L'Algérie est, aujourd'hui, en dépit de la chute continue du prix du baril de pétrole, engagée dans un processus de modernisation économique, culturelle et sociale considérable, à travers un volume d'investissement dans précédent, qui lui permettra de rejoindre à court terme la catégorie des économies émergentes. Le processus de refonte et de modernisation de l'économie nationale a montré l'étendue du chemin qui reste à parcourir, pour disposer d'une base capable de répondre efficacement aux besoins quantitatifs et qualitatifs de la société. Ce processus a mis en lumière l'importance cruciale de la question de la gouvernance dans les dynamiques de la transformation de la société algérienne. La bonne gouvernance représente, en fait, le levier central et le moteur principal du développement. "Il n'existe pas de modèle standard de bonne gouvernance. Les processus de refondation de l'Etat, de son rôle et de sa relation avec les citoyens, ainsi que ceux des partenaires sociaux, doivent procéder des valeurs et des préoccupations nationales, tout en bénéficiant des bonnes pratiques, normes et expériences internationales consacrées",(dixit A. Bouteflika). Le programme quinquennal 2015-19 qui commence exige donc que les décisions et les orientations relatives à la période à venir qui s'inscrivent dans la continuité des options et choix fondamentaux du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et qui œuvre à la consolidation d'un Etat qui se concentre sur l'exercice effectif de ses prérogatives d'arbitrage et de régulation, se désengager de la sphère de production, assure le développement du capital humain et des infrastructures , crée les conditions de transparence et d'attractivité pour l'investissement national et étranger, garantit la sécurité alimentaire et la protection de l'environnement, veille au bon fonctionnement du marché et stimule l'esprit d'entreprise. A présent, l'objectif des réformes engagées est de permettre à l'Etat de moderniser l'organisation des services publics, de rationaliser leur gestion, de renforcer le pouvoir de contrôle de l'administration, d'orienter et d'encadrer la politique de développement et de veiller à la cohésion sociale, notamment, par la lutte contre les fléaux sociaux et la promotion de la justice sociale. C'est sous cet éclairage que se révèle l'importance de la question fondamentale de la gouvernance et, de façon plus générale, du rôle de l'Etat, mais aussi des acteurs non étatiques, dans la dynamique de développement et de satisfaction des besoins de la population.