Hormis son nom, la nouvelle Citroën C6 n'aura strictement rien de commun avec la premi ère du nom. Et pour cause, cette berline tricorps des plus banales n'est pas destinée à la vieille Europe mais au marché chinois. La synergie de PSA avec Dongfeng s'intensifie en Chine. Citroën s'apprête à y dévoiler la C6, une grande berline qui n'aura que très peu à voir avec l'ancien vaisseau amiral de sa gamme europ éenne puisqu'il semble s'agir d'un replâ- trage de la Dongfeng Fenshen A9 (ex " N°1?), elle-même reprenant les dessous de nos C5 et Peugeot 508. De nouvelles photos en fuite sur la Toile, vraisemblablement prises lors d'une présentation interne, donneront un peu de grain à moudre aux nostalgiques des DS, CX, XM et C6 I. On y découvre une berline mondiale tout ce qu'il y a de plus neutre, tricorps, affublée d'une face avant baroque déclinant plus ou moins adroitement les feux à deux étages (introduits chez nous par les C4 Picasso et Cactus et repris par le concept Aircross) de part et d'autre d'une calandre à chevrons hypertrophiée. La poupe apparaît un peu plus harmonieuse, évoquant même avec un peu d'imagination la dernière BMW Série 7 et ses feux horizontaux massifs reliés par un jonc chromé. Une esthétique clinquante mais statutaire qui vise avant tout le marché chinois, où cette grande berline comptera sur sa french touch pour s'attaquer aux Volkswagen Phideon, Buick Lacrosse, Toyota Crown et autre Renault Talisman (version chinoise). Cette nouvelle C6, qui sera animée par des quatrecylindres essence turbo associés à une boîte automatique, ne verra sans doute jamais l'Europe, surtout après la tragicom édie de la Renault Latitude.