Dans les circonstances présentes, extrêmement inquiétantes et porteuses de risques incalculables pour la paix sociale, pour l'unité nationale et pour l'aboutissement du processus électoral, l'heure est à la sérénité et à la vigilance, au sens le plus élevé de la responsabilité nationale et patriotique. L'Algérie a suffisamment traversé des épreuves douloureuses ces dernières années pour encore s'offrir à une nouvelle aventure et à l'affrontement fratricide qui ne profitent qu'aux ennemis du peuple et de la Nation. Ceux-ci conformément à leur vocation de nuire davantage sont en train de recourir aux méthodes de division, de dislocation de la société, aux méthodes de la démagogie et aux manœuvres insidieuses et ce, au détriment de la cohésion nationale et de ce qu'exige le comportement patriotique à l'égard de cette situation difficile que traverse le pays et que d'aucuns ne cessent d'envenimer sans pour autant vouloir courageusement prendre la défense de l'intérêt suprême du pays et de la Patrie. Au contraire certains versent dans le vouloir de conduire le pays à la dérive qui leur serait propice à réaliser leurs rêves… les citoyens, les jeunes en singulier ne doivent absolument pas entendre les voix, de ceux qui depuis le début de la crise multiplient les incitations à l'anarchie qui dans son essence est périlleuses pour la société. La phase actuelle que traverse le pays est certes difficile. Mais elle n'est pas insurmontable si prévalent la sagesse et la raison, nécessaires pour reprendre rapidement le cours de la normalité politique du pays. C'est dire que l'élection présidentielle du 12 décembre prochain est indispensable pour la stabilité de l'Algérie comme elle est incontournable pour le peuple qui aura son propre mot à dire. Pour l'instant, le respect de la Constitution réclamé par le dialogue national par les partis politiques et les composantes de la société civile et auquel se sont engagés l'Etat et le Haut commandement de l'ANP en permettant l'amendement de la loi relative au régime électoral et la création de l'Autorité nationale indépendante des élections permet d'espérer que le scrutin présidentiel est sur la bonne voie permettant au processus électoral d'être conforté par une large démocratie participative. Ainsi redresser et gérer la situation actuelle du pays exige beaucoup de courage politique. Il est des vérités qu'il ne faut pas cacher pour que chacun assume dans ce pays ses responsabilités au moment des succès et des bilans. Chaque citoyen est responsable devant sa conscience, chaque homme politique l'est de même à chaque fois qu'il ose recourir à des choses qui ne sont pas dans l'intérêt général. Nul ne devrait oublier que le pays connaît une conjoncture difficile marquée par cette crise politique sans précédent et à laquelle s'ajoute sur le plan économique et financier les conséquences de l'effondrement persistant des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux depuis la mi-mai 2O14. Une situation qui s'est grandement manifestée sur le ralentissement de la croissance économique du pays. Etre à la hauteur de l'évolution de la société, répondre aux revendications légitimes du peuple, c'est cette voie royale qui a été choisie par le Haut commandement de l'ANP pour insister sur la nécessité de l'organisation de l'élection présidentielle et de remettre au peuple son droit démocratique de choisir librement le prochain président de la République. Le mérite est ainsi à mettre sur le crédit de l'Institution militaire à travers ses efforts d'épanouir la façon de penser des Algériens. Ces derniers en sont parvenus à être convaincus sainement de cette responsabilité citoyenne, ce qui signifie la nécessité de sortie de crise et dans le but de pouvoir s'exprimer librement sur les problèmes de la nation, les problèmes d'avenir et les perspectives d'ensemble sur le plan politique, économique et social. Tout cela s'inscrit dans le bouleversement profond de l'Algérie depuis l'avènement spontané du mouvement populaire pour le changement et plus particulièrement aussi au lendemain du succès enregistré par le dialogue national global et inclusif dans un souci de sortie de crise selon la loi fondamentale du pays afin d'éviter le vide constitutionnel que d'aucuns ont voulu imposer.