A voir ce qui se passe sur le champ sociopolitique, il n'est que juste raison de relever la volonté du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, de rétablir la confiance entre les collectivités locales et les citoyens. Une volonté exprimée mardi lors de la tenue du Conseil restreint consacré au développement du Sud et des Hauts-Plateaux. Le chef de l'Etat, après avoir annoncé un nouveau découpage administratif en faveur de ces deux régions du pays, a mis l'accent sur la valorisation de la démocratie participative, instruisant, à cet effet, le gouvernement à promouvoir une plus grande participation de la société civile à la conception et au suivi du développement local, notamment des programmes communaux de développement, soulignant que cette association des représentants de la population aux côtés des élus locaux et de l'administration territoriale, sera une consolidation de la démocratie participative. C'est là un privilège politique sincère accordée à la société civile et de voir régner l'harmonie entre les citoyens, d'une part, et les responsables locaux, d'autre part. Vision réellement démocratique pour un pouvoir et une gouvernance locale partagée, surtout que cette optique s'est peu à peu estompée et il n'est pas exagéré de dire que dans de nombreuses collectivités locales, cette relation citoyens-responsables locaux (élus et administration territoriale) s'estompe tant ce lien ombilical entre les deux parties est souvent cisaillé, faute de dialogue et de concertation sur la vie locale. La démocratie participative voulue par le président Bouteflika peut être traduite comme une œuvre à entreprendre collectivement. Une importance évidente qui requiert la participation des citoyens sans exclusive à la concrétisation du développement local. Aussi est-ce avec conviction et confiance que le chef de l'Etat a instruit le gouvernement à faire valoriser cette participation, aux fins de conception et de suivi de toute l'activité économique, sociale et culturelle au niveau local, c'est-à-dire l'examen avec les citoyens et la société civile des problèmes qui se posent aux plans politique, administratif, économique, social et culturel, et de dégager par consensus les voies et les moyens susceptibles de contribuer à leur solution. Intervenant à un moment propice, ce privilège accordé aux représentants de la population ne peut que susciter espoirs car on constate de nos jours que certaines parties sont loin de la recherche de l'harmonie sociale et de la concorde nationale. On assiste au contraire à l'apparition d'une série de phénomènes constituant autant de menaces sur l'unité nationale. Pour preuve, le président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé, mercredi, qu'il existait des parties qui veulent "attenter à la stabilité du pays et créer des problèmes". "L'Algérie n'est pas toujours à l'abri d'autant plus qu'elle a vécu la tragédie du terrorisme et de la destruction", expliquant qu'"il y a des parties qui veulent attenter à la stabilité du pays en y créant des problèmes pour entamer la confiance du citoyen en l'Etat". Il a souligné, dans le même registre, qu'il est évident que l'Algérie compte des amis qui lui veulent du bien et des détracteurs qui veulent la plonger dans les problèmes. Il a noté au passage que le programme du président de la République pour "la modernisation des différents secteurs a favorisé l'instauration de la confiance entre le citoyen et l'Administration publique, voire l'Etat en général". Les affirmations du président de l'APN ne sont pas certainement sans raison, la résurgence des méthodes de l'ex-FIS tant décriées, reprises aujourd'hui par des provocateurs zélés, sont à prendre au sérieux. Dans cette situation en l'absence de répondants démocrates, on se demande comment le climat pourrait ne pas être lourd d'inquiétudes et de tensions. Certains phénomènes sont évidents et si les autres éléments se vérifient, il va s'en dire que d'aucuns tentent d'acheminer le pays immanquablement vers un cycle de convulsion politique et sociale. Est-ce à cela que l'opposition rêve ?