Les Bourses européennes ont clôturé globalement en baisse, avant-hier, privées de rendez-vous important ou de bonnes nouvelles en zone euro et en l'absence de nombreux investisseurs pour cause de jour férié en Grande-Bretagne. La Bourse de Londres était fermée en raison du Bank Holiday. "Le marché hésite entre poursuivre sa consolidation qui a été limitée jusqu'à présent et aller chercher ses plus hauts. Il est à des niveaux qu'il sera difficile de dépasser sans bonnes nouvelles", remarque Olivier Noël, gérant chez Turgot Asset Management. Toutefois, le marché a plutôt bien réagi aux commandes de biens durables aux Etats-Unis qui ont pourtant reculé bien plus que prévu en juillet, de 7,3% sur un mois. Cette statistique "a été franchement mauvaise", mais "paradoxalement, elle réduit peut-être la probabilité aux yeux des marchés d'une réduction des rachats d'actifs dès septembre", selon un analyste. Les marchés redoutent depuis plusieurs semaines que la Réserve fédérale américaine (Fed) réduise ses injections de liquidités, en cas d'amélioration notable de l'économie.
L'Eurostoxx 50 a perdu 0,17% L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a terminé presque stable (-0,06%) à 4 067,13 points. Le CAC 40 a atteint son plus haut niveau de l'année le 16 août à plus de 4 100 points, avant de temporiser depuis. Parmi les valeurs, EADS a pris 0,12% à 44,51 euros. Sanofi (+2,28% à 76,65 euros) a fini en tête, après cinq séances de baisse consécutives. Les valeurs bancaires ont perdu du terrain, à l'image de BNP Paribas (-1,46% à 49,52 euros), Crédit Agricole (-1,51% à 8,04 euros) et Société Générale (-1,40% à 34,41 euros). L'indice vedette de la Bourse de Francfort a terminé proche de l'équilibre. Le Dax a terminé sur une hausse de 0,22% à 8 435,15 points. Le titre du fabricant allemand d'engrais K+S, durement éprouvé ces dernières semaines par les inquiétudes concernant le marché de la potasse, a pris la tête de l'indice, progressant de 4,25% à 19,26 euros après avoir bondi de plus de 6%. Le constructeur Daimler s'est maintenu dans le peloton de queue, cédant 0,38% à 55,54 euros. L'action Siemens a grappillé 0,27% à 82,93 euros. Le fabricant de matériaux de construction HeidelbergCement a fini lanterne rouge (-2,12% à 53,62 points). La Bourse de Madrid a fini en baisse. L'Ibex 35 a perdu 0,42%, terminant à 8 649,9 points. Les bancaires ont terminé dans le rouge: Santander a cédé 0,79% à 5,62 euros, BBVA a reculé de 1,08% à 7,529 euros et CaixaBank a perdu 0,88% à 2,914 euros. Dans le secteur de l'énergie, le pétrolier Repsol a perdu 0,25% à 17,825 euros, l'électricien Endesa a baissé de 0,22% à 18,395 euros et Gas Natural a cédé 1,54% à 15,335 euros. Le géant des télécommunications Telefónica a terminé en hausse de 0,23% à 10,78 euros. La Bourse suisse a démarré la semaine sur une légère hausse, l'indice SMI ayant clôturé sur une progression de 0,19% à 8 022,20 points. Les bancaires ont fini dans le rouge, Credit Suisse perdant 0,24% à 28,53 francs et UBS 1,00% à 18,76 francs. Le géant alimentaire Nestlé a pour sa part gagné 0,81% à 62,55 francs. La Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse de 0,56% à 5 977,12 points. La banque BCP a perdu 1,94% à 0,10 euro tandis que la BES a reculé de 1,78% à 0,88 euro et la BPI également de 1,78% à 0,99 euro. A l'inverse, Portugal Telecom a tiré son épingle du jeu en progressant de 1,18% à 2,90 euros tandis que le groupe pétrolier Galp s'est apprécié de 0,16% à 12,82 euros. La Bourse de Bruxelles a perdu 0,67% à 2769,80 points. Le groupe de biotechnologies ThromboGenics a cédé 3,01% à 29,78 euros, accusant le plus fort recul, suivi par le groupe de métallurgie Bekaert (-2,33% à 27,83 euros). Seules quatre des valeurs vedettes du Bel 20 ont réussi, de justesse, à échapper à la baisse. La meilleure performance, modeste, a été enregistrée par la holding GBL du milliardaire Albert Frère, qui a pris 0,51% à 61,50 euros. La Bourse de Milan a terminé en nette baisse en raison de nouvelles craintes sur la solidité du gouvernement d'Enrico Letta. L'indice FTSE Mib a cédé 2,1% à 16 978 points. Le groupe Mediaset, qui fait partie de Fininvest, la holding de la famille Berlusconi, a chuté de 6,25% à 3,15 euros. Les banques ont également souffert. Unicredit a reculé de 3,50% à 4,416 euros et Intesa SanPaolo de 3,33% à 1,511 euro. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,31% à 373,49 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe de courrier express TNT Express, qui a perdu 2,39% à 6,73 euros. A la hausse, le groupe de télécommunications KPN a lui gagné 3,01% à 2,33 euros.
Wall Street a fini sur une note contrastée Wall Street a fini sur une note contrastée, avant-hier, alors que les investisseurs s'inquiètent à nouveau de la dette des Etats-Unis et d'une hausse de ton de l'administration Obama sur la Syrie: le Dow Jones a lâché 0,43% et le Nasdaq a fini stable. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a baissé de 64,05 points à 14 946,46 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,22 point à 3 657,57 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,40%%, soit 6,72 points, pour finir à 1 656,78 points. Le secrétaire au Trésor américain Jacob Lew a fait savoir à l'heure de la clôture (20H00 GMT) que le plafond légal de la dette des Etats-Unis sera atteint mi-octobre et devra être relevé par le Congrès avant cette date pour éviter un défaut de paiement du pays. Hélas, que les Etats-Unis puissent atteindre le plafond de la dette bientôt, c'est quelque chose que nous savons, commente Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Wall Street reste à l'affût de tout indice sur cette question, dont la réponse devrait arriver au prochain Comité de politique monétaire de la Fed qui se réunira les 17 et 18 septembre. D'ici là, les investisseurs devraient rester crispés. En attendant, le recul des taux obligataires (qui avaient fortement augmenté ces derniers temps sur fond de croyances d'un désengagement imminent de la Fed) incite les gens à acheter des actions", note Michael James. Et dans ce domaine, le titre du numéro un mondial des biotechnologies Amgen, qui va racheter son concurrent et compatriote Onyx Pharmaceuticals pour 10,4 milliards de dollars, profitait de cette tendance, progressant de 8,76% à 114,85 dollars. Les parts de Onyx Pharmaceuticals prenaient quant à elles 5,71% à 123,64 dollars. Dans le secteur des technologies, Microsoft, qui avait bondi vendredi après l'annonce du départ d'ici un an de son patron Steve Ballmer, effaçait une partie de ses gains: le titre du géant des logiciels perdait 1,08% à 34,375 dollars. Facebook continuait sa progression au-delà des 40 dollars, seuil franchi vendredi alors qu'il profitait d'une note favorable des analystes de JPMorgan: le titre augmentait de 2,19% à 41,44 dollars. Le titre en vogue du constructeur de voitures électriques de luxe Tesla connaissait aussi une belle avancée, de 5,87% à 171,34 dollars. Le groupe californien, représentant certes une toute petite part de marché, profitait néanmoins de bons chiffres sur ses ventes en Californie (ouest), où les siennes depuis le début de l'année ont dépassé celles de Porsche, Jaguar ou autre Land Rover.
Le Nikkei a fini en baisse de 0,18%, séance peu animée La Bourse de Tokyo a terminé la séance en légère baisse de 0,18%, à l'issue d'une journée peu animée où les investisseurs ont manqué de données fraîches pour prendre position. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 24,27 points à 13 636,28 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu de son côté 0,14%, lâchant 1,63 point à 1 140,00 points. L'activité a été très faible, avec 1,59 mrd d'actions échangées sur le premier marché. "Les investisseurs restent inquiets pour la croissance en Inde et en Chine, l'ampleur du rebond aux Etats-Unis et la politique monétaire américaine", a énuméré Kenichi Hirano, courtier chez Tachibana Securities, cité par Dow Jones Newswires. "Les autres marchés asiatiques sont en outre surveillés de près après les fortes oscillations de la semaine dernière, car l'aversion au risque semble affecter négativement le marché japonais", a-t-il ajouté. Une relative faiblesse du yen, favorable aux groupes exportateurs, a toutefois permis de limiter les dégâts. Les reculs du jour n'ont en conséquence affecté que quelques titres ciblés. La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), chargée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a cédé 6,89% à 473 yens, pénalisée par l'inquiétude entourant sa gestion de l'eau radioactive du site. Le groupe d'informatique et d'électronique NEC a cédé 1,80% à 218 yens et l'opérateur de téléphonie mobile KDDI 2,02% à 4 860 yens. Du côté des constructeurs d'automobiles, Suzuki, très actif dans les pays émergents, a cédé 1,92% à 2 194 yens. Son concurrent Mitsubishi Motors a perdu 1,17% à 1 100 yens et Toyota 0,16% à 6 210 yens. Des fabricants d'électronique ont en revanche gagné du terrain à la faveur de l'effritement du yen: Sony a progressé de 0,76% à 1 981 yens, Panasonic de 0,23% à 872 yens et Nintendo de 0,91% à 12 220 yens.