 22,8 euros). La lanterne rouge est Fiat Industrial avec -1,69% à 9,3 euros, suivi de Parmalat, -1,20% à 2,46 euros et Finmeccanica, -0,76% à 4,156 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI a fini en hausse de 0,29% à 8 000,6 points. Le géant pharmaceutique Roche a affiché la plus forte performance, gagnant 1,53% à 239,60 francs alors que selon un article de presse, son directeur général aurait laissé entendre que la biotech américaine Alexion, sur lesquelles des rumeurs de rachat circulent depuis quelques semaines, serait trop onéreuse. Geberit, le fabricant d'équipements sanitaires, a cédé 1,85% à 254,90 francs à la veille de la publication de ses résultats. La Bourse de Bruxelles a fini en légère hausse (+0,38%) à 2 818,38 points, à un nouveau plus haut en cinq ans. Les plus fortes progressions ont été enregistrées par le chimiste Solvay (+2,51% à 108,15 euros) et l'assureur Delta Lloyd (+2,08% à 15,72 euros). Le repli de GDF Suez a toutefois pesé sur la séance. Le groupe énergétique a reculé de 1,23% à 16,92 euros, affecté par un changement de recommandation par les analystes de Société Générale. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en légère hausse de 0,06% à 375,61 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech, qui a bondi de 7,46% à 2,13 euros. A la baisse, le groupe d'édition Reed Elsevier a cédé 1,34% à 13,98 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en légère baisse de 0,08% à 5 961,75 points, plombée par le secteur de l'énergie. Les groupes EDP et Galp ont reculé respectivement de 0,11 et 0,26%. Le secteur bancaire a terminé en ordre dispersé. Banif et BCP ont fini stables, tandis que BPI a cédé 0,20% et BES a progressé de 0,25%. Les groupes de télécommunications et de médias PT et ZON ont enregistré les plus fortes hausses à la clôture, gagnant respectivement 1,16% et 1,39%.
Wall Street clôture à l'équilibre: Dow Jones -0,03%, Nasdaq +0,27% La Bourse de New York a terminé à l'équilibre avant-hier, les investisseurs restant prudents dans l'attente d'indicateurs sur l'économie américaine prévus cette semaine: le Dow Jones a lâché 0,04% tandis que le Nasdaq, stimulé par Apple, gagnait 0,27%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 5,83 points à 15 419,68 points et le Nasdaq, à dominante technologique, s'est apprécié de 9,84 points à 3 669,95 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 (SP 500) a perdu 0,12% (-1,95 point) à 1 689,47 points. La place financière new-yorkaise a peu évolué, les investisseurs restant dans l'attente de la publication d'indicateurs cette semaine sur les prix au détail et les prix à l'importation, ainsi que de plusieurs discours de la Fed, a expliqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Traditionnellement, c'est aussi une période très calme sur les marchés, a-t-il ajouté. Les volumes d'échanges restent très limités alors que la saison des résultats touche à sa fin et qu'il reste encore quelques semaines avant la fin de l'été, a aussi remarqué Tony Venosa, de Schaeffer's Investment Research. Les indices financiers ont oscillé par conséquent autour de l'équilibre, refroidis par un chiffre décevant sur la croissance au Japon et avant une semaine de nombreux indicateurs économiques américains, ont observé les analystes de Charles Schwab. La croissance nipponne a en effet ralenti entre avril et juin à 0,6% contre une hausse de 0,9% au premier trimestre. Sur le plan intérieur, la perspective d'un ralentissement dès septembre des mesures de soutien de la banque centrale américaine (Fed), destinées à stimuler la croissance des Etats-Unis, a aussi continué à peser sur l'état d'esprit des investisseurs. A l'affût de tout indice sur cette éventualité, les acteurs du marché vont suivre de près les discours de deux membres de la Fed cette semaine, celui du président de la Fed d'Atlanta, Dennis Lockhart mardi, et ceux du président de la banque de réserve fédérale de Saint-Louis, James Bullard, mercredi et jeudi. Sur le front des valeurs non technologiques, le groupe agroalimentaire Dole Foods s'appréciait de 5% à 13,45 dollars alors que son P-DG et premier actionnaire, David Murdock, a annoncé son intention de racheter les actions restantes au prix unitaire de 13,50 dollars. Le groupe de systèmes de communications pour entreprises ou gouvernements Rockwell Collins, qui va racheter la société spécialisée dans les communications électroniques pour l'aviation, Arinc, au fonds d'investissement Carlyle pour 1,39 milliard de dollars, lâchait 1,68% à 73,17 dollars. Dans le secteur bancaire, JPMorgan Chase perdait 0,68% à 54,15 dollars. L'établissement continue de pâtir de l'affaire dite de la "baleine de Londres", les autorités américaines souhaitant, selon des informations de presse, arrêter deux ex-employés de la banque liés à cette histoire. L'annonce par le spécialiste des soupes en briques et en conserve Campbell de négociations avec le fonds CVC Capital Partners pouvant aboutir à la cession de certaines activités européennes était fraîchement accueillie par le marché (-0,21% à 47,64 dollars).
Tokyo finit en baisse de 0,70%, croissance nippone décevante La Bourse de Tokyo a terminé la séance de lundi en baisse de 0,70%, déçue par des statistiques sur la croissance japonaise un peu moins bonnes qu'espéré. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 95,76 points à 13 519,43 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de son côté de 0,55%, lâchant 6,29 points à 1 134,62 points. L'activité a été faible en cette période de traditionnels congés de la mi-août, avec seulement 1,78 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Le produit intérieur brut du Japon n'a grimpé que de 0,6% par rapport à celui du trimestre précédent, soit moins vite qu'au premier trimestre (+0,9%). En cause, la faiblesse des investissements des entreprises et dans l'immobilier. Autre facteur négatif, le yen est resté relativement cher face au dollar et à l'euro, bien qu'un peu moins que vendredi soir, ce qui a pesé sur les groupes exportateurs. Les revenus tirés de l'étranger par les firmes nippones, une fois convertis en monnaie japonaise, sont réduits lorsque le yen augmente. Les fabricants d'électronique ont en conséquence encore perdu un peu de terrain: Sony a cédé 0,57% à 1 932 yens, Panasonic 1,52% à 844 yens et Sharp 1,25% à 396 yens. Le groupe de jeux vidéo Nintendo a reculé de 2,54% à 12 300 yens et celui d'appareils photo Nikon de 2,26% à 1 687 yens. Les valeurs financières ont peu goûté aux statistiques de la croissance: le groupe services financiers Nomura a perdu 3,13% à 711 yens et la banque Mitsubishi UFJ Financial Group 1,15% à 602 yens. Parmi les hausses significatives de la cote a figuré celle du fabricant de pneumatiques Bridgestone, qui a accéléré de 2,84% à 3 445 yens après avoir fait état d'un bond de moitié de son bénéfice net au premier semestre. Le constructeur d'engins de chantiers Komatsu a gagné 4,36% à 2 272 yens et le fabricant de montres Citizen s'est envolé de 16,58% à 640 yens, après avoir annoncé qu'il prévoyait désormais de repasser dans le vert lors de son exercice 2013-2014.
