Andry Rajoelina, qui a fait son investiture en tant que président malgache samedi, s'est engagé à combler dans cinq ans le retard économique accumulé au pays depuis son indépendance en 1960. "Désormais, les Malgaches seront toujours vainqueurs mais pas vaincus à chaque fois dans l'économie, dans le secteur social, dans le secteur culturel, dans tous les secteurs. C'est ma priorité", a déclaré M. Rajoelina dans son adresse à la nation au stade de Mahamasina, juste après avoir prêté serment en tant que président de Madagascar. Déclaré vainqueur de l'élection présidentielle par la Haute Cour constitutionnelle (HCC) avec 55,66% des suffrages, M. Rajoelina a déclaré devant les trois anciens présidents élus et tous ses concurrents à l'élection, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, que Madagascar est devenu un modèle de démocratie actuellement. "C'est la première fois dans l'histoire de Madagascar depuis son indépendance qu'une passation démocratique de pouvoir et une alternance pacifique de pouvoir ont eu lieu entre deux présidents élus", a-t-il déclaré. M. Rajoelina, 45 ans, a annoncé créer des industries dans les six provinces du pays afin d'égaliser le développement aux quatre coins de Madagascar. Puisque le secteur de l'énergie est un obstacle qui empêche les entrepreneurs de'investir dans les provinces, il a promis de doubler la production d'électricité à Madagascar pendant son mandat et de la vendre à bas prix à la population. "Nous allons créer une entreprise de fabrication de panneaux solaires pour apporter de la lumière à chaque famille", a-t-il affirmé. "Nous doublerons les terres cultivées d'ici cinq ans pour que Madagascar n'importe plus de riz mais l'exporte d'ici cinq ans", a dit M. Rajoelina a dit. "Nous allons créer une nouvelle ville pour atténuer les embouteillages dans la capitale Antananarivo. Les travaux débuteront cette année 2019. Cette ville sera la fierté des malgaches, car ce sera la ville la plus moderne de l'océan Indien. Tous les bureaux ministériels seront transférés là-bas", a ajouté M. Rajoelina. M. Rajoelina a déclaré que son gouvernement recrutera plus d'éléments de forces de l'ordre pour rétablir et maintenir la sécurité dans le pays. Les forces armées seront dotées de bons véhicules pour lutter contre l'insécurité, a-t-il dit. Au sujet de la réforme de l'administration, M. Rajoelina a annoncé la création d'un nouveau bureau qui recevra les plaintes de la population concernant l'administration. Il a promis des services rapides dans l'administration, une justice impartiale tout en gardant son indépendance, la lutte contre la corruption et la lutte contre le détournement de l'argent public. La cérémonie d'investiture de M. Rajoelina a réuni les représentants de 35 pays et des organisations internationales, dont six présidents africains et l'ancien président de la France, Nicolas Sarkozy. Selon la loi malgache, un président élu doit faire son serment solennel avec la constitution malgache devant les membres du HCC avant d'entamer son mandat de cinq ans. Après son serment, M. Rajoelina a fait sa déclaration à la nation, suivie d'un défilé militaire. Ensuite, le couple présidentiel a invité environ 2 500 invités à un banquet au palais présidentiel.
Démission du Premier ministre Le secrétaire général de la présidence malgache, Ralala Roger, a annoncé samedi, par une déclaration officielle, la démission du Premier ministre malgache Christian Ntsay, avec son gouvernement. "Suite à la cérémonie d'investiture de ce jour et compte tenu de la nécessité, le gouvernement a déposé sa démission", a-t-il déclaré dans la même source. Le président malgache élu, Andry Rajoelina, a tenu sa cérémonie d'investiture au même jour. M. Roger a également mentionné que le gouvernement dirigé par le Premier ministre sortant Christian Ntsay devait encore travailler jusqu'à la formation officielle du nouveau gouvernement. Selon la convention politique de Madagascar, le Premier ministre devrait démissionner après la cérémonie d'investiture du nouveau président afin de faciliter la nomination de son successeur pour former un nouveau gouvernement.