Le deuxième parti politique au pouvoir au Burundi a invité ses militants à voter "oui" au référendum constitutionnel du 17 mai prochain, a annoncé samedi à Bujumbura son président Abel Gashatsi. M. Gashatsi, président de l'Union pour le Progrès National (UPRONA), a indiqué qu'en cas de victoire du "oui" au référendum constitutionnel, le Burundi se doterait d'une nouvelle Constitution, qui remplacera celle qui est en vigueur depuis 2005 et dont l'une des innovations fondamentales sera l'adhésion au calendrier bugdétaire en vogue au sein de l'espace régional couvert par la Communauté Est-Africaine (CEA). La CEA regroupe à présent six Etats membres dont le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, ke Soudan du Sud et la Tanzanie. M. Gashatsi a ajouté que l'essentiel des "grandes idées" de l'UPRONA pour le projet de Constitution ont été acceptées. Il s'agit de l'esprit de l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi (AAPRB). Signé le 28 aôut 2000 à Arusha entre les protagonistes politiques burundais d'alors sous l'égide d'une facilitation internationale pilotée par l'ancien président sud-africain Nelson Mandela et avec un parrainage politique de la CEA, de l'Union Africaine (UA) et de l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'AAPRB est un pacte politique interburundais pour le partage du pouvoir politico-militaire matérialisé par l'institution des quotas ethniques de 60% hutu-40% tutsi pour les hautes responsabilités dans l'administration publique et une parité ethnique de 50% hutu-50% tutsi dans l'armée et la police. Le président burundais Pierre Nkurunziza a déjà signé un décret appelant ses compatriotes en âge de voter au prochain référendum constitutionnel.
Le gouvernement félicite les citoyens qui ont déjà financé les élections de 2020 Le gouvernement de la République du Burundi a félicité samedi tous les Burundais qui, jusqu'à ce jour, ont déjà répondu à son appel pour une contribution financière et volontaire aux élections générales de 2020. Le gouvernement félicite plus particulièrement un groupe de 35 opérateurs économiques qui, à eux seuls, ont contribué à hauteur de 3,105 milliards de francs burundais (1,773 millions de dollars). "Le gouvernement voudrait féliciter tous ces citoyens qui ont répondu à cet appel patriotique. Il remercie et félicite particulièrement ces opérateurs économiques pour ce montant assez consistant libéré pour manifester leur soutien au choix du gouvernement de consolider la souveraineté nationale", a déclaré sur les ondes de la Radio-Télévision nationale du Burundi Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement. Il a précisé que beaucoup de Burundais ont déjà répondu à cet appel, à commencer par le chef de l'Etat Pierre Nkurunziza lui-même. Il a appelé le reste de la population qui hésite encore à se joindre aux autres et à emboîter le pas à ces citoyens "déterminés à prouver à la communauté internationale que les Burundais sont à mesure d'organiser les élections sans recours aux appuis financiers extérieurs". Le secrétaire général et porte-parole du gouvernement a fait savoir que les Burundais seront informés tous les trois mois du niveau des contributions déjà récoltées afin qu'elles soient arrêtées aussitôt que le montant nécessaire pour ces élections de 2020 aura été rassemblé. Depuis que les Burundais ont commencé à verser leurs contributions au début du mois de janvier 2018, le montant nécessaire ne leur a pas encore été communiqué.