La poursuite des efforts de développement en vue de l'édification d'une économie moderne, prospère et moins dépendante des hydrocarbures fait qu'il est indispensable de procéder à une évaluation rigoureuse du développement national à travers ses aspects positifs et ses aspects négatifs qui ont marqué durant ces dernières années la croissance de l'économie nationale afin que soit engagée une action en vue de réduire les déséquilibres intersectoriels et pour que le développement soit véritablement global et cohérent. Par ailleurs, il faudra aussi accorder une attention particulière sur la nécessité de maîtriser en permanence les équilibres financiers intérieurs et extérieurs et en même temps promouvoir de nouvelles sources d'accumulation pour assurer la poursuite et la dynamique du développement. Dans ce cadre, une réorganisation des entreprises publiques devrait être opérée pour améliorer l'efficacité de leur gestion et les amener à jouer un rôle moteur dans ce processus de développement global. En cette conjoncture assez difficile que traverse le pays , " travail et rigueur " pour garantir ce développement global et cohérent sont indispensables à la poursuite des efforts en vue de l'édification d'une économie émergente surtout que les effets de la crise économique mondiale et l'accroissement des besoins sociaux induits, une forte croissance démographique et la diversité des besoins engendrés par l'amélioration du niveau de vie de la population exigent une nouvelle politique . C'est en effet la crise du baril de pétrole qui constitue depuis la mi-mai 2014, le principal élément contrariant le rythme de développement. Dès cette date, les prix des hydrocarbures entamaient une chute, dans le même temps, la parité du dollars US-monnaie de compte des exportations d'hydrocarbures vis-à-vis des autres monnaies connaissait une dégradation rapide. La conjugaison de deux phénomènes a induit dès 2014, une très forte baisse du pouvoir d'achat des exportations du pays, à tel point que le pouvoir d'achat du baril de pétrole était amené à un niveau très bas. Un baril de pétrole sous les 35 dollars, en chute de 60% qui n'arrange pas les affaires pour l'ensemble des pays producteurs-exportateurs d'hydrocarbures. D'où les difficultés financières actuelles de l'Algérie. Le discours officiel sans complaisance mais avec toute la vérité a fait savoir au peuple que l'Algérie fait face à des " difficultés financières sérieuses " générées par la chute des recettes des hydrocarbures. " Ces difficultés se reflètent à travers un déficit budgétaire significatif, mais aussi, à travers un déficit sensible de la balance des paiements accompagnés d'une érosion préoccupante de nos réserves de change ". Le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika avait justement souligné, dès le début, que le désordre qui caractérise actuellement le marché mondial des hydrocarbures, et le fardeau de la mondialisation supporté par les pays producteur d'or noir menacent les efforts déployés par ces derniers pour leur développement, la promotion de leur économie et l'amélioration de leur niveau de vie. Alors que le prix du baril de pétrole atteignait dès le début de l'année 2015, un niveau inférieur à celui qu'il avait connu auparavant ; aussi le chef de l'Etat a toujours souligné que cette situation interpelle toute la collectivité nationale d'autant plus que le pays doit maintenir son puissant processus de développement économique et social initié depuis 1999, et préserver l'encouragement à l'investissement ainsi qu'une réponse robuste et multiforme à la forte demande d'emploi. Une démarche mise en œuvre afin de permettre au pays de surmonter cette crise financière et de ne pas exposer le développement à une régression grave, le bien-être social et l'économie du pays.
