Les parties qui veulent vraiment travailler pour le " calme " de la société algérienne sont de dimensions modestes pour modeler ce qu'on appelle le développement qui rassemble plutôt qu'il divise, c'est-à-dire une plateforme de la société moderne et aux actions concrètes qui peuvent la sortir d'un certain désordre. Il faudra dans ce sens multiplier les efforts pour que la société civile apporte quelque attention à son rôle dans ce développement citoyen. Mais ce rôle devrait contraster avec la participation du plus grand nombre de citoyens. Autrement dit, la notion de société civile est intrinsèquement liée à celle de la démocratie participative , il importe donc de débattre l'état de la démocratie participative comme environnement structurant l'évolution sociopolitique de la société et des citoyens. Suivre et mettre en œuvre cette notion signifie qu'on est capable de " gérer" le collectif social des citoyens et de soutenir tout processus de progrès et de paix. Encore, faudra-t-il régler la conduite collective, que les seuls intérêts de la collectivité nationale à laquelle tout le monde appartient, au lieu d'inventer l'intox et la propagande. Parce que d'aucuns ignorent cette notion citoyenne et se complaisent dans leur ignorance pour des desseins inavoués. Ils ne veulent pas changer leur façon d'existence politique et n'hésitent pas à vouloir faire bouleverser les choses en parlant au nom du peuple. Dans le discours politique et dans le langage du développement, la société civile est assez présente, en particulier son rôle dans la consolidation de la démocratie représentative et participative. Un concept nouveau en vue d'une remise de la société au goût des défis du jour pour les besoins du moment, c'est-à-dire une approche participative visant à réhabiliter le champ qui met les citoyens au centre du développement national, la mobilisation et la vigilance. Une société civile dont la mission est en effet de protéger la population contre les abus divers, la corruption et autres dérives, d'être attentif face à l'action publique, de prendre ses responsabilités et de participer à chaque fois à la vie sociétale, être le lien entre l'Etat et le citoyen pour construire la paix sociale et la démocratie et militer pour la consolidation du développement économique et social du pays. Il s'agit de contribuer au terme de la démocratie à une société civile plus forte, plus solide, capable de défendre ses intérêts et ceux de la nation à différentes échelles et d'accroître ses actions de proximité afin de s'affirmer en véritable acteur dans le paysage national et local sur le plan politique, économique, social et culturel. Dans cet esprit, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui dans ses instructions aux directeurs et responsables locaux, particulièrement aux élus, leur signifie que désormais, ils ne seront plus seuls à diriger et à décider des affaires de la collectivité. Ils ne doivent plus ignorer ni les citoyens ni la société civile. Ainsi la bonne gouvernance est liée à cette démocratie participative, c'est-à-dire ce qui est " bon " pour la population et non l'inverse.