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Après 3 mois de contestations populaires au Soudan : Béchir destitué par l'armée
Publié dans Le Maghreb le 14 - 04 - 2019

Le président soudanais Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trois décennies, a été destitué par l'armée, au terme d'un mouvement de contestation populaire, a annoncé jeudi le ministre de la Défense, Awad Ahmed Benawf.
"J'annonce, en tant que ministre de la Défense, la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef", a déclaré le responsable à la télévision d'Etat.

La télévision d'Etat a indiqué jeudi que l'armée allait faire une déclaration importante dans les toutes prochaines heures.
"L'armée soudanaise va diffuser une importante déclaration bientôt.Attendez-la", a dit un présentateur sur la télévision d'Etat jeudi, laissant entendre qu'il s'agit de la destitution de Omar el-Bachir.
Des milliers de Soudanais dont certains étaient devant le quartier général de l'armée depuis samedi ont clamé leur joie, chantant "le régime est tombé, le régime est tombé".
Les Soudanais manifestent depuis le 19 décembre contre Omar el-Bachir. Mettant dans un premier temps des revendications socio-économiques, les manifestants ont porté leurs revendications pour réclamer la destitution d'el-Bachir.
Les milliers de Soudanais qui manifestent devant le quartier général de l'armée depuis samedi sont unanimes à dire qu'il s'agit de la destitution d'el-Bachir.
"Le régime est tombé, le régime est tombé", chantent les milliers de manifestants dont le nombre a sensiblement augmenté dés l'annonce en question, rapportent des médias, en décrivant les scènes de liesse marquant la capitale Khartoum.
"Nous attendons de grandes nouvelles", ont souligné plusieurs manifestants, affirmant qu'ils savaient que Bachir allait être démis.
"Mais nous savons que Béchir doit partir. Nous avons eu assez de ce régime. Trente ans de répression, de corruption, d'abus de droits. C'est assez", a enchainé un autre manifestant sur un ton triomphant.

En résidence surveillée
Le président soudanais, Omar Hassan al Bachir, a été arrêté et mis en résidence surveillée, a annoncé jeudi le ministre soudanais de la défense, Iwadh Ben Aouf, dans un discours télévisé, reprochant "au système en place la mauvaise gestion" des contestations en cours, depuis plus de trois mois dans le pays.
Les habitants de la capitale soudanaise ont rejoint massivement les milliers de manifestants réunis pour le sixième jour consécutif devant le siège de l'armée, qui abrite aussi le ministère de la Défense et la résidence officielle du président Béchir.
Ces milliers de Soudanais réclamaient invariablement la démission du président Béchir, 75 ans, et au pouvoir depuis trois décennies, et demandent à l'armée de rejoindre leur mouvement.
La foule déterminée avait défié toute la journée de mercredi le régime devant ce siège de l'armée, dont les intentions, tout comme celles de la police, restent pour l'instant incertaines.
Mercredi, le parti du Congrès national (NCP) du président Béchir avait appelé l'ensemble de ses membres à un rassemblement de soutien au chef de l'Etat jeudi à Khartoum, signe que le président ne semblait pas prêt à céder.

Le nouveau chef du conseil militaire de transition prête serment
Abdel-Fattah al-Burhan Abdel-Rahman a prêté le serment constitutionnel vendredi en tant que président du Conseil militaire de transition au Soudan, a rapporté l'agence de presse officielle SUNA.
M. Abdel-Rahman a succédé à Awad Mohamed Ahmed Ibn Auf, qui a annoncé sa démission plus tôt dans la journée.
Ce dernier, qui assume le portefeuille de la Défense, avait annoncé jeudi la destitution du président Omar el-Béchir et de son gouvernement, avant de prendre la tête du Conseil militaire de transition destiné à diriger le pays pendant une période de deux ans.
"Moi, président du Conseil militaire de transition, annonce ma démission de ce poste (...) J'annonce la désignation du lieutenant-général Abdel-Fattah al-Burhan à la présidence du conseil militaire de transition", a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par la télévision officielle.
Depuis le 19 décembre dernier, le Soudan est le théâtre de manifestations populaires contre la détérioration de la situation économique et la hausse des prix des produits de première nécessité.

Le chef du conseil militaire soudanais démissionne
Le ministre soudanais de la Défense, Aouad Mohamed Ahmed Ibn Aouf, a déclaré vendredi qu'il démissionnait du conseil militaire formé la veille et dont il avait pris la tête après la destitution du président Omar el Béchir, alors que les manifestants réclament la formation d'un gouvernement civil.
S'exprimant lors d'une allocution télévisée, Aouad Mohamed Ahmed Ibn Aouf a annoncé son remplacement par le général Abdel Fattah Abdelrahman Bourhan afin de "garantir la cohésion du système sécuritaire, et en particulier de l'armée".
Cette annonce a provoqué des manifestations de joie parmi les centaines de milliers de personnes qui s'étaient rassemblées quelques heures plus tôt dans le centre de la capitale Khartoum pour protester contre l'instauration de ce conseil militaire et exiger la formation d'un gouvernement civil.
"C'est un pas dans la bonne direction et une reconnaissance des revendications des masses qui nous rapproche de la victoire", s'est félicité Rachid Saïd, porte-parole de l'Association des professionnels soudanais (APS), mouvement à l'origine des manifestations qui ont provoqué la destitution d'Omar el Béchir.
"Nous sommes déterminés à obtenir la mise en oeuvre des demandes que nous avons transmises à l'armée. Nous invitons les masses à rester dans les rues jusqu'à leur application", a-t-il déclaré à Reuters.

Défiance
Les généraux qui ont déposé le président jeudi avaient annoncé dans un premier temps une période transitoire de deux ans suivie d'élections, mais ont proposé vendredi de la ramener à un mois, ce que les manifestants ont refusé, exigeant la restitution immédiate du pouvoir à une administration civile.
Le conseil militaire a par ailleurs fait savoir qu'Omar el Béchir ne serait pas extradé pour répondre d'accusations de génocide devant la Cour pénale internationale (CPI), mais qu'il pourrait être jugé au Soudan.
En signe de défiance au conseil militaire, plusieurs milliers de manifestants observaient vendredi soir un sit-in devant l'enceinte du ministère de la Défense et dans d'autres zones de la capitale, alors qu'un couvre-feu annoncé par Ibn Aouf prenait effet.
Au moins 16 personnes ont été tuées et 20 autres blessées par des balles perdues lors des manifestations et sit-in organisés jeudi et vendredi, a déclaré samedi un porte-parole de la police, précisant que des bâtiments gouvernements et des propriétés privées avaient été attaqués.
"La police regrette que ces incidents se soient produits", a souligné Hashem Ali dans un communiqué. Il a appelé la population civile à ne pas bloquer les routes et à respecter les lois afin de garantir la sécurité de tous.
La foule avait commencé à se rassembler dès vendredi matin devant le ministère de la Défense, où de grandes tentes ont été dressées pour distribuer de l'eau et de la nourriture aux personnes présentes.
Le conseil militaire a indiqué qu'il tolérerait les rassemblements pacifiques mais qu'il réagirait en cas d'émeutes ou de tentatives de blocage.

"Nous ne sommes pas avides de pouvoir"
En promettant la mise en place d'un gouvernement civil, le chef du comité politique du conseil militaire, le général Omar Zaïne al Abidine, cherchait à apaiser les manifestants qui se sont à nouveau rassemblés vendredi dans les rues de Khartoum pour dénoncer la tutelle des militaires, malgré l'état d'urgence proclamés la veille.
L'officier a assuré que l'armée n'avait pas l'intention de conserver le pouvoir et que la solution à la crise viendrait des manifestants.
"Nous sommes les protecteurs des revendications du peuple", a-t-il affirmé. "Nous ne sommes pas avides de pouvoir".
Il a en outre promis vendredi que le conseil allait consulter les partis politiques, mais la rencontre a été reportée à une date non précisée, a annoncé dans la soirée l'agence de presse officielle Suna. Les membres du conseil doivent désigner deux représentants et leurs noms seront dévoilés samedi, ajoute-t-elle.
Le Congrès national, le parti de Béchir, n'a pas été convié à prendre part aux discussions car "il est responsable de ce qui s'est passé, a dit Al Abidine.
Le chef du comité politique du conseil militaire a promis d'aider le futur gouvernement à lutter contre les difficultés économiques qui ont attisé la colère de la rue après une hausse du prix du pain, le 19 décembre.
Le Soudan est en proie à une grave crise économique provoquée notamment par des années de sanctions américaines et la perte d'une bonne partie de ses revenus pétroliers lors de la sécession du Soudan du Sud en 2011.

L'opposition demande le transfert du pouvoir à un gouvernement civil
L'Alliance pour la liberté et le changement (opposition) du Soudan a exigé vendredi que la nouvelle direction du Conseil militaire de transition transfère le pouvoir à un gouvernement civil de transition.
"Nous exhortons la nouvelle direction de l'armée, dont le chef le lieutenant-général Abdel-Fattah al-Burhan Abdel-Rahman, à écouter la voix de la rue et à entreprendre immédiatement le transfert du pouvoir à un gouvernement civil de transition par le biais du conseil de direction de l'Alliance pour la liberté et le changement", a déclaré vendredi l'alliance dans un communiqué.
Cette alliance, qui rassemble l'Association soudanaise des professionnels, l'Alliance des forces nationales du consensus, les Forces de l'appel du Soudan et le groupe syndicaliste de l'opposition, a également exhorté la nouvelle direction de l'armée à annuler les décisions prises par le précédent conseil militaire concernant la suspension de la Constitution et l'imposition de l'état d'urgence et du couvre-feu.
En outre, elle a appelé les manifestants à continuer leurs rassemblements devant le quartier général de l'armée.
Plutôt dans la journée, le chef du Conseil militaire de transition Awad Mohamed Ahmed Ibn Auf avait annoncé sa démission et nommé le lieutenant-général Abdel-Fattah al-Burhan comme son successeur.

L'armée décrète un état d'urgence et un couvre-feu
L'armée soudanaise a décrété jeudi un état d'urgence de trois mois et un couvre-feu d'un mois au niveau national après la destitution du président Omar el-Béchir, ont rapporté des médias locaux.
Un conseil militaire devrait être formé pour diriger le pays, a indiqué un communiqué de l'armée, ont ajouté les mêmes sources, précisant que le président déchu se trouve actuellement dans un "endroit sûr".
Le président soudanais Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trois décennies, a été destitué jeudi par l'armée, au terme d'un mouvement de contestation populaire, a annoncé le ministre de la Défense, Awad Ahmed Benawf.
"J'annonce, en tant que ministre de la Défense, la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef", a déclaré le responsable à la télévision d'Etat.
La télévision d'Etat a indiqué jeudi matin que l'armée allait faire une déclaration importante dans les toutes prochaines heures.
"L'armée soudanaise va diffuser une importante déclaration bientôt. Attendez-la", a dit un présentateur sur la télévision d'Etat jeudi matin, laissant entendre qu'il s'agit de la destitution de Omar el-Bachir.
Des milliers de soudanais dont certains étaient devant le quartier général de l'armée depuis samedi ont clamé leur joie, chantant "le régime est tombé, le régime est tombé".

Des prisonniers politiques libérés
Le service de renseignement au Soudan (NISS) a annoncé jeudi la libération de tous les prisonniers politiques du pays, rapporte l'agence officielle Suna.
Cette annonce est intervenue alors qu'une immense foule réclamant le départ du président Omar el-Bachir, s'était réunie à Khartoum, avant la destitution du président Omar el-Bachir par l'armée.
Selon des médias, le nombre de prisonniers politiques a augmenté particulièrement durant ces derniers mois, en raison des manifestations qu'ont observées les soudanais pour réclamer l'amélioration des conditions de vie et le départ d'el-Bachir.
Jeudi, le président soudanais, Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trois décennies, a été destitué par l'armée, au terme d'un mouvement de contestation populaire, a annoncé jeudi le ministre de la Défense, Awad Ahmed Benawf.
"J'annonce, en tant que ministre de la Défense, la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef", a déclaré le responsable à la télévision d'Etat. La télévision d'Etat a indiqué jeudi matin que l'armée allait faire une déclaration importante dans les toutes prochaines heures.


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