Le géant mondial de l'acier ArcelorMittal a réduit ses pertes d'un tiers au premier trimestre à 205 millions de dollars et confirmé ses objectifs annuels après un bond de 12% de son excédent brut d'exploitation (EBITDA), a-t-il indiqué avant-hier. Le groupe a poursuivi sur les trois premiers mois de l'année le redressement entamé au second semestre de l'an dernier, en diminuant ses pertes de 345 millions à 205 millions de dollars de dollars, a-t-il indiqué. Malgré une hausse de 2,4% des expéditions d'acier au premier trimestre, le chiffre d'affaires est resté pratiquement stable à 19,8 milliards de dollars (+0,1%). L'EBITDA, en revanche, a bondi de 12% à 1,7 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l'année. Une performance qui permet au groupe de confirmer son objectif annuel d'un bénéfice opérationnel de 8 milliards de dollars, en hausse de 16% par rapport à l'an dernier. Le géant de l'acier a augmenté sa dette de 2,4 milliards de dollars au premier trimestre à 18,5 milliards, après l'avoir réduite à 16 milliards au terme de l'année dernière. Il a toutefois maintenu son objectif de la réduire à 15 milliards à "moyen terme". ArcelorMittal attribue ce rebond à "des investissements en fonds de roulement et à d'autres créditeurs (1,3 milliard), au remboursement anticipé de titres à durée indéterminée (700 millions), à des fusions et acquisitions (200 millions) et à des fluctuations des taux de change (100 millions)". Ces résultats "continuent d'apporter la preuve de l'amélioration de la performance de nos activités d'année en année, sous l'effet de la reprise des marchés de l'acier, de l'expansion de nos activités minières et de la poursuite des bénéfices résultant de notre optimisation ciblée des coûts", a souligné le PDG Lakshmi Mittal, cité dans le communiqué. "Les perspectives de croissance de nos principaux marchés d'Europe et des Etats-Unis sont encourageantes et nous conservons dans l'ensemble un optimisme prudent sur les prévisions de nos activités pour le reste de l'année 2014", a-t-il ajouté. Le groupe table sur une hausse de 3% des expéditions d'acier cette année, sous l'effet d'une progression de 3,5 à 4,5% de la demande aux Etats-Unis et d'une croissance de 2 à 3% en Europe.