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Situation en Libye : Smail Chergui dénonce une guerre par procuration
Publié dans Le Maghreb le 27 - 05 - 2019

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui, a déclaré mardi que la Libye était devenue le théâtre d'une guerre par procuration entre acteurs extérieurs défendant leurs propres intérêts nationaux.

"La situation est encore compliquée par le fait que la Libye est devenue essentiellement un champ de bataille par procuration entre certains acteurs extérieurs qui défendent leurs intérêts nationaux par le biais de mandataires locaux ", a indiqué Smail Chergui lors d'un briefing au Conseil de sécurité sur la Libye.
Le commissaire de l'UA qui s'exprimait par vidéo conférence depuis Addis Abeba, a relevé qu'il était impératif pour la communauté internationale de reconnaître "l'ingérence extérieure toxique sans précédent en Libye".
Ces acteurs extérieurs ont contribué à inonder la Libye d'armes, créant un environnement propice au développement de l'activité des groupes terroristes, a indiqué M. Chergui. "Ces interférences aggravent la situation déjà instable sur le terrain ", a-t-il alerté en lançant un appel aux différents acteurs à " œuvrer dans l'intérêt du peuple libyen et de la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Libye ".
Les combats en Libye ont aussi entrainé de nombreuses alliances entre des milices armées et les deux autorités rivales, le gouvernement d'Union Nationale (GNA) et l'armée nationale Libyenne (ANL), a-t-il fait remarquer. Actuellement, le rythme alarmant de la détérioration de la situation en Libye exige un cessez-le-feu immédiat et la mise en place de couloirs sécurisés pour l'acheminement de l'aide humanitaire.
A Tripoli, l'intensification des affrontements entre les deux camps rivaux a eu des effets dévastateurs sur les migrants africains, notamment sur les détenus dont certains auraient été utilisés comme boucliers humains ou obligés à participer aux combats, selon le commissaire de l'UA.
"Au-delà de notre coordination avec l'Organisation internationale pour les migrations et l'Union européenne sur cette question, des efforts supplémentaires sont requis d'urgence ", a ajouté Smail Chargui, soulignant que l'UA demeurait convaincue qu'il n'y pas de solution militaire à la crise libyenne.

La Libye risque la partition
Lors de ce briefing, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a présenté un rapport alarmant sur la situation en Libye qui, selon lui, risque de " s'enfoncer dans une guerre civile et entrainer sa partition indélébile".
Salamé a déclaré qu'il avait passé deux ans en espérant éviter de faire un tel briefing au Conseil de sécurité.
"Je ne joue pas les cassandre (figure de la mythologie grecque qui prédisait l'avenir) mais les violences autour de Tripoli ne sont que le début d'une longue et sanglante guerre dans la rive sud de la méditerranée qui mettrait davantage en danger la sécurité des voisins immédiats et méditerranéens " de la Libye, a-t-il affirmé.
Le chef de la MANUL a noté que plusieurs rapports avaient fait état de la présence d'extrémistes et de personnes faisant l'objet de mandats d'arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) au sein des deux camps rivaux.
Appelant les belligérants libyens à se dissocier de ces personnes, l'émissaire de l'ONU a recommandé au Conseil de sécurité de mettre en place une commission d'enquête pour exclure ces éléments et remettre à la CPI ceux qui font l'objet d'un mandat d'arrêt. "Il n'y a pas de solution militaire en Libye. Ce n'est pas un cliché, c'est un fait, et il est grand temps que ceux qui ont nourri cette illusion ouvrent les yeux et s'adaptent à cette réalité", a-t-il affirmé. S'adressant au Conseil de sécurité, Salamé a soutenu que les Libyens ont besoin d'une communauté internationale qui travaille de concert pour atténuer leurs divisions et non pas les amplifier. "Un avenir meilleur est encore possible mais nous devons tous être saisis de l'urgence de l'instant, alors que les lignes de front demeurent à la périphérie de Tripoli et avant que les combats ne se propagent", a-t-il estimé. L'émissaire de l'ONU a insisté sur le respect de l'embargo sur les armes, relevant que les armes continuent d'affluer vers les deux pouvoirs rivaux de l'est et de l'ouest. "Sans un mécanisme d'application robuste, l'embargo sur les armes imposé à la Libye sera une blague cynique", a déclaré l'émissaire onusien regrettant que certains pays continuent d'alimenter ce conflit sanglant.
Les experts du Comité des sanctions concernant la Libye, présidé par la suède, évoque des violations manifestes de l'embargo par les Emirats arabes unis et l'Egypte qui soutiennent le chef de l'ANL, Khalifa Haftar.
Les milices affiliées au GNA ont reçu le 18 mai une trentaine de véhicules blindés de la Turquie pour contrer l'offensive de Haftar sur Tripoli.

Macron appelle Haftar à un cessez-le-feu
Le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi le maréchal Khalifa Haftar à travailler à l'établissement d'un cessez-le-feu et à la reprise des négociations politiques en Libye, a indiqué un communiqué de l'Elysée.
"( ) le président de la République a demandé au maréchal Haftar de veiller à la protection des populations civiles, ainsi que de travailler à l'établissement d'un cessez-le-feu et à la reprise des négociations politiques" en Libye, a précisé l'Elysée à l'issue d'une entretien entre les deux parties. Cet entretien intervient deux semaines après la visite en France du Premier ministre libyen M. Fayez al-Sarraj, qui avait pour objet, explique l'Elysée, de "faciliter le dialogue entre les acteurs libyens, dans le contexte des opérations militaires en cours aux abords de Tripoli". Avec Khalifa Haftar, le président Macron "a réaffirmé les priorités de la France en Libye : lutter contre les groupes terroristes, démanteler les réseaux de trafiquants, en particulier liés aux migrations clandestines, et stabiliser durablement la Libye", a ajouté le communiqué, rappelant au maréchal Haftar "les engagements pris lors des rencontres internationales précédentes, notamment en France, en Italie et aux Emirats arabes unis". Ces rencontres avaient pour objectifs la mise en place d'une gouvernance de transition, l'unification des institutions libyennes et la préparation des élections demandées par le peuple libyen, a-t-on rappelé, soulignant que le président français a exprimé son soutien aux Nations unies avec le souhait d'une étroite coordination avec les partenaires européens, africains et internationaux.
Depuis le 4 avril le maréchal Haftar mène une offensive sur Tripoli et contre le gouvernement d'entente nationale que dirige Fayez al-Sarraj. Cette offensive a fait plus de 510 morts et 2.467 blessés, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Selon des informations rapportées par des médias, citant une source à la présidence françaises, le maréchal Haftara a estimé que les conditions d'un arrêt des hostilités n'étaient pas réunies, jugeant qu'il n'a pas d'interlocuteur avec qui négocier un tel cessez-le-feu.

Khalifa Haftar loue les services d'une firme de lobbying américaine
L'armée dirigée par Khalifa Haftar en Libye, vient de parapher un contrat de deux millions de dollars avec une firme de lobbying américaine, Linden Government Solutions, pour renforcer sa position auprès de l'administration américaine.
Le Contrat passée avec cette firme, basée à Houston (Texas), s'étend sur treize mois jusqu'au 16 juin 2020, selon le document consulté par l'APS sur le site du département de la Justice américain.
Aux termes de ce contrat, Linden Government Solutions s'engage à assister cette armée dirigée par Haftar dans la planification des réunions avec les représentants de la communauté d'affaires aux Etats-Unis, ainsi qu'avec le gouvernement américain et les ONG en lui assurant également des services en conseil stratégique.
Depuis l'assaut de Khalifa Haftar sur Tripoli, son armée et le gouvernement d'union nationale (GNA) se sont engagés dans une guerre de lobbying à Washington.
Début mai le GNA à signé un contrat annuel de deux millions de dollars avec une autre firme américaine, Mercury Public Affairs, pour faire pression sur le Congrès et l'administration Trump après l'appui manifesté par la Maison Blanche à Khalifa Haftar.
Le GNA trouvera certainement une oreille attentive auprès du Congrès où des élus démocrates et républicains ont fait part de leur préoccupation face à l'offensive lancée par khalifa Haftar contre Tripoli.
Courtisé par les firmes de lobbying à Washington, le GNA n'a opté pour aucune d'entre elles depuis qu'il a mis fin en 2016 au contrat le liant à Alexandria Group. Faiz al-Serraj envisageait, alors, de nommer un envoyé spécial pour les Etats-Unis.
Selon des analystes à Washington, ce contrat couteux est le signe que le GNA est profondément préoccupé par le rapprochement entre Haftar et la Maison Blanche.
Le président Trump aurait donné son feu vert à Haftar pour prendre Tripoli, marquant un tournant décisif dans la position des Etats-Unis à l'égard de la crise en Libye.
Trump et son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, ont eu deux entretiens téléphoniques avec Haftar en avril, qui auraient donné l'impression à ce dernier d'avoir reçu le feu vert de la Maison Blanche pour poursuivre son offensive militaire sur Tripoli.
L'entretien téléphonique avec Trump est intervenu six jours après la visite du président égyptien, Abdel Fattah El-Sissi à Washington. Ce dernier a demandé à son homologue américain d'apporter le soutien des Etats-Unis à Khalifa Haftar.
L'offensive lancée depuis le 4 avril dernier par Haftar sur Tripoli et contre le GNA a fait plus de 510 morts et 2.467 blessés, selon l'Organisation mondiale de la santé.

Six frappes aériennes au sud de Tripoli
Samedi, des avions de chasse du gouvernement de la Libye soutenu par l'ONU ont effectué six frappes aériennes contre l'armée établie à l'est du pays au sud de la capitale, Tripoli.
"Les forces aériennes ont effectué six frappes aériennes contre les vestiges des milices du criminel de guerre Haftar, au sud de Tripoli", ont déclaré les forces gouvernementales dans un communiqué.
Le communiqué indique également que les forces gouvernementales ont progressé au sud de Tripoli et qu'elles ont saisi trois véhicules militaires de l'armée.
L'armée, conduite par le général Khalifa Haftar, mène une campagne militaire depuis début avril visant à s'emparer de la capitale, actuellement aux mains du gouvernement.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les combats ont déjà fait 510 morts et 2 647 blessés.
L'armée est l'alliée du gouvernement établi à l'est du pays, le pays étant politiquement divisé entre un gouvernement établi à l'est et un gouvernement établi à l'ouest.

L'armée libère deux journalistes
L'armée libyenne basée dans l'est du pays a libéré vendredi deux journalistes libyens arrêtés il y a trois semaines dans la capitale Tripoli.
Al-Sed Al-Garaj, père de l'un des deux journalistes, a déclaré à Xinhua qu'ils sont en bonne santé et sont arrivés à Zintan, à environ 180 km au sud-ouest de Tripoli.
Les deux journalistes, identifiés comme étant Mohamed al-Garaj et Mohamed al-Shibani et qui travaillent pour la chaîne de télévision Libya al-Ahrar basée en Turquie, ont été libérés à la suite d'une médiation tribale, a précisé une source militaire sous couvert de l'anonymat.
Ils avaient disparu le 3 mai dans le sud de Tripoli, alors qu'ils couvraient les combats entre l'armée et les forces gouvernementales soutenues par l'ONU, quelques heures avant que des sources ne confirment qu'ils étaient entre les mains d'une brigade de l'armée à Tarhuna, à 80 km au sud de Tripoli.
L'armée, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, mène une campagne militaire depuis début avril pour arracher le contrôle de la capitale au gouvernement.


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